- Grande Loge du Québec
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La Franc-maçonnerie est une forme d'organisation associative, qui recrute ses membres par cooptation et pratique des rituels initiatiques faisant référence à un secret maçonnique et à l'art de bâtir. Apparue en Grande-Bretagne au XVIIe siècle puis réorganisée à Londres en 1717, elle se répandit dans de très nombreux autres pays du monde au début du XVIIIe siècle.
Depuis son origine, la franc-maçonnerie est organisée en loges, qui sont ses groupes fondamentaux, les seuls qui disposent du pouvoir essentiel en franc-maçonnerie: celui d'initier de nouveaux membres.
Depuis le début du XVIIIe siècle, ces loges depuis 1717 sont elles-mêmes regroupées en fédérations de loges appelées Organisée en obédiences (du latin obedire, « obéir »), qui prennent le plus souvent les titres de Grande Loge (terme originaire d'Angleterre, le plus fréquent).
Cet article a pour but de présenter l'histoire de l'obédience la plus ancienne et la plus importante au Québec: La Grande Loge du Québec.
Sommaire
Histoire
Deux des plus anciennes loges de la Nouvelle-France qui existent encore aujourd'hui, l'Antiquity Lodge no.1 et la Loge Albion no.2, avaient été créées respectivement à Montréal et à Québec en 1752; mais il faudra attendre 1788 pour que naisse à Québec la St. John's Lodge no. 3, 1792 pour qu'apparaisse la Dorchester Lodge no.4 à Châteauguay, et 1803 pour que se forme la Golden Rule Lodge no. 5 à Stanstead. Auparavant les francs-maçons francophones se seraient réunis en Nouvelle-France dans la Loge des Francs-maçons régénérés, dont la date de fondation nous est inconnue mais qui doit être postérieure à 1743, cette loge ayant été parrainée par la Loge Amitié et Fraternité fondée cette même année à Dunkerque. L'an 1752 marque donc le début de la franc-maçonnerie au Canada et 1759, la naissance de l'obédience dont est issue la Grande Loge du Québec[1].
Les francs-maçons du Québec ont toujours eus d'étroites relations avec leurs vis-à-vis des USA. En 1794, le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, craint une insurrection des francs-maçons de Montréal à cause des relations étroites de ceux-ci avec des maçons de l'État du Vermont.
La formation dans le Haut-Canada (Ontario) de la Grande Loge du Canada, le 10 octobre 1855, devait placer sous son autorité toutes les loges de la province de Québec ou Bas-Canada.
Mais le 24 septembre 1869, ayant à leur tête John Hamilton Graham, les Maçons de Montréal et des autres loges du Québec réclamèrent la souveraineté maçonnique du Québec. La Grande Loge du Canada (Ontario), même si elle l'avait accordée à la Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, rejeta cette demande. La Grande Loge Unie d'Angleterre fit de même et rejeta la demande[2].
Les Maçons du Québec reçurent toutefois l'appui des plus importantes Grandes Loges des États-Unis. À son convent des 8 et 9 juillet 1874, la Grande Loge du Canada reconnaissait finalement la souveraineté de la Grande Loge du Québec. Mais cette dernière n'avait pas attendu cette formalité pour agir.
Ainsi, la nouvelle obédiences était fondé depuis le 20 octobre 1869, regroupait 28 loges et avait comme Grand Maître John Hamilton Graham, qui avait été installé par les Grands Maîtres du Maine et du Vermont. À Montréal, les Maçons s'occupaient d'œuvres de bienfaisance diverses.
En 1897, la grande loge du Québec aurait subi une tentative de prise de contrôle par le Grand Orient de France[3].
En 1899, la Grande Loge du Québec comptait 57 loges groupant 3 825 Francs-Maçons. À cette époque une seule loge, celle des Cœurs-Unis de Montréal, travaille en français.
Les loges
Aujourd'hui l'obédience compte une centaine de loges, dont les plus anciennes au Canada. Une dizaine de loges travaillent uniquement en français, d'autres sont devenues bilingues ; mais la majorité travaillent en anglais. Cependant, la proportion des membres francophones est en hausse constante et de nouvelles loges francophones se créent. En date de 2010, environ 50% des membres de la Grande Loge du Québec sont francophones.
En 2009 deux nouvelles loges francophones sont créées :
- La Loge Universalis qui travaille au Rite émulation.
- La Loge Cordialité qui travaille au Rite émulation.
En 2010 plusieurs autres loges francophones sont en création, dont la loge L'Étoile Écossaise qui travaille au Rite écossais ancien et accepté.
Les rites
Les rites pratiqués à la Grande Loge du Québec sont :
- Rite émulation en français et en anglais pour la très grande majorité des loges;
- Rite d'York pour quelques loges anglophones dans l'Estrie;
- Un rite dit "Écossais", mais sans rapport avec le rite écossais ancien et accepté ou le rite écossais rectifié, pratiqué par deux loges anglophones;
- Loge des Cœurs-Unis utilise un rite particulier. (se situant entre le rite Emulation et le rite Français)
- Loge l'Étoile Écossaise (automne 2010) rite écossais ancien et accepté en français.
Notes et références
- Jacques G. Ruelland, La pierre angulaire, Histoire de la franc-maçonnerie régulière au Québec, Point de Fuite, Canada, 2002, page 65.
- [1] Grande Loge du Québec - Historique
- (en)Montreal masons disturbed
- Loge des Cœurs-Unis
Annexes
Ressources bibliographiques
- Jacques G. Ruelland, La pierre angulaire, Histoire de la franc-maçonnerie régulière au Québec, éditions Point de Fuite, Montréal, 2002, (ISBN 2-89553-022-X)
Articles connexes
Liens externes
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