- Forces de défense israéliennes
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Tsahal
Pour les articles homonymes, voir Tsahal (homonymie).Tsahal (hébreu : צבא הגנה לישראל - écouter - Tsva Haganah Le-Israel : Armée de défense d'Israël, abrégé en hébreu par Tsahal) désigne l'armée israélienne.
L'État d'Israël est proclamé le 14 mai 1948. Le « 28 mai 1948, David Ben Gourion publie sa Quatrième Ordonnance, qui officialise la création de Tsahal », laquelle absorbe immédiatement la Haganah[1], puis les deux autres organisation armées antérieures, le Lehi et l'Irgoun.
Tsahal comprend tous les corps d'armée traditionnels d'une armée, dont l'armée de l'air, la marine et des services secrets.
Sommaire
Capacités militaires dans les années 2000
Tsahal est équipée de matériels sophistiqués, notamment grâce à des firmes israéliennes à la pointe de la technologie comme Elbit Systems, Rafael, IAI
Tsahal possède une armée de terre avec un important corps blindé, une marine de guerre, et une armée de l'air.
- Le corps blindé est composé de près de 2 500[2] chars de combat (sans compter l'artillerie, les transports de troupes, les véhicules de transports tel hummers et jeeps). Ces chars sont des Centurions, des M60A1 et 3 placés en réserve et des Merkava 1, 2, 3 et 4 en première ligne.
- La marine israélienne possède 3 sous-marins de classe Dolphin : le Dolphin, Leviatgan et Tekuma, 15 navires de guerre et 48 patrouilleurs. La marine compte également des unités de forces spéciales.
- L'armée de l'air est sans doute le point fort de Tsahal, elle comprend plus de 870 avions de combat modernes, notamment des F-16 et des F-15. L'armée de l'air comprend aussi 181 hélicoptères de combat. L'armée de l'air israélienne se démarque également sur la scène internationale grâce aux nombreux drones (avions sans pilote) d'attaque et de reconnaissance qu'Israël produit et utilise dans l'armée pour éviter toute perte humaine dans leur effectif. Grâce à l'invention du « Shouval », Israël s'est mis en avant et démarqué des autres fabricants de drones.
- Tsahal compte dans ses rangs environ 161 000[2] soldats, mais peut mobiliser 425 000[2] réservistes sous les drapeaux ; Tsahal a néanmoins un avantage conséquent grâce à sa technologie militaire. La firme israélienne « Elbit Systems » a créé le premier robot soldat. En effet, cette firme a inventé le « VIPeR » qui est transportable dans le sac à dos d'un soldat, armé d'un Uzi, télécommandé, capable de lancer des grenades, tirer au Uzi, monter et descendre des escaliers et tout terrain.
- Tsahal possède également des missiles très puissants comme des missiles Popeye-3 air-sol d'une portée de 350 km, des missiles air-sol guidés par GPS, des missiles de croisière, des missiles balistiques comme le Jericho 1, 2 et probablement le 3 qui peut en théorie atteindre Téhéran.
Commandement
Tsahal a été longtemps commandée par des généraux issus des corps « terriens » et en particulier du corps blindé mécanisé. Un aviateur, le général Dan Halutz, a succédé en août 2005 au général Moshe Yaalon, un parachutiste, en tant que chef d'état-major de l'armée.[réf. nécessaire]
Cette nomination marque aussi la prépondérance de la réponse aérienne, dans la réflexion stratégique israélienne et constitue donc aussi un message clair à ce pays. Selon le général Ziv : « Notre doctrine a changé, nous voulons tenir le terrain par notre domination aérienne et notre capacité air-sol ».[réf. nécessaire]
Mais suite au conflit de l'été 2006 qui opposa Tsahal au Hezbollah, beaucoup se sont élevés contre les responsables politiques et militaires d'Israël. En particulier, les démissions du Premier ministre Ehud Olmert, du ministre de la Défense Amir Peretz et du chef d'état-major Dan Halutz ont été demandées. Le 16 janvier, Dan Halutz présente sa démission.
Le 22 janvier, il est remplacé par le général Gabi Ashkenazi. Celui-ci avait quitté l'armée en 2005, suite à la nomination de Dan Halutz à ce poste qu'il convoitait. Il avait alors été nommé directeur général du ministère de la Défense, poste qu'il occupait jusqu'à cette nouvelle nomination. Cette nomination doit encore être acceptée par le gouvernement et une commission juridique mais elle marque déjà le retour d'un militaire d'infanterie à ce poste[3].
Évolution
Tsahal, depuis 1987 et la première intifada palestinienne, vit une profonde mutation, due, d'une part, aux débats de la société israélienne partagée entre l'assouplissement et une ligne plus dure, et d'autre part à une nouvelle stratégie politique et diplomatique, favorisant une recherche de la profondeur stratégique, donnant plus d'importance à l'armée de l'air et à la marine.
La nomination, en août 2005, d'un ami proche d'Ariel Sharon, le général d'aviation Dan Halutz en tant que chef d'état-major de l'armée, marque le début d'une évolution stratégique de grande importance de Tsahal. Il a pour ambition :
- de réduire les effectifs pléthoriques — 631 500 personnes —, en réduisant le temps de conscription, actuellement de 3 ans pour les garçons et de vingt-deux mois pour les filles, auxquels s'ajoute un mois de réserve par an ;
- de rajeunir le corps des généraux ;
- de réformer la formation des jeunes officiers, jugée insuffisante, en particulier mieux les préparer à intervenir dans des situations complexes de crises ;
- de créer un corps de sous-officiers ;
- de modifier les grands commandements territoriaux, en « interarmisant » ;
- de renforcer la culture de projection de Tsahal ;
- d'intégrer l'armée israélienne dans des modes d'actions multinationaux.
Israël détient le record mondial en dépenses d'armements par habitant qui s'élève en 2006 à 1 429 $. La période de conscription est de trois ans pour les hommes et de deux ans pour les femmes avec une période de réserve d'un mois par an[4].
Organigramme de Tsahal
La question nucléaire
Bien que ce volet de la défense israélienne n'ait jamais été ni confirmé ni infirmé par le gouvernement, les experts considèrent comme certain que Tsahal dispose de l'arme nucléaire[5]. Israël n'a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire. Il est admis, tant sur la scène nationale qu'internationale, qu'il s'agit d'un tabou d'ordre tactique et diplomatique, et non véritablement d'un programme secret : en la matière, l'ambiguïté est bien plus avantageuse qu'une officialisation. À partir du moment où les ennemis savent que cette arme existe, elle produit déjà son effet dissuasif ; une annonce officielle de possession n'apporterait rien d'utile, et présenterait au contraire des inconvénients : apparaître agressif, donner une justification à un programme nucléaire d'un pays voisin, s'obliger à garder cette arme sous peine de perdre la face…
Le cœur de l'activité nucléaire israélienne repose dans les différentes installations de la centrale nucléaire de Dimona, construite par la France à partir 1956. La plupart des analystes actuels s'accordent sur une fourchette comprise entre 100 et 175 têtes nucléaires[6].
Ces vecteurs seraient des missiles balistiques Jericho et des bombes largué par avion. On spécule sur la capacité des sous-marins de la marine Israélienne d'emporter ou non des armes nucléaires.
Vu la prédominance des armes conventionnelles, Joseph Cirincione du Carnegie Endownment for Peace, remet en cause l'intérêt stratégique d'armes de destruction massive pour Israël puisqu'elles incitent les autres états de la région à s'en doter également.
Le 11 décembre 2006, le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, s'adressant à des journalistes allemands, cite Israël dans la liste des États dotés de l'arme nucléaire[7],[8],[9],[10]. Toutefois quelques jours plus tard, l'interprétation qu'Israël posséderait l'arme nucléaire est réfutée par un porte-parole israélien.
Controverses
Selon Amnesty International, Tsahal ne respecte ni les résolutions de l'ONU, ni certaines conventions de Genève[11]. Tsahal est aussi accusée de priver de libertés et d'autonomie les Palestiniens en effectuant des bombardements ou des actions militaires de masse[12].On assiste en parallèle à un nombre croissant de mouvements d'objecteurs de conscience israéliens, les refuzniks[13] qui encourent pourtant des peines de prison [14].
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Razoux, Tsahal - Nouvelle histoire de l'armée israélienne, 2006 [détail des éditions][15]
- Martin van Creveld, Tsahal : histoire critique de la force israélienne de défense, éd. du Rocher. Coll. L'art de la guerre, Paris, 1998, 588 p
- Yehoshua Kenaz, Infiltration, éd. Stock, coll. Les mots étrangers, 529 pages.
- Yehoshua Kenaz, Paysage aux trois arbres, éd. Actes Sud, 306 pages.
- L’édition de septembre 2006 du magazine Défense et Sécurité internationale.
- Renaud Girard, La guerre ratée d'Israel contre le Hezbollah, éd. Perrin, 2006, ISBN 226202605X.
- Samy Cohen, Tsahal à l'épreuve du terrorisme, Éditions du Seuil, 2008, ISBN 9782020838238.
Articles connexes
- Racines : Haganah - Palmach - Irgoun
- Conflits : Conflit israélo-arabe - Guerre israélo-arabe de 1948 - Crise du canal de Suez de 1956 - Guerre des Six Jours de 1967 - Guerre de Kippour de 1973 - Guerre du Liban de 1982 - Première Intifada - Seconde Intifada - Conflit israélo-libanais de 2006
- Unités spéciales : Unité 101
- Soldats : Soldats israéliens prisonniers - Service militaire en Israël - Refuzniks - Krav Maga
- Armement : Merkava - Magah - Uzi - Achzarit
- Renseignements : Shin Beth - Mossad
Liens externes
- (en) Site officiel de Tsahal
- (fr) Site présentant une histoire de Tsahal
- (fr) [pdf] Après l’échec - Les réorientations de Tsahal depuis la deuxième guerre du Liban analyse de Pierre Razoux, IFRI Focus stratégique n° 2, 2007
- (en) Mahal-IDF-Volunteers.org - Guide & Assistant for Overseas IDF Volunteers and Enlistees
- (fr) Site axé sur les véhicules militaires israéliens et présenté avec des maquettes
Notes et références
- ↑ Pierre Razoux, Tsahal, nouvelle histoire de l'armée israélienne, 2006, p. 76.
- ↑ a , b et c Tsahal : nouvelle histoire de l'armée israélienne, Pierre Razoux, Éditions Perrin, 2008
- ↑ Lemonde.fr avec AFP. Le général Gabi Ashkenazi est nommé chef d'état-major de l'armée israélienne. 22 janvier 2007.
- ↑ Article dans le quotidien suisse "Le Temps" du 3 août 2006 sur http://www.letemps.ch. Consulté le 21 juillet 2007
- ↑ (en)BBC NEWS | Middle East|Israel's nuclear programme
- ↑ Les armes de destruction massive et leur victimes - Aspect médicaux, stratégiques, juridiques, Médecine-Science Flammarion, Patrick Barriot et Chantal Bismuth, page 183 Arsenaux nucléaires dans le monde. Emploi de l'indicatif contrairement à d'autres passages dans le même livre.
- ↑ Article sur le site web de "LCI" du 12 décembre 2006 sur http://tf1.lci.fr. Consulté le 4 juin 2007
- ↑ Article dans le Nouvel Obs du 12 décembre 2006 sur http://tempsreel.nouvelobs.com/. Consulté le 4 juin 2007
- ↑ Article dans Le Figaro du 12 décembre 2006 sur http://www.lefigaro.fr. Consulté le 4 juin 2007. Ehoud Olmert « Nous n’avons jamais menacé un pays d’annihilation. L’Iran menace ouvertement, explicitement et publiquement de rayer Israël de la carte. Pouvez-dire qu’il s’agit du même niveau de menace lorsqu’ils (les Iraniens) aspirent à avoir des armes nucléaires, comme la France, les Américains, les Russes et Israël ? »
- ↑ Article dans "le Monde" du 13 décembre 2006 sur http://www.lemonde.fr. Consulté le 4 juin 2007
- ↑ http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/actualites/le_temps_est_venu_de_rendre_des_comptes
- ↑ http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/actualites/gaza_et_israel_proteger_les_civils
- ↑ http://www.humanite.fr/2006-08-01_International_Refuzniks-ces-soldats-qui-ne-veulent-pas-servir-au-nom-du
- ↑ http://ml.federation-anarchiste.org/article1222.html
- ↑ Histobiblio.com
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