- Godbrange (Meurthe-et-Moselle)
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Hussigny-Godbrange
Hussigny-Godbrange Administration Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle Arrondissement Briey Canton Herserange Code Insee abr. 54270 Code postal 54590 Maire
Mandat en coursLaurent Righi
2008-2013Intercommunalité Communauté de communes de l'agglomération de Longwy Site internet Site Officiel d'Hussigny-Godbrange Démographie Population 3 142 hab. (2004) Densité 204 hab./km² Aire urbaine 6 346 hab. Géographie Coordonnées Altitudes mini. 275 m m — maxi. 445 m m Superficie 15,37 km² Hussigny-Godbrange (Héiseng en luxembourgeois) est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine.
Sommaire
Géographie
La commune de Hussigny-Godbrange est une commune urbaine de 3 142 habitants en 2004 située à l’extrémité Nord du département de la Meurthe-et-Moselle, à la frontière avec le Grand-Duché de Luxembourg, sur le plateau du Pays-Haut. La commune fait partie du canton de Herserange et de l’arrondissement de Briey. Hussigny-Godbrange adhère à la Communauté de communes de l'agglomération de Longwy, qui regroupe 18 communes. Celle-ci fait partie de l’Association transfrontalière du pôle européen de développement, qui regroupe outre les communes françaises, 4 communes belges et 3 communes luxembourgeoises.
Le territoire communal a une superficie de 1574 hectares, dont 67% de forêts et de végétations arbustives et 22 % de surfaces agricoles. Les espaces urbanisés ne représentent que 6% du territoire. Les espaces en friches et décharges représentent 1% du territoire. Le village se trouve à 400 mètres d'altitude au bord de la vallée étroite de la Côte rouge qui marque la frontière avec le Luxembourg.
Hussigny-Godbrange est située à l’écart des grands axes de circulation desservant Longwy. Elle est traversée par 2 routes départementales : le RD 26 qui la relie à l’est à Thil et Villerupt et à l’ouest à Herserange et Longwy : l’axe RD 26a et RD 26b qui dessert au nord, le Luxembourg et au sud la zone industrielle de Villers-la-Montagne.
La qualité de son cadre de vie, la proximité frontalière du Luxembourg et des pôles d’emplois environnants (agglomération longovicienne, zone industrielle de Villers-la-Montagne et Grand Duché de Luxembourg) sont des facteurs déterminants du développement de la commune.
La Crosnière, rivière qui marque une partie de la frontière franco-luxembourgeoise, prend sa source à Hussigny-Godbrange.
Histoire
Commune indépendante jusqu'en 1810, Godbrange est aujourd'hui rattachée à la commune de Hussigny. En 1817, Hussigny, village de l'ancienne province du barrois avait pour annexes le village de Godbrange,et l'ancien ermitage de Saint-Nicolas . À cette époque il y avait 330 habitants répartis dans 64 maisons.Et Godbrange,à cette époque il y avait 148habitants répartis dans 36 maisons. Hussigny était un des centres des mines de fers en Lorraine (bassin du minerai de fer lorrain, la minette lorraine). Une mine y fut exploitée pendant un siècle, de 1878 à 1978[1]
L'extraction du minerai demandant de la main d'oeuvre, la ville comme le reste de la Lorraine allait faire appel à un forte immigration. Hussigny était ainsi devenu un des centres de l'immigration italienne de la Lorraine. Autrefois on parlait ainsi de la « Basse-Italie » de Hussigny. Dans l’anglais italo-américain, Hussigny est connu comme « Little Italy » française. Jusqu'à la fin des années 1950, le dialecte romagnol y était encore pratiqué car une grande partie des habitants était originaire de Romagne, région du centre-nord de l'Italie.
Basse-Italie, un des quartiers d'Hussigny-Godbrange, doit son nom à sa situation dans le village ainsi qu'à la population qui y habitait. La Basse-Italie est un quartier situé en contrebas du village et à 500 m de la frontière luxembourgeoise. Après la Seconde Guerre mondiale, l'activité sidérurgique et minière du Nord-Est de la France connait une croissance spectaculaire et la main-d'œuvre étrangère s'installe en masse pour assurer en partie cette activité grandissante. Hussigny-Godbrange accueilli une forte population immigrée italienne afin d'exploiter la mine de fer du village. Cette population occupa tout un quartier près de la mine. De là apparurent dans ce quartier cafés, hôtels, maisons de mine et autres baraquements guère attirants mais c'était la seule solution pour bien des familles fraîchement arrivées et sans grandes économies. Aujourd'hui le quartier de la Basse-Italie a bien changé, certes une forte population italienne y demeure encore et cohabite avec de nouveaux immigrés Nord-Africains, Français, et bien d'autres, à l'image d'une France ambassadrice d'un monde multiculturel.
La communauté Nord-Africaine était composée en grande majorité de personnes issues de la communauté chaoui d'Algérie. Ces Berbères viennent principalement des villes de Oranem, Ouarka et Amontan de la région des Aurès. Les Aurès forment la partie Est de l'Atlas présaharien dont le point culminant est le Djebbel Chelia (Mont-Chelia) avec 2 328 mètres d'altitude.
La crise sidérurgique avec la concurrence de minerai étranger conduira à la fermeture de la mine en 1978. Dans les années 2000, l'important réseau de galeries était devenu un lieu de distraction pour les amateurs d'exploration souterraine clandestine[1]. Cela poussa la municipalité à ouvrir la mine à des visites organisées en 2005. Une équipe de bénévoles du village a sécurisé un parcours et remis en état des engins d'extraction dont beaucoup avaient été laissé sur place à la fermeture de la mine[1].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 2014 Laurent Righi PCF Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Suite à la crise sidérurgique (qui a également affecté l’ensemble du bassin de Longwy) et une diminution constante de sa population entre 1975 et 1990 (-381 habitats soit – 11,9%) la commune renoue avec une croissance démographique (3076 habitants en 1999, soit + 8,8% par rapport à 1990). Ce gain de population résulte essentiellement d’une solde migratoire positif et d’une politique de lotissement attractive associée la proximité du Luxembourg pour l’emploi frontalier (hausse du nombre de frontaliers résidant dans la commune de 115% entre 1990 et 2002). Depuis 1999, l’accroissement démographique se poursuit.
En termes de logements, la commune a connu un accroissement de son parc de 110 unités entre 1990 et 1999 (+9%) et dispose de 1330 logements. Les résidences principales, qui représentent 93% du parc total ont connu une hausse de 13,5%.
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2942 3499 3208 2871 2827 3076 3142 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Historique du blason
En langage héraldique, le blason d'Hussigny-Godbrange est ainsi décrit : « parti au premier d'argent à une tierce ondée de gueules, accompagnée de deux pics de sable en pal, un en chef et l'autre en pointe : au deuxième de gueules aux lettres capitales H&G accolées d'or. »
- La tierce de gueules (bandes ondulées rouges) ainsi que les pics de sable (noirs) symbolisent l'activité industrielle de Hussigny-Godbrange. La tierce évoque les coulées de fonte de l'usine, tandis que les pics rappellent la présence et l'exploitation d'une mine de fer sur le territoire de la commune.
- Les lettres capitales H & G accolées symbolisent la réunion en 1810, des communes d'Hussigny et de Godbrange.
Lieux et monuments
- Présence gallo-romaine.
- Dommages au cours de la guerre 1914/18.
Édifices religieux
- Eglise Paroissiale de la-Nativité-de la-Vierge,1ère église paroissiale.Eglise reconstruite dans les années 1735 aux frais des religieuses de l'abbaye de Differdange (Grand duché de Luxembourg) , collatrice de la paroisse , à l'emplacement actuel de l'hôtel de ville. Restaurée en 1884 (démolition de la flèche du clocher, établissement d'une tour et réparations diverses) . Gravement endommagée au cours de la guerre 1914-1918 et devenue danger public, elle a été désaffectée par décret du 8 février 1927 et détruite en 1930-1931
- Eglise Paroissiale de la-Nativité-de la-Vierge,2e église paroissiale.Eglise construite à partir de 1924, à 200 mètres de l'ancienne église qui avait été endommagée pendant la guerre 1914, 1918 et menaçait la sécurité publique, avec l'intervention de la coopérative de reconstruction des églises ; première pierre de l'église posée le 25 juin 1924.
Les associations
Hussigny-Godbrange est une ville très active et possède plus de 23 associations dont 11 sportives.
Enseignement
2 écoles primaires :
- École Jacques Prévert.
- École Jean de la Fontaine.
Personnalités liées à la commune
- Evelyne Marie France Neff, née Migliori, (de) (it), femme politique franco-allemande, d'origine italienne, est née à Hussigny. Evelyne Neff est une des rares françaises décorées du Bundesverdienstkreuz. Sa famille, d'origine les Migliori, était une famille de la Basse-Italie. Les Miglioris comme beaucoup d‘ autres familles de la Basse-Italie de Hussigny était en fait originaire du village de Torriana de la Province de Rimini en Italie. Ce flux d’immigration en provenance de Torriana dura à peu près de 1860 à 1925.
- Jean-Claude Bouttier, ancien boxeur et consultant télé, est le parrain du ring de boxe de la commune qui porte son nom Ring Jean-Claude Bouttier.
Notes et références
- ↑ a , b et c Le Monde, "Promenade souterraine en Lorraine", 6 septembre 2008.
- ↑ Hussigny-Godbrange sur le site de l'Insee
Liens externes
- Site officiel de la commune de Hussigny-Godbrange
- Site de l'association Aurore Basket
- Site officiel de l'association Furia on Stage
- Hussigny-Godbrange sur le site de l'Institut géographique national
- Portail de la Lorraine
Catégorie : Commune de Meurthe-et-Moselle
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