- Général
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Le terme général désigne un rang élevé dans une organisation hiérarchisée.
Sommaire
Militaire
Dans le domaine militaire, « général » est un grade pour un officier général s'inscrivant au sommet de la hiérarchie militaire, après les officiers supérieurs (commandant/major, lieutenant-colonel,colonel), les officiers subalternes (sous-lieutenant,lieutenant, capitaine), les sous-officiers et les militaires du rang.
Le général commande une unité plus large qu'un régiment : brigade, division, corps d'armée ou armée. L'usage veut que le grade ait le nom de l'unité : général de brigade, général de division, général de corps d'armée ou général d'armée. Dans la plupart des pays, ces différents grades sont représentés par le nombre d'étoiles portées sur le képi, la casquette ou les manchettes, éventuellement le casque en campagne.
Allemagne
Article détaillé : General.Le grade de General (général) est un grade militaire de l’armée allemande. Utilisé depuis le XIXe siècle, le rang de classement de ce grade, parmi les officiers généraux, dépend de la période concernée. Avant 1955, il correspondait au grade de général de corps d'armée dans la hiérarchie militaire française actuelle. Depuis 1955, date de création de la Bundeswehr, il correspond au grade de général d'armée dans la hiérarchie militaire française.
Belgique
En Belgique, les quatre grades d'officiers généraux sont les suivants :
- général de brigade : 1 étoile (abréviation : Gen Bde) ;
- général-major : 2 étoiles (abréviation : Gen Maj) ;
- lieutenant-général : 3 étoiles (abréviation : Lt Gen) ;
- général : 4 étoiles (abréviation : Gen).
Les grades sont identiques dans l'armée de l'air (même si les insignes diffèrent). Dans le service médical, il n'existe que les deux premiers grades d'officiers généraux (avec des insignes différents).
Canada
Article détaillé : Grades des Forces canadiennes.Dans la Force terrestre et la Force aérienne des Forces canadiennes, il y a quatre grades d'officiers généraux. Ils sont dans l'ordre croissant le brigadier-général, le major-général, le lieutenant-général et le général. Ils portent tous une très large bande sur les manches et un nombre de feuilles d'érable sur les épaulettes passant de une à quatre selon le grade.
Il n'y a qu'un seul général dans les Forces canadiennes et il occupe la position de chef d'État-major de la Défense.
États-Unis
Article connexe : Général (États-Unis).France
Il existe en France quatre titres de généraux. À chaque titre correspond à un certain nombre d'étoiles. Les appellations et signes distinctifs sont[1] :
- général de brigade : 2 étoiles ;
- général de division : 3 étoiles ;
- général de corps d'armée : 4 étoiles ;
- général d'armée : 5 étoiles.
Officiellement il n'existe que deux grades dans le corps des généraux, celui de « général de brigade » et celui de « général de division ». Les généraux de division accèdent au rangs supérieurs en étant « élevés au rang et appellation » de « général de corps d'armée » puis de « général d'armée », depuis un décret du 6 juin 1939 formalisant et simplifiant une circulaire du 17 mars 1921[1],[2],[3].
Contrairement à certaines légendes, il n'y a jamais eu de généraux 6 étoiles[1].
Maréchal de France : 7 étoiles d'argent. Le maréchalat n'est pas un grade ou un rang mais une « dignité dans l'État[4] ». Autrefois conférée à un général ayant commandé en chef devant l'ennemi, cette dignité ne peut aujourd'hui être attribuée qu'à un officier général victorieux[2].
- Historique
Le terme « général » date du XVe siècle. Il est d'abord employé par opposition au terme « officiers particuliers » qui désigne les propriétaires d'unités[5].
Brigadier : les premiers brigadiers de cavalerie ont été nommés le 8 juin 1657, onze ans avant ceux d'infanterie[5]. Ils ne sont pas officiers généraux, mais ont le pas sur les autres colonels des régiments qui forment brigade avec le leur[1]. Leur attribut particulier est une étoile (règlement du 31 mai 1776)[1]. Une ordonnance du 17 mai 1788 les fait disparaitre[1].
Général de brigade : créés au XVIe siècle ils sont appelés « maréchal de camp » sous l'Ancien Régime puis sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Un décret du 28 février 1848 en fixe l'appellation[2].
Général de division : créés en 1621, ils sont appelés « lieutenant-général » sous l'Ancien Régime, supprimé à la Révolution (le 25 février 1793) le titre est rétabli par Bonaparte, de l'an IX à l'an XII, pour désigner les commandants de corps d'armée, puis disparait de nouveau pour reparaître sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Le décret du 28 février 1848 établit le grade de général de division[1]. Jusqu'en 1921, ce grade est le plus élevé et permet d'accéder aux commandements de corps d'armée et d'armée[2].
Général en chef : sous la Révolution (décret du 25 février 1793), il s'agit du grade le plus élevé d'officier général, cette appellation est supprimée par le décret du 18 février 1848[1]. Depuis, c'est une charge en temps de guerre (on dit plutôt : commandant en chef)[5].
Général de corps d'armée et général d'armée : la première mention de ce titre, qui n'est encore qu'une fonction, apparait dans la circulaire du 17 mars 1921. Le rang est créé en 1939[1].
Généralissime : le Premier Empire a utilisé le titre de généralissime (voir la liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire). Lors de la Première Guerre mondiale, ce titre a été celui du général (puis maréchal) Foch nommé, le 26 mars 1918, commandant en chef des armées alliées sur le front de l'Ouest.
Royaume-Uni
Grades des officiers des Forces armées britanniques Élève-officier OF(D) OF-1 OF-2 OF-3 OF-4 OF-5 OF-6 OF-7 OF-8 OF-9 OF-10 Royal Navy: Mid SLt Lt Lt Cdr Cdr Capt Cdre RAdm VAdm Adm Adm of the Fleet Royal Marines: 2Lt Lt Capt Maj Lt Col Col Brig Maj Gen Lt Gen Gen Army: OCdt 2Lt Lt Capt Maj Lt Col Col Brig Maj Gen Lt Gen Gen FM Royal Air Force: OC / SO APO / Plt Off Fg Off Flt Lt Sqn Ldr Wg Cdr Gp Capt Air Cdre AVM Air Mshl Air Chf Mshl MRAF Suisse
Article détaillé : Général de l'armée suisse.En Suisse, un général est nommé uniquement en cas de guerre. En temps normal, l'officier qui se trouve à la tête de l'armée suisse revêt le grade de commandant de corps et la fonction de chef de l'Armée. Le général de l'armée suisse en temps de guerre doit être élu par l'Assemblée fédérale.
Financier
Sous l'Ancien Régime, on nommait général des finances la personne responsable d'une généralité.
Religieux
Armée du salut
Article détaillé : Général de l'Armée du salut.Le chef mondial de l'Armée du salut porte le titre de général.
Ordres monastiques
Le dirigeant d'un ordre religieux est parfois qualifié de général de son ordre, c'est notamment le cas chez les jésuites.
Vie paroissiale
Sous l'Ancien Régime, l'assemblée paroissiale était parfois appelée le « général de la paroisse ».
Notes et références
- Ministère de la Défense, service historique de la Défense, « Les grades dans l'Armée française – Signes distinctifs de grade et appellation des officiers généraux », sur le site servicehistorique.sga.defense.gouv.fr, consulté le 23 février 2008.
- Ministère de la Défense, « Les grades de l'armée de terre – Présentation des grades et appellations dans l'armée de Terre – Les officiers généraux », sur le site defense.gouv.fr, consulté le 26 avril 2008.
- Ministère de la défense, « Armée de Terre – Général de division », Sur le site www.defense.gouv.f, consulté le 13 janvier 2009.
- Selon l'article 4 de la loi du 13 juillet 1972
- « Essai sur l'histoire des grades dans l'infanterie », dans Infanterie, 1989, no 16, p. 11-16 ; no 17, p. 17-27 Pierre Carles,
Articles connexes
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