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Gnome et Rhône
Gnome et Rhône Activité(s) Constructeur de cyclomoteurs modifier La Société des Moteurs Gnome et Rhône fut une société française qui fabriqua des moteurs pour l'aviation, puis des motocyclettes jusque dans les années 1950. Elle était le résultat de la fusion en 1915 des sociétés Gnome, fondée sans référence à l'aviation le 6 juin 1905 par les frères Louis Seguin et Laurent Seguin et Le Rhône, créée en 1897 par Louis Verdet. Durant l'entre deux guerres l'entreprise est developpée pour devenir la plus grande entreprise de construction de moteurs d'avion d'Europe par son actionnaire majoritaire Paul-Louis Weiller. Elle fut nationalisée à l'issue de la Seconde Guerre mondiale pour former la SNECMA, fusionnée récemment dans Safran.
Sommaire
Aviation
Moteurs Gnome
Louis et Laurent Seguin achètent la licence de moteurs à pétrole Gnome à la firme allemande Motoren Fabrik Oberursel et fabriquent à Gennevilliers des moteurs pour bateaux puis pour automobiles avant de se lancer, dès 1905, sur un nouveau créneau : le moteur en étoile rotatif pour aéroplane. Le moteur Gnome à la particularité d'avoir un vilebrequin fixe : c'est le châssis moteur qui tourne autour.
Article détaillé : moteur rotatif..
Leur premier modèle tourne en 1909: le Gnome Omega à 7 cylindres pesant 75 kg délivre la puissance de 50 ch. Il permet à Henri Farman de dépasser les 100 km/h dès 1910 sur son avion Voisin.
Les premiers modèles de l'Omega utilisaient un système d'admission du carburant depuis l'embiellage à travers le piston, évitant ainsi les mécanismes (cames, poussoirs et renvois) de commandes de soupapes et les pipes d'admission rotatives. Pour alléger la maintenance et diminuer la consommation, le moteur évolue avec une soupape d'échappement commandée et une admission par lumières. De même l'allumage de la bougie se fait sans câble, par proximité avec une source à haute tension lors de la rotation.
Ces moteurs bien que simples étaient coûteux à fabriquer du fait des contraintes supplémentaires imposées par la rotation et de l'équilibrage de précision de l'ensemble.
Moteurs le Rhône
La Société industrielle des moteurs Le Rhône fabrique depuis 1897 des moteurs industriels. Vers 1909, elle recrute Louis Verdet pour se lancer sur le marché des moteurs d'avion. Celui-ci crée en 1910 un premier prototype à 7 cylindres en étoile développant 50 ch et pesant 90 kg aboutissant, en 1911, au modèle 9C à 9 cylindres en étoile de 11 L de cylindrée développant 70 puis 80 ch. L'année suivante une version de 15 L de cylindrée fournit 110 ch. Ces moteurs sont plus conventionnels que les Gnome avec 2 soupapes par cylindre et des pipes d'admission rotatives.
Fusion
Le 12 janvier 1915, la société Gnome absorbe la société Le Rhône pour former la « Société des moteurs Gnome et Rhône » qui produit 25 000 moteurs, plus 75 000 sous licence, pendant la Première Guerre mondiale. C'est la technologie de Louis Verdet qui est perfectionnée pour la série 9 aboutissant au 9J de 110 ch.
Il est alors courant de voir des pilotes de chasse français, anglais ou américains, affronter leurs homologues allemands et autrichiens dans des avions équipés des mêmes 9J fabriqués sous licence par Oberursel.
Moteurs radiaux
En 1921 la société achète la licence du moteur en étoile Jupiter, puis Titan, de la société Bristol Aeroplane Company. Elle ne tarde pas à en extrapoler ses propres productions, la série K qui sera un des grands succès de l'entre-deux-guerres: le 5K Titan de 260 ch, le 7 cylindres 7K Titan Major de 370 ch, le 9 cylindres 9K Mistral de 550 ch.
Suivront des moteurs en double étoile, le 14K Mistral Major de 625 ch en 1929 qui atteindra 1 025 ch avec un compresseur en 1933 et les 14N de 1100 à 1210 ch. Ils équiperont notamment les Bloch MB.210, Bloch MB.152, LeO 451 et Amiot 351. L'ultime développement en sera le 14R de 1 290 à 1 580 ch en 1940.
Nationalisation et création de la Snecma
En 1945, la société, qui souffre de retard technique après quatre ans d'occupation allemande et dont les usines sont détruites (bombardements alliés en 1944) est nationalisée, en même temps que plusieurs petits constructeurs (Gnome avait déjà pris le contrôle de Lorraine-Dietrich[1] en 1941), et donne naissance à la Snecma, acronyme de « Société Nationale d'Étude et de Construction de Moteurs d'Aviation ».
Motocyclettes
À l'issue de la Première Guerre mondiale, la baisse des commandes militaires pousse la société à se diversifier, notamment dans la production de motocyclettes. Elle achète la licence des motos britanniques ABC Motors et les améliore puis, à partir de 1923, produit ses propres motos équipées de moteurs allant du 175 cm³ 2 temps (type "E") au 4 temps de 500 cm³ à soupapes latérales (types "B", puis "C").
Est présentée, en 1926, la type D: la D2, D3 puis D4 sont équipées de moteurs monocylindres de 500 cm³ à soupapes en tête pour D2 et D4.Les D3 et D4 marquent l'apparition du réservoir en selle en 1928. Des machines de cylindrée plus modeste apparaissent E3 (250 cm³ latérale), M1(306 cm³ latérale), CM1(350 cm³ culbutée), M2 et CM2.
Les cadres en tôle emboutie n'apparaissent qu'à partir de 1931 et concernent les Junior (250 latérale) Major (350 latérale), Super Major (350 culbutée), D5 (500 latérale), 500 V2 (latérale) puis CV2 (culbutée) ; ces deux dernières sont équipées d'un moteur à deux cylindres à plat (flat-twin) de 500 cm³.
À partir de 1935, apparaissent les modèles X, d'abord la 750 X (culbutée) puis la 750 XA militaire (culbutée), avant la 800 AX2 (latérale).
En 1940, une moto d'escorte présidentielle voit le jour : La X40 (750 cm³ culbutée). Mélange d'AX2 et de X civile, elle est produite à une centaine d'exemplaires et reste en service jusqu'en 1952, après avoir escorté E. Lebrun, P. Pétain, C.De Gaulle, et V. Auriol
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la 800 AX2 est également fabriquée par les usines Terrot à Dijon.De nombreuses AX2 utilisées par l'armée Allemande se retrouvent disséminées dans toute l'Europe.
Après la Seconde Guerre mondiale, la production est poursuivie par la Snecma. Ce sera la série des R et L équipées de moteurs 2 temps : R1 (100 cm³), R2, R3 et R4 (125 cm³), L5 (175 cm³), LX5 (200 cm³) et d'un cadre classique.
La production cessa définitivement en 1959.
Liens externes
- L'histoire du groupe sur le site Snecma/Safran
- Les moteurs Gnome et Rhône 14K sur le site du Conservatoire de l'Air et de l'Espace d'Aquitaine
- Le fonctionnement du moteur Omega "Monosoupape" (en)
- L'Association des Amis du Musée Snecma à Villaroche
- Histoire des motos Gnome-Rhône
- Les motos Gnome-Rhône séries R et L
Notes et références
- ↑ Cf. l'article sur son fondateur Adrien de Turckheim
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