- Graphe de Ramanujan
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Article connexe : théorie des graphes extrémaux.
Un graphe de Ramanujan, nommé d'après Srinivasa Ramanujan, est un graphe régulier dont le gap spectral est presque aussi large que possible. De tels graphes sont d'excellents graphes extenseurs. Autrement dit, il s'agit d'une famille de graphes où chaque sommet a un même degré (régulier) et les deux valeurs propres les plus élevées ont une différence presque aussi grande que possible.
Parmi les graphes de Ramanujan, on compte les cliques, les biparti complet Kn,n et le graphe de Petersen. Comme le fait remarquer Murty[1], les graphes de Ramanujan « regroupent diverses branches des mathématiques, telles que la théorie des nombres, la théorie des représentations et la géométrie algébrique ».
Sommaire
Définition
Soit G un graphe connecté d-régulier ayant n sommets, et soient les valeurs propres de la matrice d'adjacence de G (voir théorie spectrale des graphes). Comme G est connecté et d-régulier, ses valeurs propres vérifient . A chaque fois qu'il existe λi tel que | λi | < d, on définit
Un graphe d-régulier G est un graphe de Ramanujan si λ(G) est défini et vaut .
Extrémalité des graphes de Ramanujan
Pour d fixé et n n, le graphe de Ramanujan d-régulier à n sommets Ramanujan minimise λ(G). Si G est un graphe d-régulier de diamètre m, un théorème d'Alon Nilli[2] donne :
Lorsque G est d-régulier et connecté sur au moins trois de ses sommets, | λ1 | < d, d'où . Soit l'ensemble de tous les graphes d-réguliers G ayant au moins n sommets. Comme le diamètre minimal de ces graphes tend vers l'infini pour d fixé et n tendant vers l'infini, le théorème de Nilli implique le théorème d'Alon et Boppana, démontré plus tôt, qui affirme :
Construction
La construction de graphes de Ramanujan se fait souvent à l'aide de graphes de Ramanujan p + 1-réguliers, pour tout p premier et tel que p ≡ 1 (mod 4). Leur preuve utilise la conjecture de Ramanujan, ce qui a donné leur nom aux graphes. Morgenstern étendit la construction à toutes les puissances de nombres premiers impairs.
Notes et références
- (en) M. Ram Murty, « Ramanujan Graphs », dans J.RamanujanMath.Soc., vol. 18, no 1, 2003, p. 20 [texte intégral (page consultée le 3 novembre 2009)]
- (en) Alon Nilli, On the second eigenvalue of a graph, Discrete Mathematics, volume 91, numéro 2, pages 207-210, 1991.
- (en) Guiliana Davidoff et Peter Sarnak, Alain Valette, Elementary number theory, group theory and Ramanjuan graphs, vol. 55, Cambridge University Press, 2003 (ISBN 0-521-53143-8) (OCLC 50253269)
- Alexander Lubotzky, R. Phillips, Peter Sarnak, « Ramanujan graphs », dans Combinatorica, vol. 8, 1988, p. 261–277 [lien DOI]
- Moshe Morgenstern, « Existence and Explicit Constructions of q+1 Regular Ramanujan Graphs for Every Prime Power q », dans J. Combinatorial Theory, Series B, vol. 62, 1994, p. 44–62 [lien DOI]
Liens externes
- (en) M. Ram Murty, État de l'art
Catégorie :- Famille de graphes
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