Gauvinière

Gauvinière

Bouillé-Loretz

Bouillé-Loretz
Carte de localisation de Bouillé-Loretz
Pays France France
Région Poitou-Charentes
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Arrondissement de Bressuire
Canton Canton d'Argenton-les-Vallées
Code Insee 79043
Code postal 79290
Maire
Mandat en cours
Jacques Benoît
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de l'Argentonnais et du Pays Thouarsais
Latitude
Longitude
47° 04′ 47″ Nord
       0° 16′ 17″ Ouest
/ 47.0797222222, -0.271388888889
Altitude 35 m (mini) – 86 m (maxi)
Superficie 26,78 km²
Population sans
doubles comptes
1 051 hab.
(2006)
Densité 39 hab./km²

Bouillé-Loretz est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Bouillavins et les Bouillavines.

Sommaire

Géographie

Localisation

La commune de Bouillé-Loretz est située au nord-est du département des Deux-Sèvres en limite du Maine-et-Loire. Elle se situe à une quinzaine de kilomètres de Thouars, de Montreuil-Bellay et de Doué-la-Fontaine ainsi qu'à une trentaine de Bressuire et de Saumur.

Relief

Géologie

D'après la carte géologique de Montreuil-Bellay à l'échelle 1/50000 accessible sur le site du BRGM[1], on peut définir les différents affleurements[2] présents sur la commune.

Bouillé-Loretz se situe à l'extrémité sud-est du groupe des Mauges qui s'étend jusqu'à Nantes. Ces terrains affleurent dans la partie ouest de la commune allant du Bourg au hameau du Grelon et du hameau de Ferrière à celui du Petit Ursay. Ce sont des formations métamorphiques du socle précambrien (antérieur à 542 millions d'années ou Ma) caractérisées par la présence de métagrauwackes, de micaschistes quartzeux et de micaschistes pélitiques, qui représentent ici le faciès dominant. Les micaschistes pélitiques sont peu massifs car ils sont intensément schistosés (feuilletés), ont une teinte marron-beige ou grise voire argentée et présentent fréquemment des lentilles quartzeuses. Lors d'un forage de 49 mètres situé rue Paul Cézanne, le BRGM a pu établir une épaisseur de six mètres de sable grossier et une épaisseur d'au moins 43 mètres de micaschistes bleutés. L'altération de ce type de roche est souvent très poussée ce qui confert au terrain des propriétés argileuses.

Dans la partie nord et nord est, on peut observer la présence de roches sédimentaires du crétacé supérieur cénomanien (-99,6 Ma et -93,5 Ma). Elles reposent sur les micaschistes précambriens altérés du groupe des Mauges et sont constituées par une accumulation d'un nombre important de cailloutis (fragments de quartz peu usés, témoignant d'un façonnement fluviatile de courte durée), de sables grossiers et de graviers très hétérométriques. On peut retrouver, dans la forêt de Brignon, une ancienne carrière montre sur 7 à 8 m des sables grossiers avec fragments de quartz peu ou pas usés.

Dans la partie sud-est, on peut remarquer la présence d'une zone alluvionnaire datant de l'ère quaternaire qui se situe entre la vallée de l'Argenton et celle du Thouet à la hauteur d'Argenton-l'Église. Elle est constituée principalement de graviers, sable à bloc et d'alluvions fins (sable et limon). On peut également remarquer la présence de nombreuses colluvions de fond de vallée au niveau des petits rus serpentant sur la commune.

Enfin, on peut signaler l'existence d'un massif sub-circulaire plurikilométrique intrusif dans les schistes précambriens de microgranodiorite grise à biotite (âge 521 ±7 Ma) autour de la Mouclerie.

Hydrographie

Bouillé-Loretz est arrosé par l'Argenton, un affluent du Thouet. Elle coule du sud-est vers le nord-est et constitue la limite avec la commune d'Argenton-l'Église.

La commune présente deux types de nappes souterraines :

  • Dans le quart sud-ouest jusqu'au bourg, il existe un système aquifère[3] constitué par des terrains métamorphiques dans lesquels l'eau s'infiltre par porosité fissurale.

Schématiquement (de haut en bas), cet aquifère peut être décomposé en trois entités :

  • une couche d’argiles, plus ou moins épaisse suivant les endroits et constituant un niveau imperméable,
  • un niveau de schistes altérés,
  • le socle composé de schistes sains, au niveau duquel sont localisées les principales arrivées d’eau.
  • Dans le reste du territoire, il existe un domaine hydrogéologique[4] avec nappes localisées dans les altérites de micaschistes, dans les sables cénomaniens et dans les alluvions du Thouet et de l’Argenton. La partie inférieure des roches du cénomanien, qui est sableuse et sablo-argileuse, forme le magasin de la nappe dont la valeur moyenne de porosité efficace est de 1 %. Il s'agit d'une nappe libre qui devient localement captive sous les marnes notamment dans la région du Puy-Notre-Dame. Dans les vallées du Thouet et de l'Argenton à l'aval de Taizon et Bouillé-Loretz jusqu'à Montreuil-Bellay, les alluvions font office d'aquifère de transit entre la nappe libre du Cénomanien et la rivière.

Peu d'ouvrages d'exploitation s'adressent à cet aquifère ; cependant, compte tenu de la similitude des faciès et des épaisseurs par rapport aux secteurs exploités hors de ce territoire on peut admettre les caractéristiques suivantes[2] :

  • transmissivité moyenne = 1.10-4 m²/s ;
  • productivité des ouvrages = 1 à 4 m/h/m ;
  • hydrochimie : les eaux du Cénomanien sont en général dures, un peu alcalines, de faciès hydrochimique calcaire, bicarbonaté et magnésien. Elles présentent des teneurs en fer parfois supérieures aux normes de potabilité ;
  • la qualité bactériologique de ces eaux est en général bonne.

Climat

Le climat du département des Deux-Sèvres [5] est de type océanique doux. La faiblesse des altitudes n’entraîne pas de grandes modifications climatiques au sein du département.

Le Thouarsais a un climat plus sec que le reste du département avec 600 mm de précipitation par an. La température moyenne annuelle oscille autour de 11°C et l’insolation avoisine les 1850 heures par an.

Communes limitrophes

Rose des vents Nueil-sur-Layon Saint-Macaire-du-Bois Le Puy-Notre-Dame Rose des vents
Saint-Pierre-à-Champ
(associée à Cersay)
N Saint-Martin-de-Sanzay
O    Bouillé-Loretz    E
S
Cersay Bouillé-Saint-Paul Argenton-l'Église
Bagneux
(associée à Argenton-l’Église)
Enclave:

Économie

L'historique du budget principal de la commune est accessible sur le site du ministère des Finances à partir de l'an 2000.

Les bénéficiaires des aides de la politique agricole commune ainsi que les montants correspondants sont publiés sur le site du ministère de l'agriculture.

Histoire

Localisation de Bouillé-Loretz dans la sénéchaussée de Saumur sous l'Ancien régime. (Cliquez pour agrandir)

La mention de Bouillé-Loretz[6] est assez ancienne et montre une certaine évolution. Elle apparaît :

  • tout d'abord en 1227 dans le cartulaire de Chambon sous le terme de Bollei Lorez ;
  • en 1300 sous le terme de Boylle-Loherez (grand-Gauthier) ;
  • en 1440 sous le terme de Bouillé-Loeraz (archives V. H. 308) ;
  • en 1527 sous le terme de St-Pierre de Bouillé-Louretz ;
  • en 1585 sous le terme de Bouillé-Loretz ;
  • le terme de Bouillé-Loray apparaît en haute justice concédée le 17 décembre 1649, relevant de Thouars, fiefs de la vicomté de Thouars.

Durant l’Ancien Régime, la paroisse de Bouillé-Loretz, aux marches du Poitou et de l'Anjou, était rattachée à la baronnie de Montreuil-Bellay et à la sénéchaussée de Saumur mais elle était aussi lié à la vicomté et au doyenné de Thouars. En 1750, il y avait 250 âmes (cartulaire alph. de Poitiers - Hist. de Thouars).

Lors de la Révolution française, la commune est rattachée au département des Deux-Sèvres en 1790.

Sur le site des archives départementales des Deux-Sèvres, on peut consulter le cadastre napoléonien datant de 1814 qui délimite les parcelles de l'époque et l'emplacement des habitations dans les différents villages.

Capitale viticole des Deux-Sèvres, spécialisée en Vins AOC "Anjou" : blanc, rosés d'Anjou et rosés de Loire, Cabernets et Rouges d'Anjou.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
avril 1800 septembre 1800 René Maillot - maire provisoire
septembre 1800 mars 1805 Alexandre Durosel - propriétaire
mars 1805 mars 1808 Charles-Hilaire de la Rivière - propriétaire
mars 1808 décembre 1818 Jacques François Marie de la Rivière Bueit - propriétaire
janvier 1819 octobre 1821 Etienne Pierre Fournée - notaire
octobre 1821 mars 1824 Alexandre César François Durosel - propriétaire
mars 1824 août 1825 Jacques François Marie de la Rivière Bueit - propriétaire
août 1825 août 1834 (décès) Etienne Pierre Fournée - notaire
août 1834 avril 1835 Nicolas Marie Bridier - adjoint officier de l'état civil
avril 1835 septembre 1843 André Girard - propriétaire
septembre 1843 août 1846 (démission) Jean-Louis Fosseux - cultivateur
août 1846 décembre 1846 Pierre Basile Fournée - maire provisoire (notaire)
décembre 1846 septembre 1848 Joseph-Urbain Ecot - maire provisoire
septembre 1848 novembre 1865 (décès) Joseph-Urbain Ecot - propriétaire
novembre 1865 janvier 1866 René Protteau - maire par délégation
janvier 1866 Jacques Dumain - notaire
octobre 1947 mars 1989 Louis Protteau -
mars 1989 mars 1995 Pierre Lacroix - viticulteur
mars 1995 février 2002 Yves Fièvre -
février 2002 mars 2008 Pierre Sauvetre - cadre de la Poste
mars 2008 - Jacques Benoît[7] -

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[8])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1381 1401 1355 1275 1130 1060 1051
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Activités

Commune à forte activité agricole, elle se distingue notamment des autres communes du département par son vin. Ses vignobles font partie de la zone d'AOC Anjou.

Présence d'une activité industrielle et de services :

  • Dans le secteur du le bâtiment : ALTA constructions entreprise qui réalise des pièces en béton pour réaliser des abris de jardin et des garages. Produits portant la marque "Doizon constructions".
  • G.MARTIN : une entreprise de fabrication de menuiserie et fermetures en PVC, aluminium et bois.
  • Une entreprise de transport par cars : les voyages Rousselot, dont l'activité repose essentiellement sur le transport scolaire d'élèves.

Importance historique la famille Doizon sur le tissus industriel communal

Le pôle industriel familial "Dozion constructions", d'abord créé par Henri Doizon a compté jusqu'à 450 salariés à Bouillé-Loretz, faisant de Doizon un leader national de ce secteur (préfabrication de produits Béton). La mécanisation des années 1970 et 1980 a contribué à faire fortement chuter le nombre d'emplois liés à cette activité. Parallèlement, le rapprochement des deux leaders nationaux Doizon (famille Doizon / Mingret) et Guillemin au cours des années 1990 a complètement transformé l'activité, ne représentant aujourd'hui plus qu'une cinquantaine d'emplois dans l'ensemble du groupe Alta, qui regroupe les deux marques.

La famille Doizon, en la personne de Dominique Mingret, reste présente industriel de Bouillé-Loretz, puisque M. Mingret dirige depuis 1988 l'entreprise G.MARTIN (voir c-dessus).

Équipements et services

Éducation

La commune possède :

Sport

La commune est équipée d'une salle omnisports et d'un terrain de football.

Vie locale

Culte

Lieux et monuments

  • Église du XIXe.
  • Oratoire dédié à Notre-Dame-de-Lourdes, érigé en 1956 en ex-voto.
  • Chapelle de Beaumont.
  • Château de Ferrières (Ancienne abbaye).
  • Musée des métiers du vigneron, Maison des Vins.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Sources

Notes

  1. Visualiseur InfoTerre
  2. a  et b cf notice explicative de la carte géologique de Montreuil-Bellay
  3. nappe souterraine 614y, BRGM / Service Géologique Régional Poitou-Charentes
  4. nappe souterraine 578b1, BRGM / Service Géologique Régional Poitou-Charentes
  5. Meteo France - Climat: Les Deux Sèvres
  6. Dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres, LEDAIN B.,1902
  7. Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
  8. Bouillé-Loretz sur le site de l'Insee
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