- Félix Bracquemond
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Félix Bracquemond Felix Bracquemond par Nadar Nom de naissance Auguste Joseph Bracquemond Naissance 28 mai 1833
Paris, FranceDécès 27 octobre 1914
Sèvres, FranceNationalité France Activité(s) Artiste-peintre, graveur Maître Joseph Guichard Mouvement artistique précurseur du Japonisme Récompenses officier de la légion d'honneur modifier Auguste Joseph Bracquemond, dit « Félix Bracquemond » (Paris, 28 mai 1833-Sèvres, 27 octobre 1914) est un peintre, graveur et décorateur d'objets d'art français.
Il est un des principaux fondateurs de la Société des aquafortistes en 1862.
Il joue un rôle essentiel dans le renouveau de la gravure encourageant Édouard Manet, Edgar Degas et Camille Pissaro à utiliser cette technique[1].Sommaire
Biographie
L'artiste débutant
Bracquemond débute dans la vie comme apprenti écuyer dans un manège, puis il est employé dans un atelier de lithographie où il polit anonymement des étiquettes et des images pieuses[1]. Il est remarqué par Joseph Guichard, un élève d'Ingres, qui le prend dans son atelier.
Au Salon de 1852, il est admis avec un tableau que Théophile Gautier compare à Holbein : Portrait de ma grand-mère[2]. L'année suivante, il envoie son Autoportrait avec les outils du graveur.Le graveur
Son œuvre en peinture est assez réduite. Elle comprend surtout des portraits : celui du docteur Horace de Montègre (fondateur du positivisme avec Émile Littré et Auguste Comte), celui de Mme Paul Meurice, (1866, musée du Luxembourg) et celui d'Auguste Vacquerie[2]. Mais la peinture l'intéresse moins que la gravure. Il a puisé la plupart de ses connaissances techniques dans la Grande Encyclopédie de Diderot et d'Alembert et il a travaillé en autodidacte pendant longtemps.
En 1856, Edmond de Goncourt devient un ami très proche de Bracquemond, il témoigne de sa complicité avec Paul Gavarni avec lequel « il tripote ses eaux-fortes[2]. » Edmond de Goncourt partage avec Bracquemond un amour pour l'art japonais, le graveur ayant été le premier à découvrir un album d'Hokusai[2].Bracquemond crée d'innombrables gravures, dont des portraits, des paysages, des scènes du quotidien, des oiseaux, ainsi que de nombreuses interprétations d'œuvres d'autres artistes, notamment Jean-Louis-Ernest Meissonier, Gustave Moreau et Jean-Baptiste Camille Corot.
Il entre dans le milieu littéraire grâce à Auguste Poulet-Malassis, éditeur de Charles Baudelaire avec lequel Bracquemond se lie d'amitié. Il sera aussi l'ami de Théodore de Banville, Jules Barbey d'Aurevilly, Félix Nadar et de toute l'intelligentsia de la Nouvelle Athènes[2].Sur ses conseils, Jean-Baptiste Corot, Jean-François Millet, Édouard Manet, Edgar Degas, Camille Pissaro se mettent à pratiquer la gravure. Il a beaucoup aidé Manet pour ses eaux-fortes de Olympia et de L'Homme mort.
L'ami des impressionnistes et le céramiste
En 1874, Bracquemond participe à la première manifestation, chez Nadar des artistes que l'on nommera les Impressionnistes. Il y présente un portrait dessiné, un cadre d'eaux-fortes comprenant les portraits de Auguste Comte, Baudelaire Théophile Gautier, mais aussi des eaux-fortes d'après Turner, Ingres, Manet, et des eaux-fortes originales : Les Saules, Le Mur. Il expose de nouveau avec ses amis en 1879[2].
Il a également travaillé pour la Manufacture nationale de Sèvres en 1870, donnant à ses œuvres une orientation nouvelle qui prélude au modern style. Il a aussi accepté le poste de directeur artistique de l'atelier parisien de la firme Charles Haviland de Limoges. Ami proche d'Édouard Manet, James McNeill Whistler, Henri Fantin-Latour il est représenté dans le tableau Hommage à Delacroix, conservé au Musée d'Orsay).
Les honneurs
Avec Degas, Pissarro et Mary Cassatt, il rêve de fonder une revue consacrée à la gravure[3]. En 1880, il expose une dernière fois avec les impressionnistes, présentant, dans son envoi, le portrait d'Edmond de Goncourt.
À partir de cette date, il reçoit tous les honneurs : en 1882, il reçoit le titre de chevalier de la Légion d'honneur, puis celui d'officier du même ordre en 1889 ; il obtient la médaille d'honneur du Salon de 1884. Il est fait président d'honneur de la Société des peintres-graveurs français en 1890 et de la Société des peintres-lithographes en 1895 en compagnie de son ami Auguste Rodin.
Il épouse Marie Quivoron, artiste peintre connue sous le nom de Marie Bracquemond[4], le 5 août 1869, à Paris.
Il est aussi l'auteur d'un ouvrage intitulé : Du dessin et de la couleur, publié en 1886, très apprécié par Vincent Van Gogh[3] et d'une Étude sur la gravure sur bois et la lithographie.
Ses meilleures gravures sont consacrées soit à des paysages, soit à des animaux : Roseaux et sarcelles (1882), Les Hirondelles (1882) Les Mouettes (1888).Galerie
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Portrait de Alphonse Legros
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Portrait d'Edouard Manet, 1867
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Le bastion, 1870
Références
Sources
Bibliographie
- Jean-Paul Bouillon, Félix Bracquemond et les arts décoratifs. Du japonisme à l'Art nouveau (avant-propos de Chantal Meslin-Perrier), Paris, Éd. de la Réunion des Musées nationaux, 2005. (Catalogue) (ISBN 2-7118-4817-5)
- Félix Bracquemond, Du dessin et de la couleur, texte présenté, annoté et commenté par Jean-Paul Bouillon, Éditions Hermann, 2010
- Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, 1987, 997 p. (ISBN 978-2-221-05412-3)
- Loys Delteil, « Bracquemond », in L'Artiste, 1897, pp. 424-432
Article connexe
Notes et références
- Monneret 1987, p. 74
- Monneret 1987, p. 75
- Monneret 1987, p. 76
- Category:Marie Bracquemond Galerie de dessins de Marie Bracquemond
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