Forum démocratique pour le travail et les libertés

Forum démocratique pour le travail et les libertés

Forum démocratique pour le travail et les libertés
التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات

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Secrétaire général Mustapha Ben Jaafar
Fondation 9 avril 1994
Légalisation 25 octobre 2002
Siège 4, rue d'Angleterre
1000 Tunis
Idéologie social-démocratie
Affiliation internationale Internationale socialiste (observateur)
Journal Mouwatinoun
Représentation
Assemblée constituante
20 / 217
Site officiel http://www.ettakatol.org

Voir aussi

Le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) (التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات), transcrit et mieux connu sous le nom de Ettakatol, est un parti politique tunisien fondé le 9 avril 1994 et reconnu le 25 octobre 2002.

Avant la révolution de 2011, le parti ne participe qu'une seule fois aux élections législatives, ne remportant que 0,12 % des voix[1]. Il est aussi actif au sein de la coalition du 18-Octobre aux côtés du Parti démocrate progressiste et du Parti communiste des ouvriers de Tunisie.

Le parti est membre consultatif de l'Internationale socialiste.

Le parti commence à éditer en 2007 un hebdomadaire arabophone intitulé Mouwatinoun (Citoyens).

Sommaire

Élection présidentielle de 2009

À l'occasion de l'élection présidentielle de 2009, le secrétaire général Mustapha Ben Jaafar crée un « coup de théâtre » lorsqu'il annonce sa candidature pour l'élection le 9 avril[2]. En effet, bien que dirigeant d'un parti récent qui n'a pas encore tenu de congrès électif à ce moment là[3], Ben Jaafar défend sa candidature lors d'un entretien avec Jeune Afrique, le 8 décembre 2008 :

« La loi dit qu'il faut être élu, et je le suis. Mes pairs du FDTL m'ont choisi en tant que numéro un du mouvement. Je suis donc habilité à me porter candidat à la candidature pour l'élection présidentielle de 2009 dans le strict respect de la loi[2]. »

Il appuie sa candidature sur une analyse de juristes portant sur l'amendement constitutionnel de juillet 2008[4]. Mais Zouheir M'dhaffar, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la fonction publique et du développement administratif et ancien président du Conseil constitutionnel, insiste sur le fait que « le dirigeant d'un parti qui se présente à la présidentielle doit être élu par un congrès, et non par l'instance fondatrice de son mouvement »[5]. Néanmoins, Ben Jaafar rappelle que « ni la constitution, ni le Code électoral, ni la loi sur les partis ne font état d'une telle exigence » et que celle-ci dépend du règlement intérieur des partis[5].

Ben Jaafar affirme que sa candidature, confirmée par le congrès du FDTL, a surtout pour « enjeu de changer les règles du jeu politique et de rompre avec des pratiques d'une autre planète »[6] tout en restant ouvert au dialogue, y compris avec le parti au pouvoir[7]. Il pense qu'« à défaut d'avoir des moyens égaux, [les candidats] doivent avoir au départ les mêmes chances »[8]. Il propose ainsi plusieurs réformes, dont la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux et, rejoignant Ahmed Brahim du mouvement Ettajdid, la création d'une instance électorale autonome et indépendante pour organiser l'élection, en lieu et place du ministère de l'Intérieur[6]. Il faut aussi, selon lui, une ouverture sur le champ médiatique audiovisuel qui lui est interdit selon lui[8]. Cette condition est pour lui « une demande fondamentale pour que le prochain scrutin ne soit pas une occasion manquée, comme tous ses précédents »[6]. Il s'écarte ainsi de l'opinion de l'opposant radical Ahmed Néjib Chebbi, qui désire des observateurs internationaux pour contrôler l'élection[7]. De plus, Ben Jaafar dit ne pas écarter l'éventualité pour toute l'opposition dite démocratique de présenter un seul candidat à la présidentielle[6].

Le 24 septembre, il est le dernier candidat à présenter sa candidature, en affirmant qu'« il y a des compétences capables d'assumer les plus hautes responsabilités politiques [...] et que l'alternance au pouvoir est possible », sa démarche cherchant à « sortir les Tunisiens de la léthargie et de l'état de démission, dans lesquels ils se trouvent »[9].

Devant ses partisans réunis dans l'enceinte du Conseil constitutionnel, il réclame la libération de syndicalistes condamnés dans la foulée du mouvement social de 2008 dans la région minière de Redeyef. Le Conseil constitutionnel invalide cependant cette candidature au motif qu'il ne remplit pas la condition selon laquelle un candidat doit être le chef élu de sa formation depuis au moins deux ans[10],[11]. Par conséquent, Ben Jaafar appelle le 5 octobre à voter pour Brahim qui est le « seul candidat sérieux » selon lui[12].

Direction

À l'occasion de son premier congrès organisé les 29 et 30 mai 2009, son fondateur et secrétaire général sortant, le médecin et radiologue Mustapha Ben Jaafar, est reconduit et les douze membres du bureau politique sont renouvelés[13].

Références

  1. (fr) Résultats des élections présidentielle et législatives (Élections 2009)
  2. a et b (fr) Abdelaziz Barrouhi, « Ben Jaafar aussi », Jeune Afrique, 16 décembre 2008
  3. (fr) Abdelaziz Barrouhi, « Qui face à Ben Ali en 2009 ? », Jeune Afrique, 10 août 2008
  4. (fr) Abdelaziz Barrouhi, « Candidature, mode d'emploi », Jeune Afrique, 16 décembre 2008
  5. a et b (fr) Abdelaziz Barrouhi, « Ben Jaafar, le cinquième homme », Jeune Afrique, 2 mai 2009
  6. a, b, c et d (fr) « Tunisie : l'opposant Ben Jaafar candidat à la présidentielle d'octobre », Agence France-Presse, 31 mai 2009
  7. a et b (fr) Abdelaziz Barrouhi, « Ben Jaafar ouvre une brèche », Jeune Afrique, 7 juin 2009, p. 50
  8. a et b (fr) Néjib Sassi, « La présence du secrétaire général adjoint du RCD à notre congrès est un signe fort de dialogue et de décrispation », Le Temps, 17 juin 2009
  9. (fr) « Tunisie : Ben Jaffar candidat à la présidence, pour l'alternance au pouvoir », Agence France-Presse, 25 septembre 2009
  10. (fr) « Tunisie : l'opposant Ben Jaafar écarté de la course à la présidentielle », Agence France-Presse, 27 septembre 2009
  11. (fr) « Décision d'irrecevabilité d'une candidature à la présidence de la République », La Presse de Tunisie, 30 septembre 2009
  12. « Présidentielle : Ben Jaafar écarté se rallie à Brahim, un candidat de gauche », Agence France-Presse, 5 octobre 2009
  13. (fr) Mourad Sellami, « Répartition des tâches au sein du bureau politique du FDTL », Le Temps, 8 juin 2009

Lien externe



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Forum démocratique pour le travail et les libertés de Wikipédia en français (auteurs)

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