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Pyrite
Pyrite
CatégorieII : sulfures et sulfosels
Pyrite Octaèdre - Mines de Huaron, Pérou (8x8cm) Identification Masse moléculaire 119.98 g/mol Couleur doré pâle, terne Classe cristalline ou groupe d'espace Diploïdal - Système cristallin cubique Réseau de Bravais Primitif P Macle sur [110], interpénétration (croix de fer), et sur [001] . Clivage faible à {100} et {110} Habitus cubique, les faces peuvent être striées, mais aussi souvent octaèdre ou pyritoèdre Fracture irrégulière, parfois conchoïdale Échelle de Mohs 6 - 6,5 Éclat métallique, brillant Propriétés optiques Trait vert-noir à marron avec une odeur de soufre Transparence opaque Autres propriétés Densité 4,95 - 5,10 Température de fusion 1 177 - 1 188 °C Fusibilité fond et donne une boulette magnétique Solubilité faiblement soluble dans HNO3 Caractères distinctifs Magnétisme magnétique après chauffage Radioactivité aucune Principales variétés arsenian Pyrite ballesterosite bravoite cayeuxite cobalt-nickel-pyrite cobaltoan pyrite Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Pyrite Général Nom IUPAC disulfure de fer No CAS No EINECS SMILES InChI Propriétés chimiques Formule brute FeS2 [Isomères] Masse molaire 119,975 g∙mol-1
Fe 46,55 %, S 53,45 %,Précautions SIMDUT[1] Produit non contrôlé Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La pyrite est minéral composé de sulfure de fer, de formule FeS2 pouvant contenir des traces de Ni;Co;As;Cu;Zn;Ag;Au;Tl;Se;V. Il est largement répandu à la surface du globe. On trouve également la pyrite dans certaines météorites. Elle forme une série avec la cattierite CoS2.
Sommaire
Inventeur et étymologie
Le terme pyrite est attribué à Dioscoride en l'an 50 qui en fait le premier mention. La pyrite fut remarquée des anciens pour les étincelles qu'elle produit sous les chocs. Le terme provient du grec πυρίτης (λίθος) – pyrítēs (líthos) – littéralement « pierre à feu ».
Cristallographie
Elle appartient au système cristallin cubique, ses cristaux prennent souvent des formes dodécaédriques aux faces pentagonales appelé pyritoèdres. Les macles des pyritoèdres sont dites en "Croix de fer". Elle forme un groupe de 19 espèces. Il existe un polymorphe de la Pyrite : la marcassite.
Gîtologie
La pyrite peut être d’origine sédimentaire, magmatique métamorphique mais aussi dans les dépôts hydrothermaux.
Variétés
- arsenian Pyrite. Pyrite contenant 3 % d’arsenic. Les cristaux, de cette variété ont la particularité d’avoir des faces incurvées ou mal formées. Elle s’est rencontrée en France dans la mine de Salsigne dans l’Aude (gisement épuisé), et dans de nombreuses autres localités dans le monde.
- 'Ballesterosite.' Variété riche en zinc et en étain trouvée à Riego Rubio, Ribadeo, Lugo, Galice, Espagne. Cette seule occurrence mondiale suggère que cette "variété" soit en fait un simple synonyme de la pyrite.
- bravoite. (Syn. mechernichite) Espèce décrite par Hillebrand en 1907[2] et dédiée au minéralogiste péruvien Jose J. Bravo (1874-1928). Cette espèce est déclassée au rang de variété par l’IMA. Pyrite nickélifère de formule (Fe,Ni)S2. Il existe une sous variété l’hengleinite de formule (Ni,Fe,Co)S2 connue à Müsen (Allemagne). La bravoite posséde plusieurs occurrences dans le monde. En France elle est connue dans, la vallée d'Aure, Beyrède-Jumet, Hautes-Pyrénées[3]. A Malepeyre, Lubilhac, Haute-Loire.[4] Et dans plus de cinquantes autres gisements.
- cayeuxite. Variété de pyrite riche en As, Sb, Ge, Mo, Ni et autres métaux, ce présentant sous forme de nodules polymétaliques du crétacé inférieur. Dédié au minéralogiste français Lucien Cayeux. [5]
- cobalt-nickel-pyrite. Variété contenant 2à3% de cobalt et 2 à 6% de nickel. De formule 4[Fe,Ni,Co)S2].
- cobaltoan pyrite . Variété cobaltifère de pyrite de formule (Fe,Co)S2. Occurrences nombreuses à travers le monde.
Utilisation
La pyrite fut plus exploitée comme source de soufre que de fer. Cette industrie très polluante tend cependant à être remplacée par d'autres procédés. Elle n'est pas utilisée comme source de fer pour la fabrication de l'acier car le coût d'extraction est supérieur par rapport à l'hématite (Fe2O3) ou à la magnétite (Fe3O4). L'extraction du fer à partir de la pyrite permet également l'obtention d'une fonte qui doit cependant être soufflée à l'oxygène pour éliminer le soufre en solution. Les derniers procédés de biolixiviation ont permis l'extraction du chrome à partir de la pyrite.
Elle reste le minerai de base de la fabrication de l’acide sulfurique par le procédé des chambres au plomb. Elle est exploitée dans beaucoup de gisements pour le traitement métallurgique des poudres (pelletisation) dans la production de l'or, du cuivre, du cobalt, du nickel...
Ces pierres sont aussi appelées or des fous.
Le récepteur à pyrite connu sous le nom de poste à pyrite est un récepteur radio à modulation d'amplitude extrêmement simple qui historiquement permit la réception des ondes radioélectriques pendant la Seconde Guerre mondiale.
Synonymie
Il existe de très nombreux synonymes pour cette espèce [6]
- fer sulfuré (Hauy)
- hepatopyrite
- marcassites,
- pyrit (Haidenger)
- pyrites,
- schwefelkies (Werner)
- sideropyrite,
- tombazite,
- xanthopyrite.
Gisements remarquables
En France
- Mines de Batère, Corsavy, Arles-sur-Tech, Pyrénées-Orientales[7]
- Carrière de talc de Trimouns près Luzenac dans l’Ariège.[8]
Dans le monde
- Cantiere Vigneria, Miniera di Rio (Miniera di Rio Marina), Rio Marina, Île d'Elbe, Toscane, Italie. [9]
- Mina Ampliación a Victoria, Navajún, La Rioja, Espagne [10]
- Mines de Huaron, San Jose de Huayllay District, Cerro de Pasco, Daniel Alcides Carrión Province, Pasco Department, Pérou
- Banská Štiavnica baňa (ex Schemmittz) , Banská Štiavnica, Banská Štiavnické rudné pole, Štiavnické vrchy, Banskobystrický Kraj, Slovaquie [11]
Galerie France
Pyrite - Mine de Batère Pyrénées-Orientales (17x11cm) Pyrite macle en « Croix de fer » - Mine de Batère Pyrénées-Orientales (7x5cm) Pyrite – Octaedre - Trimouns Ariège (6x5.8cm) Galerie Monde
Pyrite – dodécaèdre – Rio Marina ( ile d’Elbe) Italie (13x8cm) Références
- ↑ « Pyrite » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme canadien responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009
- ↑ Hillebrand (1907), American Journal of Science: 24: 149.
- ↑ Gourault, C. (1998). "Indice de Beyrède-Jumet (Hautes-Pyrénées)." Le Cahier des Micromonteurs,(2),pp:5-9.
- ↑ P.G. Pélisson : "Etude Minéralogique et Métallogénique du District Filonien Polytype de Paulhaguet (Haute-Loire, Massif Central Français)", Doctorate Thesis, Orléans, France, 1989
- ↑ Zbigniew Sujkowsrki : The nickel bearing shales in Carpathian Flysch. Arch. Mineral. Warsaw, vol. 12, pp. 118-138, 1936.
- ↑ « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
- ↑ Berbain, C., Favreau, G. & Aymar, J. (2005): Mines et Minéraux des Pyrénées-Orientales et des Corbières. Association Française de Microminéralogie Ed., 39-44.
- ↑ Le Gisement de Talc de Trimouns D.Descouens ; P. Gatel Monde & Mineraux N°78 Avril1987
- ↑ Orlandi, P., & Pezzotta, A., 1997. I minerali dell'Isola d'Elba. I minerali dei Giacimenti metalliferi dell'Elba orientale e delle Pegmatiti del Monte Capanne. Ed. Novecento Grafico, Bergamo, 245 pp.
- ↑ Calvo Rebollar, Miguel (2003). Minerales y Minas de España. Volumen II. Sulfuros y sulfosales. Museo de Ciencias Naturales de Álava. 703 pág.
- ↑ Haber M., Jelen S., Shkolnik E. L., Gorshkov A. A., Zhegallo E. A., 2003. The participation of micro-organisms in the formation of todorokite from oxidation zone (Terézia Vein, Banskà Stiavnica deposit, Slovak Republic). Acta Miner. Petr., 1.
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