- Giovanni da Verrazzano
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Giovanni da Verrazzano Giovanni da Verrazzano Naissance vers 1485 Décès 1528
AntillesDécouvertes principales Nouvelle-Angoulême Pays employeur(s) France, Espagne Bâtiments La Dauphine Hommage Pont Verrazano-Narrows (pont à l'entrée de New York) Giovanni da Verrazzano (parfois écrit Verrazano[1] suite à la francisation en Jean de Verrazane et son engagement par le roi de France), est un explorateur florentin né aux environs de 1485 et mort en 1528 aux Antilles.
Sommaire
Controverse
Il a longtemps été considéré que Giovanni da Verrazzano était né au Val de Greve au château de Verrazzano[2] près de Florence, dans une riche famille florentine et qu'il était le fils de Piero Andrea di Bernardo da Verrazzano et de Fiametta Capelli.
Depuis les années 1920, cette hypothèse est largement battue en brèche[3] et il est aujourd'hui largement considéré qu'il serait né à Lyon, dans une branche éloignée et émigrée de cette famille florentine, bien qu'aucun acte de naissance n'ait été retrouvé[3]. L'hypothèse la plus probable est qu'il serait le fils d'Alessandro di Bartolommeo da Verrazzano et de Giovanna Gadagne, mariés en 1480 à Lyon[4],[5],[6]. Cette parenté avec la riche famille Gadagne, expliquerait ainsi le soutien financier indéfectible que lui procura le banquier Thomas II de Gadagne (probablement son oncle) dans ses expéditions[3].
Il vécut une grande partie de sa vie à Lyon et à Paris, où il fut présenté à la Cour[7]et francisa son nom en Jean de Verazzane, nom sous lequel il apparaît dans les textes de l'époque.
Voyage de 1524
Fin 1523, Giovanni da Verrazzano est missionné par le roi François Ier pour explorer la zone comprise entre la Floride et Terre-Neuve, afin d'y découvrir un accès donnant sur l'océan Pacifique.
L'armement de son navire la Dauphine a lieu au Havre de Grâce. Il appareille de Dieppe en juin 1523, contourne la Bretagne puis fait route au sud vers le golfe de Gascogne. Il longe la côte nord de l'Espagne et met le cap sur Madère où il fait escale pour se ravitailler. Après avoir reporté son départ à deux reprises, le 17 janvier 1524 à bord de La Dauphine, il entreprend alors la traversée de l'Atlantique à la tête d'un équipage d'une cinquantaine de marins.
Il atterrit près de Cape Fear le 1er mars 1524 et, après un bref mouillage, longe la côte en direction du nord.
Un peu plus tard, dans ce qui est maintenant la Caroline du Nord, il croit apercevoir l'océan Pacifique derrière une étroite bande de terre. Il ne s'agissait en réalité que du lagon de la baie de Pamlico, long de cent trente kilomètres et dont la largeur atteint par endroits 48 kilomètres, séparé de l'Atlantique par les Outer Banks, une barrière d'îles sablonneuses. Cette erreur conduisit les dessinateurs de cartes, à commencer par le Vicomte de Maggiolo en 1527 et le frère de Giovanni, Girolamo da Verrazzano, en 1529, à représenter l'Amérique du Nord quasiment coupée en deux parties reliées par un isthme. Cette interprétation erronée mit un siècle à être corrigée.
Plus loin, au nord, Verrazzano découvre la baie de New York, qu’il nomme « Nouvelle-Angoulême » (de nos jours, le pont Verrazano-Narrows rappelle cette visite). Il prolonge son voyage vers l'est, en direction du Maine, puis de Terre-Neuve et rentre en France.
De retour après six mois de voyage, Verrazzano prépare un nouveau départ pour trouver un passage vers l'Asie. Cependant ses navires sont réquisitionnés pour faire la guerre et la capture de François Ier à la bataille de Pavie met fin à ce projet[8].
Voyage de 1526-1527
Pendant la captivité du roi de France, Verrazzano fréquente les cours de João III du Portugal et Henri VIII d'Angleterre. Alors que l'Europe apprend le récit de la circumnavigation de Magellan et la découverte des Moluques, l'Espagne envoie en avril 1526 Sébastien Cabot trouver un chemin vers le Pacifique. Au printemps de 1526, Verrazzano est de retour en France où un nouveau projet se dessine sous les auspices de l'amiral Philippe Chabot et de l'armateur Jean Ango[9]. En juin 1526, Verrazzano quitte de nouveau les mers d'Europe avec son frère Girolamo et trois navires pour tenter de passer le Cap de Bonne-Espérance. Une tempête et une mutinerie empêchent les frères Verrazzano de progresser mais le troisième navire atteint l'Océan indien. Voulant gagner Madagascar, celui-ci pique vers l'Est et le Nord jusqu'à Sumatra avant de rebrousser chemin vers les Maldives. L'équipage fait naufrage à Madagascar et quelques-uns, qui ont survécu, gagnent le Mozambique. Pendant ce temps, les frères Verrazzano remontent la côte d'Afrique pour se rendre au Brésil, où ils font cargaison de pernambouc. En septembre 1527, ils rentrent en France[10].
Voyage de 1528 et mort
Un dernier voyage en 1528, raconté par Girolamo da Verrazzano, les mènent aux Antilles (peut-être en Guadeloupe)[11] où Giovanni aurait trouvé la mort auprès d'indigènes anthropophages.
On attribue parfois à Verrazzano la mort de Jean Fleury ou Florin, un corsaire de Honfleur pendu par l'Espagne en 1527 : cette version des faits fut réfutée par Prospero Peragallo en 1897-1900 mais apparaît encore dans certains livres[12].
Hommages
- Ponts
- Ponte Giovanni da Verrazzano à Florence
- Pont Verrazano-Narrows à New York
- Verrazano Bridge (Maryland) (en)
- Jamestown Verrazzano Bridge (en)
- Autres monuments
- monuments dus à Bino Bini (1916-2007) dans les jardins de l'hôtel de ville de Dieppe (1966)[13] et à Providence (Rhode Island).
- Collège Jean de Verrazane, Lyon (9ème arrondissement). (Jean de Verrazane a vécu une partie de son enfance à Lyon et des banquiers lyonnais ont financé ses voyages.)
Notes et références
- surtout par les anglophones.
- château familial se visite. , ville qui honore encore « son » grand homme, dont la statue trône sur la place Matteotti, et où le
- Manuel Ballesteros Gaibrois, Decouverte de L'amerique Par Manuel Ballesteros Gaibrois, 1968.
- Jacques Habert, La Vie et les Voyages de Jean de Verrazane, Cercle du livre de France, Paris, 1964, p. 182.
- Jean de Verrazane : un Lyonnais découvre le site de New-York par M. Alain Bouchet, Professeur honoraire à l’Université Claude Bernard LYON-I, 2006
- Commentaire sur la fresque à Lyon
- Id.
- Wroth, op. cit. p. 12-13
- Wroth, op. cit. p. 273s.
- Wroth, op. cit. p. 228-235.
- Michel Mollat, Giovanni et Girolamo Varrazano, navigateurs de François Ier Paris, 1982, p. 122.
- Wroth, op. cit. p. 255-262.
- ISBN 2-9506014-4-8) Jehan Ango, navigation et Renaissance à Dieppe, Direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie, 1992 (
Voir aussi
Bibliographie
- Giovanni da Verrazzano, « Le voyage de Giovanni da Verrazzano à la Francesca (1524) » in Jacques Cartier : Voyages au Canada avec les relations des voyages en Amérique de Gonneville, Verrazzano et Roberval, éd. La Découverte, Paris, 1992 (ISBN 2-7071-1227-5)
- Claude Briot, Jean Verrazano et la découverte de la Côte Est des (actuels) États-Unis dans Dieppe-Canada cinq cents ans d'Histoire commune. Editions Magellan & Cie 2004
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