- Galates
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Les Galates (appelés aussi Gallogræci) sont des peuples celtes qui, dans l’Antiquité, ont migré dans le centre de l’Asie Mineure, région nommée d’après eux Galatie.
Sommaire
Formation de la Galatie
De Gaule cisalpine, des troupes celtes ont pris la route des Balkans, ils ont traversé la Macédoine et gagné la Grèce, lors de la Grande expédition en 279 av. J.-C. À ce moment ils se divisent, certains d’entre eux retournant en Gaule dans les Cévennes et autour de Toulouse où ils sont désormais désignés comme Volques Tectosages.
Les autres, ayant franchi l’Hellespont, les Galates, commandés par Lutérios et Léonorios, arrivent dans ce pays vers 278 av. J.-C. à l’invitation du roi Nicomède Ier de Bithynie afin de combattre Antiochos Ier, roi séleucide. Leur appui lui assura le trône, et il leur donna en récompense des terres situées au sud de son royaume, sur les bords du Sangarius. Avant de s'y établir, les Gaulois dévastèrent toute la partie de l'Asie Mineure baignée par la mer Égée, depuis la Troade jusqu'à la Carie. Vaincus en 277 par Antiochos Ier, roi de Syrie, et en 241 par Attale Ier, roi de Pergame, ils se concentrèrent dans la partie nord de la Grande Phrygie, lui donnèrent le nom de Galatie, et reçurent eux-mêmes le nom de Gallo-Grecs , parce qu'ils se mêlèrent à la population grecque et phrygienne du pays[1].
Organisation de la Galatie
Géographiquement, leur implantation est délimitée par le royaume du Pont et la Paphlagonie au nord, la Cappadoce à l’est, le royaume de Pergame au sud et la Bithynie à l’ouest. Ils sont désignés par l’appellation commune de Communauté des Galates (en grec Koinon Galaton, en latin Commune Galatarum).
Cette communauté est composée de trois peuples principaux :
- les Trocmes sont situés à l'intérieur des terres, leur capitale est Ancyre (aujourd’hui Ankara)
- les Tectosages ont les cités de Pessinonte, Gordion et de Tolistotoca
- les Tolistoboges ont les villes de (Tavium) et de Eccobriga.
Chacun de ces peuples est composé d’une tétrarchie dont le pouvoir politique est partagé entre un chef, un juge (dikastès) et un commandant (stratophylax), celui-ci ayant deux officiers sous ses ordres (hypostratophylax).
Les Galates forment une confédération d’États guerriers, dirigée par une aristocratie militaire. Si l’on en croit Strabon, les tétrarques et les 300 membres du conseil se réunissent dans le Drunemeton (voir Nemeton), le sanctuaire où se rendent la justice et d’autres affaires. Leur économie est basée sur l’élevage, mais surtout les razzias, les pillages, les rançons, avec une réputation de cruauté.
Entrée dans l'Empire romain
En -189, une expédition romaine menée par Manlius Vulso ravage la Galatie. Eumène II, roi de Pergame, vainqueur des Gaulois, aurait même annexé la Galatie en -183. Toutefois, un senatus-consulte du sénat romain octroie l'autonomie aux Galates en -166.
Les Galates luttent contre Mithridate, roi du Pont et détruisent un corps d'armée en -73.
La réorganisation administrative de l'Asie Mineure par Pompée confie le pouvoir à trois princes, sous la surveillance du Tolistobogien Déiotaros, qui est fait roi (66 av. J.-C.) Une nouvelle réorganisation aura lieu avec Antoine, agrandissant le territoire de la Galatie, mais confiant le pouvoir à des hommes sûrs, étrangers aux familles régnantes (37/36 av. J.-C.)
Elle est évangélisée dès les débuts de l’ère chrétienne. Saint Paul a écrit une épître aux Galates qui fait partie du Nouveau Testament.
Au IVe siècle, saint Jérôme rapporte que les Galates d'Ancyre parlent le gaulois de Trèves[2].
Anecdote
Le nom de ce peuple est peut-être resté présent en Turquie avec le nom du quartier de Galata d’İstanbul[réf. nécessaire].
Notes et références
Notes
- Dictionnaire Général de Biographie et d'Histoire par Ch. Dezobry et Th. Bachelet publié en 1873 chez Delagrave
- Saint Jérome, Commentaire de l'Épître aux Galates.
Annexes
Sources et bibliographie
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, Paris, éditions Payot, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1957 aux PUF. Paul-Marie Duval distingue la mythologie gauloise celtique du syncrétisme dû à la civilisation gallo-romaine.
- Albert Grenier, Les Gaulois, Paris, Petite bibliothèque Payot, août 1994, 365 p. (ISBN 2-228-88838-9).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1970. Albert Grenier précise l’origine indo-européenne, décrit leur organisation sociale, leur culture et leur religion en faisant le lien avec les Celtes insulaires.
- Christian-J. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes, Bibliothèque scientifique Payot, Paris, 1997, (ISBN 2-228-89112-6).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux :
- Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986 (ISBN 2-85882-920-9) ;
- La Civilisation celtique, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1990 (ISBN 2-7373-0297-8) ;
- Les Fêtes celtiques, Rennes, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », avril 1995, 216 p. (ISBN 2-7373-1198-7).
Ouvrage consacré aux quatre grandes fêtes religieuses : Samain, Imbolc, Beltaine, Lugnasad.
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, Yoran embanner, Fouesnant, 2007 (ISBN 978-2-914855-37-0).
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » , Paris, 2000 (ISBN 2-7028-6261-6).
- Claude Sterckx, Mythologie du monde celte, Paris, Marabout, octobre 2009, 470 p. (ISBN 978-2-501-05410-2).
- Consulter aussi la Bibliographie sur la mythologie celtique et la Bibliographie sur la civilisation celtique.
- Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, La Société celtique, Ouest-France Université coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1991, (ISBN 2-7373-0902-6)
- John Haywood, Atlas historique des Celtes, Autrement, coll. « Atlas/Mémoire », Paris, 2002, (ISBN 2-7467-0187-1)
- Les Celtes, ouvrage collectif (catalogue de l'exposition européenne d'archéologie celtique), éditions Bompiani, Plazzo Grassi - Venise, 1991, (ISBN 2-23700-484-6)
- Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique 323-30 av. J.-C., Seuil, coll. « Points Histoire », Paris, 2003, (ISBN 2-02-060387-X)
Articles connexes
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