Gomméville

47° 57′ 42″ N 4° 29′ 44″ E / 47.9616666667, 4.49555555556

Gomméville
Pont sur la Seine
Administration
Pays	France
Région	Bourgogne
Département	Côte-d'Or
Arrondissement	Montbard
Canton	Châtillon-sur-Seine
Code commune	21302
Code postal	21400
Maire Mandat en cours	Jean-Paul Rommel 2001-2008
Intercommunalité	Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Démographie
Population	132 hab. (1999)
Densité	13 hab./km²
Géographie
Coordonnées	47° 57′ 42″ Nord        4° 29′ 44″ Est / 47.9616666667, 4.49555555556
Altitudes	mini. 189 m — maxi. 355 m
Superficie	9,83 km2

Gomméville est une commune française, située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne.

Géographie

Vue du village et du déversoir de la Seine

Gomméville est situé à 15 km au nord de Châtillon-sur-Seine, chef-lieu de canton du nord du département de la Côte d'Or. Gomméville est à la frontière des départements de la Côte-d'Or et de l'Aube, et de deux régions la Bourgogne et la Champagne.

Gomméville est situé sur la D971, ancienne RN 71 reliant Troyes (à 50 km) à Dijon (à 100 km). Les deux villages les plus proches de Gomméville sont Mussy-sur-Seine, au nord, dans l'Aube (1 km) et Charrey-sur-Seine (2 km), au sud, dans la Côte-d'Or. La deuxième ville la plus proche après Châtillon-sur-Seine est Bar-sur-Seine, située à 20 km au nord, dans l'Aube.

Gomméville est traversée par la Seine, qui coule en direction de Troyes. Le village est bordé, en bord de Seine, par des pâtures, puis plus haut sur les coteaux calcaires, par des cultures céréalières, jusqu'à atteindre des massifs boisés principalement constitués de feuillus, et à travers lesquels sont parsemés des vignes et des vergers.

Toponymie

La trace manuscrite la plus ancienne qui mentionne le village est une pancarte de l'évêque de Langres datant de 1198^[1]. Ensuite, on trouve Gummevilla et Gummuvilla en 1209^[2].

Il s'agit d'un toponyme d'époque mérovingienne ou carolingienne en -ville, au sens ancien de « domaine rural » (d'où le dérivé vilain, au sens de paysan médiéval). Le terme est issu du latin villa rustica.

Le premier élément, comme c'est généralement le cas pour ce type toponymique, s'analyse comme un nom de personne. Il s'agit probablement du nom de personne d'origine germanique Gumulf, basé sur les éléments gum-, homme et ulf, loup^[3],[4]. Cependant, si la 1ère forme de 1209 est juste, on peut également avoir recours à l'anthroponyme germanique Gommo^[5] ou Guma, reconnu dans Gommegnies (de Gummeneis 1146), suivi du double suffixe -in-iacas^[6].

Néanmoins, Gomméville n’est pas mentionné parmi les localités que les textes du haut Moyen Âge situent dans le pagus du Lassois^[7].

Histoire

Du XIe au XVe siècle, Gomméville dépendit territorialement des comtés de Bar-sur-Seine et de Tonnerre^[1].

Du XVe au XVIe siècle, Gomméville eut à souffrir de la guerre de Cent Ans et de la guerre de la Ligue. A cette époque Gomméville dépendait du bailliage de Sens^[8].

Construction à la fin du XVIe siècle d'importantes fortifications. Aujourd'hui totalement disparues, il ne reste qu'un fossé tout autour de l'ancien village Gomméville-le-Grand^[8].

Jusqu'au XVI^e siècle au moins, il y avait deux villages, réunit sous un seul vocable aujourd'hui, Gomméville. Gomméville-le-Grand, qui correspond à la partie située autour de la Seine et positionnée avant l'église, et Gomméville-le-Petit correspondant aux lotissements actuels, partie située après l'église, en lisière de la forêt. Les deux villages réunis totalisaient 141 feux en 1571^[9].

Jusqu'à la Révolution française, Gomméville était lié aux villages de Pothières et de Mussy-sur-Seine (Aube). L'abbaye de Pothières avait des possessions à Gomméville et un vicaire, chanoine de Mussy, desservie l'église de Gomméville jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Les abbayes de Clairvaux et d'Auberive avaient également des possessions à Gomméville^[8].

Philippe le Hardi, Charles VI, Charles IX, Louis XIII et Louis XIV passèrent par Gomméville étant donné la position du village sur l'axe Troyes-Dijon^[9].

Durant les troubles de la Révolution, les habitants se montrèrent fidèles au clergé et au roi^[9].

Durant les guerres napoléoniennes et la guerre de 1870 les habitants de Gomméville eurent à subir l'occupation limitée de l'ennemi bien que des réquisitions élevées touchèrent les habitants^[9].

À la fin la Seconde Guerre mondiale, suite à une altercation ayant eu lieu entre des résistants et des soldats allemands, Gomméville faillit être détruit par l'armée allemande en représailles. Partant de Châtillon-sur-Seine et se dirigeant vers Gomméville, les Allemands s'arrêtèrent à Montliot et mirent au courant quelques habitants. L'un d'entre eux appela du café de Montliot, la gare de Bar-sur-Seine, ville dans laquelle l'armée américaine avait stoppée sa progression. Un petit détachement américain (trois véhicules) se rendit jusqu'à Gomméville et mit en déroute les Allemands qui s'apprêtaient à encercler le village^[1].

Gomméville a été, et a continué à être jusqu'à la fin du XIX^e siècle, un village essentiellement composé d'agriculteurs, de vignerons et d'artisans. Au début du XX^e siècle, un grand nombre d'habitant deviennent des ouvriers et s'en vont travailler à Mussy-sur-Seine, petit bourg industriel aubois alors en plein essor et ce jusqu'à la fin des Trente Glorieuses^[1].

Monuments

Patrimoine religieux

Église Saint Antoine le Grand

Construction

• Église édifiée au milieu du XVI^e siècle, en partie financée avant 1551, par Claude de Longwy de Givry, évêque de Langres de 1530 à 1561.
• La construction, de style champenois, s'est achevée en 1573.
• Église qui desservait originellement Gomméville-le-Grand et Gomméville-le-Petit où elle était construite : la disparition de Gomméville-le-Petit laissa l'église isolée.
• De 1218 à 1790 : église desservie par un vicaire, membre des chanoines de Mussy-sur-Seine.

Travaux

• Reconstruction du clocher du 15 juillet 1782 au 24 avril 1785.
• Reconstruction de la sacristie achevée le 15 août 1785.
• Reconstruction de la première travée des bas-côtés vers 1803.
• Reconstruction du clocher en 1887.

• L'église et la croix du cimetière érigé en 1779 ont été inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 12 septembre 1991^[10].

Chapelle Saint Hubert

La Chapelle Saint Hubert située rue du Caron porte la date de sa reconstruction par les habitants de Gomméville, 1786, gravée sur le linteau de la porte. La première pierre aurait été posée par le prieur de l'abbaye de Pothières, dom Barthélémy Rondot. Cette chapelle a été fondée en 1728 par Charles Perreau Perraut, vigneron et sa femme Catherine Profillet^[10]. Elle renferme un groupe en bois polychrome représentant Saint-Hubert et un cerf et une représentation de saint Claude enfant en bois polychrome doré.

Divers

La cure, rue de la Broche a été construite en 1790 pour accueillir le curé de la paroisse.

Cinq sanctuaires du XIX^e siècle sont situés dans le village et sur le territoire de la commune.

Une croix de Chemin datée de 1890 porte l'inscription « érigée par Minette Jean BT Justine Bourgin et leur fille Marie » ^[10]. Celle de l'ancien chemin de Gomméville à Noiron-sur-Seine est datée de 1855 et celle de la rue du Pâtis de 1866

Patrimoine civil

Le lavoir situé Sentier 30 dit des Mérons date de 1889 d'après l'inscription au-dessus de la porte «  M. Minet maire 1889 h. Guyot adjoint »^[10].

Un pont en pierre traversant la Seine a été construit en 1825.

Administration

Démographie

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles de Wikipédia

• Liste des communes de la Côte-d'Or

Liens externes

• Gomméville sur le site de l'Institut géographique national

Sources

• LOISELET David, Gomméville, un village entre Bourgogne et Champagne, Les Cahiers du Châtillonnais, n°245, Association des Amis du Châtillonnais, 2010. Il s'agit du document le plus complet jamais publié sur l'histoire de la commune (211 pages).

• MICARD Auguste, Monographie de la commune de Gomméville, Les Cahiers du Châtillonnais, Association des Amis du Châtillonnais, 1ère éd : 1891, réed. par l'A.A.C. Ce document constituait avant la parution de l'ouvrage de D. LOISELET, le seul et unique document retaçant succintement l'histoire du village (20 pages).

• Portail de la Côte-d'Or
• Portail des communes de France