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Garifunas
Garifunas à la fête de San Isidro Labrador à Livingston, Guatemala (1996).Populations Population totale env. 500 000[1] Honduras Guatemala Belize États-Unis Autre Langue(s) Garifuna, espagnol, anglais Religion(s) Catholicisme Groupe(s) relié(s) Peuple Afro-Caraïbe modifier La langue, la danse et la musique des Garifuna * Patrimoine culturel immatériel
de l’humanitéPays * Belize
Guatemala
Honduras
NicaraguaRégion * Amérique latine et Caraïbes Liste Liste représentative Fiche 00001 Année d’inscription 2008 Année de proclamation 2001 modifier Les Garifunas sont un des peuples des îles caraïbes. Ils seraient les seuls noirs du continent américain qui n'aient jamais connu l'esclavage. Leur histoire officielle assure qu'ils sont les descendants des rescapés du naufrage d'un navire négrier. On les appelle aussi garifounes et caraïbes noirs.
Leur langue appartient à la famille linguistique arawak.
Sommaire
Histoire
Les Garifunas sont issus du métissage entre des esclaves africains évadés, des nègres marrons et les autochtones caraïbes, métissant certaines traditions africaines avec la culture caraïbe. Leur nom signifie « mangeur de manioc » en arawak.
Au fil des massacres et des déportations, les Garifunas ont été progressivement parqués dans certaines îles des petites Antilles et tout particulièrement Saint-Vincent et la Dominique.
Les indiens caraïbes sont progressivement devenus démographiquement minoritaires, mais ils transmirent aux africains leur langue et de nombreux éléments de leurs cultures autochtones à la culture garifuna en construction ; une brillante synthèse de cultures autochtones et africaines.
Pendant le XVIIIe siècle les Garifunas subiront la tutelle de la France et de la Grande-Bretagne. En 1795, influencé par les idéaux républicains de la Révolution française (via Haïti), et poussés par le soutien de Victor Hugues depuis la Guadeloupe et de ses corsaires, les Garifunas attaquent les britanniques, alors maîtres de l'île. La guerre dura dix-huit mois. Mais en 1796 les caraïbes noirs sont vaincus. Les autorités britanniques décident alors de déporter cette population belliqueuse. Cinq mille Garifunas sont embarqués dans huit navires.
En avril 1797, 2 026 hommes, femmes et enfants sont débarqués sur l'île de Roatán, en face des côtes du Honduras. Ils quitteront l'île, trop petite, pour s'installer sur le continent. Ils fonderont plusieurs village, comme Lívingston en 1806 sur la côte atlantique du Guatemala.
Situation actuelle
Assimilés aux peuples autochtones dans les pays où ils habitent (Belize, Honduras, Guatemala, Barbade), les Garifuna y subissent les mêmes discriminations que les autres peuples amérindiens. Il y aurait 500 000 personnes d'origine garifuna dans le monde dont les deux-tiers ont émigré vers les États-Unis, ce qui empire la situation économique des communautés locales, privées des forces productives. La consommation croissante de drogue est aussi un problème social crucial.
Parmi les 100 000 personnes qui parleraient encore leur langue, la plupart se trouve en Amérique Centrale et dans les Caraïbes. C'est au Belize qu'ils sont proportionnellement les plus nombreux avec 6% de la population.
Annexes
Bibliographie
- Mayas. Guatemala. Les oubliés de l'histoire Stéphane Ragot, éditions autrement, 2002.
- Les cultures noires d'Amérique Centrale Ève Demazière, Karthala, 1994.
Liens externes
Références
- (en) Garifuna sur http://www.mnsu.edu
Catégories :- Antilles
- Esclavage
- Déportation
- Groupe ethnique du Belize
- Groupe ethnique du Guatemala
- Patrimoine culturel immatériel de l'humanité en Amérique
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