- Frères Flores Magón
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Les frères Flores Magón sont considérés actuellement comme des précurseurs de la Révolution mexicaine. Ricardo n'était pas le seul à être politiquement actif, ses deux frères contribuèrent eux aussi dans la création de conditions prérévolutionnaires.[réf. nécessaire]
Cet article concerne uniquement Enrique et Jesus. (cf article Ricardo Flores Magón).
Ils sont les fils de Tedoro Flores, un militaire de carrière qui combattit aux cotés de Santa Anna lors de la Guerre américano-mexicaine 1847 puis au service de Benito Juárez durant la Guerre de Réforme et avec Porfirio Díaz à la bataille du 2 avril 1867 contre le second empire mexicain. Leur mère était Margarita Magón.
Leur père garda une rancune tenace à l'égard de Díaz, qui, estimait-il ne l'avait pas suffisamment récompensé pour son action à la bataille du 2 avril 1867.
Sommaire
Enrique (1887 - 1954)
Enrique Flores Magón politicien et écrivain est né à Teotitlán Oaxaca, au Mexique.
Il participe avec ses frères Ricardo et Jesus à l'écriture du journal Regeneracion. Il est également fondateur avec son frère Ricardo et quelques autres personnes du Partido Liberal Mexicano (Parti Liberal Mexicain) dans la ville de San Luis Missouri, parti de tendance anarchiste.
Il fut condamné et emprisonné pour ses idées et actions anarchistes puis exilé. Il retourne au Mexique en 1923 où il restera jusqu'à sa mort en 1954. Durant cette période il reste éloigné de la politique.
Jesus (1871 - 1930)
Le plus âgé des frères Flores Magón est né à Teotitlán Oaxaca en 1871. Il réussit ses études d'avocat et en 1900 il fonde avec ses frères Ricardo et Enrique le journal Regeneracion. Il est le premier des frères à aller en prison pour s'être opposé au gouvernement du président Porfirio Diaz
À la démission de Porfirio Diaz en 1911 suite de la prise de Ciudad Juárez par les troupes de Francisco Villa, il est appelé à collaborer avec le nouveau gouvernement mené par Francisco I. Madero. Il est alors nommé sous secrétaire de la Justice puis secrétaire du Gouvernement.
Jesus Flores Magón fut le moins radical des trois frères au point qu'il rompit les liens avec Ricardo et Enrique à cause de leur radicalisme. Lorsque ses deux frères à Los Angeles incitèrent un groupe d'anarchistes internationaliste à envahir la Basse-Californie et de créer une république socialiste indépendante tant du Mexique que des États-Unis, il tenta d'intervenir diplomatiquement mais en vain. A son retour, il entra en conflit avec le Président Francisco I. Madero et renonça à son poste.
Durant les années qui suivirent, il demeura à Mexico jusqu'à la prise du pouvoir par le révolutionnaire Venustiano Carranza. Il abandonne alors son pays car il avait été le co-listier de Manuel Valero à la présidence du pays. Il revient à la mort de Venustiano Carranza.
Il meurt à Mexico le 7 décembre 1930.
Conclusions sur l'« invasion » de la Basse-Californie
Le mouvement armé initié par les frères Flores Magón en Basse-Californie en 1911 prit une tournure révolutionnaire de tendance anarchiste. La prise de Mexicali par les magonistes émut les mexicains qu'ils soient partisans de Diaz ou de Madero, tous redoutant une intervention militaire des États-Unis, en effet ceux-ci avaient massé une force de 20 000 hommes à la frontière[1].
Le gouvernement de Diaz demanda leur retrait, mais Washington ne fit rien et prétexta des manœuvres militaires dans la région[1].
Les instances légales du Mexique les ont qualifiés de « flibusteros » (ce terme castillan n'a que peu de rapports avec la marine et qui fut employé par les juges mexicains n'est pas exactement celui de « flibustier » en français et recouvre d'autres genres de délits) et de « traîtres à la patrie »[2].
Ceux qui combattirent l'invasion firent remarquer que parmi les envahisseurs se trouvait une majorité d'étrangers en majorité des citoyens américains sans aucune relation avec le mouvement madériste ou d'autre mouvements révolutionnaires. Les magonistes prirent aussi la ville de Tijuana mais furent vaincus et chassés par les troupes d'un chef politique de la Ensenada, Celso Vega[1], ce qui rendit moins probable une intervention américaine sur le territoire mexicain.
La polémique se poursuit toujours. Les Flores Magón furent-ils des traîtres ou des héros ?
Notes et références
- ISBN 2-7071-0191-5) Jésus Silva Herzog, La Révolution Mexicaine, page 91, Maspero, Paris (France) 1977 (
- Felipe Tena Ramírez, Derecho Constitucional mexicano, 10e édition, Editorial Porrua s.a. Mexico D.F. (1970)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Biographie et texte de Ricardo Flores Magón
- Textes et discours de Ricardo Flores Magon paru dans Regeneracion
- Sur les mouvements révolutionnaires au Mexique, dont celui de Magón
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