- Gestion de la chaîne logistique
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Pour les articles homonymes, voir SCM.
La gestion de la chaîne logistique, en abrégé GCL[2], correspond au terme anglo-saxon « supply chain management », en abrégé SCM.
La gestion de la chaîne logistique se distingue de la logistique proprement dite en ce qu'elle est avant tout un savoir-faire d'application qui vise une mise en œuvre ou une gestion opérationnelle , soit le respect sur le terrain de l'enchaînement des tâches (illustré par le terme de « chaîne »), ainsi que le bon fonctionnement du «système logistique» , tel que fixé par le «cahier des charges logistique» de l'organisation concernée.
Ce qui peut recouvrir un domaine très étendu soit :
- - Quoi? : l'ensemble des flux physiques, des processus et des informations associés ;
- - Où ? : en vue de l'approvisionnement, la détention, la circulation et la mise à disposition des produits depuis leur conception jusqu'au client final ;
- - Comment ? : et ce, aux conditions déterminées
- - Quand ? : et durant tout le cycle de vie des produits [3].
Ainsi, la chaîne logistique prend en charge l'ensemble de la gestion des flux matières (ou marchandises). Pour ce faire, elle gère directement les activités concernées, ou en tout cas est susceptible d'assurer une collaboration étroite avec les acteurs ou tiers concernés, ceci en vue de maîtriser / piloter :
- les flux et stocks de produits finis, en cours, semi-finis, matières premières concernées, etc.
- mais aussi :
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- -les ressources (ressources humaines internes ou prestataires externes : fournisseurs, entreposage, magasinage, transport, transitaires, etc.) ;
- -les équipements nécessaires à la réalisation de la prestation logistique (entrepôts, outillages, machines, manutention, véhicules propres, etc.) ;
- -les fournitures (emballage, consommables, sources d'énergie et carburants, etc.) ;
- -les services (planification, magasinage, emballage, manutention, transport, export, douane, facturation, litiges, etc.) ;
- -les systèmes d'information et de contrôle de gestion.
Sommaire
Enjeux
La chaîne logistique vise à garantir à l'Organisation et la qualité du service logistique (soit la conformité avec les dispositions figurant au cahier des charges logistique)
- Le service Logistique peut représenter aujourd'hui un élément important de la compétitivité prix ou hors prix. Dans certaines activités, la maitrise du service logistique peut fonder un réel avantage concurrentiel, opposable aux compétiteurs présents sur le marché avec à la clé l'opportunité d'augmenter les ventes et / ou les parts de marché.
- Les finalités attribuées à la gestion de la Chaine logistique sont variables d'une organisation à l'autre, et peuvent comprendre :
- -la gestion de la qualité de service délivrée en aval vers les clients ou en amont la qualité de collaboration avec les fournisseurs ;
- -la promotion et/ou la défense de la notoriété et de l'image de l'Organisation ;
- -la gestion au moindre coût en vue d'améliorer ou de défendre la marge bénéficiaire de l'entreprise ;
- -la garantie de l'intégrité des personnes et de l'environnement, c’est-à-dire la sécurité et la sûreté. Ce qui permet à l'entreprise de rester présente sur le marché, en évitant les violations des règles professionnelles, les accidents ou sanctions réglementaires ;
- -la promotion de thèmes actuels, comme les économies d'énergie, la lutte contre la pollution, le respect de l'environnement, le développement durable, ou les produits et services éthiques.
- Le résultat visé correspond à un ensemble d'objectifs (qualité, productivité, sécurité, sûreté) qui :
- -dépendent les uns des autres ;
- -doivent s'articuler en amont et en aval avec l'ensemble des processus de l'Organisation ;
- -doivent prendre en compte les attentes et besoins de la Clientèle servie.
- Ceci explique l'importance critique de la fonction logistique pour de nombreuses entreprises : il n'est pas rare que les budgets logistiques représentent des sommes non négligeables. Ce qui vaut fréquemment aux directeurs logistiques ou responsables de la GRC de siéger dans les comités de direction, voire de rédiger et/ou présenter leur rapport d'activité aux représentants des actionnaires.
Périmètre et Domaines d'application
Entre les parties prenantes de la chaîne logistique, circulent plusieurs catégories de flux :
- des flux de marchandises (qui vont de l'amont vers l'aval) ;
- des flux financiers (qui vont en sens inverse) ;
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- pour lesquels les supports sont le plus souvent électroniques (informations gérées électroniquement), sauf lorsque le paiement est fait en espèces : moyens de paiements (chèque, mandat, carte de crédit, etc.) ;
- des flux d'information (qui vont dans les deux sens) :
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- de l'amont vers l'aval : en suivant les flux physiques,
- de l'aval vers l'amont : remontée d'information en provenance du consommateur,
- pour lesquels les systèmes supports sont de nature variée.
Les Coûts de la chaîne logistique
Gérer la chaîne logistique, c'est fluidifier les flux en optimisant autant que possible les coûts, soit principalement :
- -coûts de conception des produits ;
- -coûts d'approvisionnement ;
- -coûts de production ;
- -coûts d'immobilisation financière et de possession des stocks ;
- -coûts d'acheminement ou de transfert ;
- -coûts de rupture ;
- -coûts d'assurance;
- -etc...
Dans le processus d'optimisation globale de la chaîne logistique, on parle de plus en plus de coût total de possession (en anglais : Total cost of ownership, en abrégé TCO).
Outils
La gestion de la chaine logistique conduit à interfacer ou à intégrer de nombreux outils développés par les entreprises, et censés couvrir des domaines variés:
- planification : MRP, JIT, DRP, etc. ;
- fabrication (OPT, CRP, Kanban, etc.) ;
- optimisation des stocks : méthode endogène (analyse d'historiques) ou exogène (approche étude de marché), ... ;
- transport , entreposage ou magasinage (Warehouse Management Systems, ...) ;
- gestion de l'information :
- au plan général : progiciel de gestion intégré (PGI ou ERP),
- au plan de la gestion de la relation client (GRC ou CRM), centre d'appel,
- au plan de la relation fournisseur : GRF ou SRM,
- au plan de la gestion du cycle de vie des produits : PLM ;
- mode de fonctionnement du système d'information proprement dit : EDI, Intranet, Extranet, Portail Web ;
- qualité (TQM, ...) ;
- etc.
Cette intégration se fait à travers le développement :
- d'une vision globale de la structure de la chaine logistique (Usine, entrepôts, distribution, transports) et des partenaires et acteurs de cette même chaîne (Fournisseurs, producteurs, transporteurs, prestataires pour les fonctions externalisées) ;
- du dimensionnement et de la localisation des sites ;
- de la définition des flux et des modes de flux entre d'une part les sites et d'autre part à destination des clients ;
- du choix des différents opérateurs ;
- du choix des interfaces Homme-Machine les plus adaptés aux contraintes d'exploitation (codes-barres, codes EAN, GENCOD, RFID, Tracking, Vocal, etc.) ;
- du choix des outils pour mettre en œuvre et animer cette chaîne ;
- du choix des outils d'optimisation et des mesures de performance.
Cette intégration loin d'être statique doit être revue en permanence pour s'adapter :
- aux nouvelles contraintes économiques (évolution des coûts - par exemple le renchérissement du pétrole) ou légal (évolution de la législation sur la protection de la planète) ;
- aux conditions du marché (déplacement des centres de consommation - par exemple recentrage vers les pays émergents) ;
- aux gains de productivité face à la concurrence (maintenir le couple coût/qualité des produits à un niveau attractif).
Indicateurs
Les indicateurs doivent permettre :
- de mesurer la performance des différentes organisations (fournisseurs, transports, entrepôts, services logistiques, etc.) ;
- de piloter l'activité selon les objectifs principaux du métier (taux de service, niveaux de stock, coût, productivité, etc.).
Exemple d'indicateurs de stock :
- évolution de la valeur de stock ;
- évolution de la couverture de stock ;
- évolution de la démarque ;
- évolution de l'obsolescence.
Exemple d'indicateurs de la fonction approvisionnement :
- fiabilité de la planification ;
- délai de livraison ;
- taux de disponibilité ;
- taux de service ;
- évolution du nombre de commandes ou du nombre de lignes de commande.
Exemple d'indicateurs de l'entrepôt :
- suivi de l'absentéisme ;
- évolution du volume traité dans chaque processus de l'entrepôt ;
- coût par unité d'œuvre de chaque processus ;
- suivi de l'utilisation des capacités ;
- taux de service de chaque processus ;
- productivité de chaque processus.
Exemple d'indicateurs de transport :
- suivi de l'utilisation des capacités ;
- suivi du coût par unité de transport, par ligne de transport, ... ;
- taux de service ;
- taux de démarque.
Exemple d'indicateurs de la logistique des retours :
- taux de service ;
- coût par rapport au flux produit ;
- suivi du niveau de stock en retour.
Notes et références
- cf. Andreas Wieland, Carl Marcus Wallenburg (2011): Supply-Chain-Management in stürmischen Zeiten. Berlin. (en allemand)
- FranceTerme Terme recommandé en France par la DGLFLF : Journal officiel du 2/03/2010, voir
- Cedillo, M.G., Pérez, A. (2010), Hybrid supply chains in emerging markets: the case of the Mexican auto industry, South African Journal of Industrial Engineering, May, Vol. 21, No.1, pp. 193-206.
Voir aussi
Articles connexes
- Chaîne de valeur
- Effet Mohring
- Entreprise agile
- Mutualisation
- Réactivité industrielle
- Soutien logistique intégré
- Taylorisme
- Kanban
- Filière intégrée
- Commerce électronique
- Analyse du cycle de vie
- Échange de données informatisées
Liens externes
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