- Gaston de Sonis
-
Louis-Gaston de Sonis
Louis-Gaston de Sonis Naissance 25 août 1825
à la GuadeloupeDécès 15 août 1887 (à 61 ans)
à ParisOrigine France Arme Cavalerie Grade Général de Brigade Service 1825 - 1883 Conflits Guerre de 1870 Commandement 17ème Corps d'armée de l'armée de la Loire Faits d’armes Bataille de Loigny Distinctions Commandeur de la légion d'honneur Image : Dujardin Louis-Gaston de Sonis (1825-1887) est un officier de l'armée française qui s'est particulièrement illustré lors de la bataille de Loigny durant la guerre de 1870, où il perd une jambe.
Sommaire
Biographie
Né le 25 août 1825 à la Guadeloupe où son père était officier, il rentre en métropole au Prytanée Militaire pour y faire ses études. Il intègre le collège de Juilly puis l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, à la sortie de laquelle il rejoint l'École d'application de Cavalerie à Saumur. Il en sort sous-lieutenant et rejoint le 5e régiment de hussards basé à Castres. Sollicité par ses camarades de s'affilier à la franc-maçonnerie, ignorant les condamnations de l'Eglise qui la frappent, il est initié par la Loge maçonnique du Grand Orient de France et s'affilie dès son arrivée en 1848 à la très républicaine Loge L’Harmonie Universelle à Castres. Remplaçant régulièrement le 1er surveillant, il sera élu 2ème Maître des Cérémonies le 16ème jour du 10ème mois de 5848 (16/12/1848). De son passage de 9 mois dans la Franc-Maçonnerie, il conserva un mauvais souvenir et déconseillera plus tard à ses fils d'y adhérer : "Le père de famille veillera avec soin à ce qu'aucun des siens ne fasse partie d'une société secrète" (Mémoire). Il épouse le 18 avril 1849 à Castres Jenni, Antoinette, Anais Roger, née à Saissac (Aude) le 29 juillet 1831, fille de Jean, Louis, Prosper Roger,avocat et notaire à Castres et de Françoise, Antoinette, Aglaée Meyran qui lui donnera 12 enfants : Marie (1850), Gaston (1851), Henri (1853), Albert (1854), Marie-Thérèse (1857), Madeleine(1858), Marthe-Carmel (1861), Joseph (1863), Jean-Marie 1864), Germaine (1866), François (1867), Philomène (1869). Elle lui survivra 40 ans et décédera à Chartres le 21 janvier 1927. Après Paris, puis Limoges, il est nommé capitaine en 1854 et quitte Limoges pour l'Algérie. Il établit à Alger et l'adoration nocturne du Saint-Sacrement et il participe à l'expédition de la Kabylie lors de la campagne de 1857. Après l'attaque d'El-Amiz et la soumission des Beni-Raten, il conduit une messe d'action de grâces. Louis-Gaston de Sonis est ensuite désigné pour la campagne d'Italie de mai à août 1859. Il commande la charge de son escadron lors de la bataille de Solférino. Il se porte ensuite volontaire pour la campagne du Maroc en octobre 1859 durant laquelle son principal ennemi sera le choléra. En 1860, Sonis est nommé commandant supérieur du cercle de Tenez, puis de Laghouat et enfin Saïda. En 1865 il participe au combat de Metlili et conduit une expédition dans le désert en 1866. En 1869, il dirige le combat d'Ain-Madhi. De retour en France, il est nommé général commandant le 17ème Corps d'armée de l'armée de la Loire. Il est à Rennes (1871-1874), Saint-Servan (1874-1880), Châteauroux et Limoges (1880-1883). Sonis est fait grand officier malgré lui, il veut se retirer de la vie publique et militaire mais le général de Gallifet refuse sa démission. Les quatre dernières années de sa vie se passeront à Paris dans une atmosphère très religieuse.
Cet officier très pieux est aussi connu pour avoir combattu en 1870 à la tête des Zouaves pontificaux et des Volontaires de l'Ouest sous l'étendard du Sacré-Cœur de Jésus. Grièvement blessé lors du combat, il passa la nuit (-20°) sur le champ de bataille de Loigny à rassurer les soldats blessés eux aussi autour de lui. On lui amputa la jambe le lendemain de ce funeste 2 décembre 1870.
Postérité
- Tous les ans, le dimanche le plus proche du 2 décembre, a lieu une cérémonie officielle à Loigny-la-bataille pour rendre hommage au Général de Sonis et aux autres combattants. Il s'agit de la dernière commémoration présidée par des autorités militaires et civiles à perdurer pour une bataille de la guerre de 1870.
- Chaque année est organisée une marche de Fains la Folie à Loigny la bataille, en l'honneur et pour prier pour la béatification du général de Sonis, quelques semaines avant la pentecôte.
Bibliographie
- Jacques de la Faye, Histoire du Général de Sonis, Bloud et Barral, Paris, 1890.
- Mgr Baunard, Le Général de Sonis d'après ses papiers et sa correspondance, Poussielgue, Paris, 1890.
- Jean des Marets, Le Général de Sonis, préface d'Émile Baumann, Fernand Sorlot, Paris, 1934.
- Albert Bessières S.J, Sonis, Beauchesne et ses fils, Paris, 1946.
- Maurice Briollet, Le Général Gaston de Sonis et sa descendance, R. Madiot, Laval, 1969.
- Francine Dessaigne, Sonis, mystique et soldat, Nouvelles éditions latines, Paris, 1988, (ISBN 2-7233-0373-X)
- Gérard Bedel, Sous la bannière du Sacré Cœur le Général de Sonis, D.E.L, 1997, (ISBN 2-911009-04-5).
Liens externes
- Notice biographique proposé par Le Lys et la Croix, Journal scout, catholique et Français.
- Portail de l’histoire militaire
Catégories : Général français | Commandeur de la Légion d'honneur | Ancien élève du Prytanée national militaire | Naissance en 1825 | Décès en 1887
Wikimedia Foundation. 2010.