- Faïencerie de Samadet
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Musée départemental de la faïence et des arts de la table
Musée départemental de la faïence et des arts de la table
Informations géographiques Coordonnées Pays France Localité Samadet Informations générales Date d'ouverture 1968 Collections Faïence et des arts de la table des XVIIIe et XIXe s. Nombre d'œuvres 200 Informations visiteurs Visiteurs / an Adresse 2378 route d'Hagetmau Site officiel Site officiel du musée modifier Le musée départemental de la faïence et des arts de la table se situe à Samadet dans le département français des Landes.
Sommaire
Présentation
Contexte historique
L'âge d'or de la faïence en France est indirectement lié à la politique extérieure de Louis XIV. En effet, pour financer ses nombreuses et ruineuses guerres contre des puissances étrangères, le souverain français demande que soient fondus tous les objets et meubles en or et en argent du royaume. Cette décision impacte directement les services de table de l'aristocratie, qui se tourne alors vers la faïence[1]. C'est dans ce contexte historique que, dix-sept ans après la disparition du roi soleil, la faïencerie de Samadet est fondée.
Histoire de la faïence de Samadet
Vers 1730, l'abbé Charles Maurice du Bouzet de Roquépine, baron de Samadet, songe à créer une manufacture de faïence malgré l'opposition des habitants de la ville et surtout celle des faïenciers de Bordeaux. Le bois des nombreuses forêts de la baronnie, la qualité de la terre de Samadet, grasse et argileuse, les marnes et le sable fin fourniront la matière première. Il obtient le privilège royal en 1732[2] et crée ainsi la Manufacture royale de fayance. Ce monopole, interdisant la création d'une manufacture concurrente à moins de vingt lieues à la ronde, sera reconduit en 1752 et 1782, offrant à la manufacture une prospérité et une renommée remarquables.
La faïencerie connaît un développement rapide et fournit les marchés du Gers et du Béarn. Des magasins ouvrent à Auch, Cahors, La Rochelle, Montauban, Toulouse et des expéditions partent jusqu'aux Antilles. Cette expansion est due au talent d'un certain Le Pâtissier, spécialiste débauché de Bordeaux. Il sait tirer profit des avantages comparatifs du site de Samadet, capable de produire mieux et moins cher que la concurrence, et d'acheminer la marchandise par galupe vers le port de Bayonne pour les expéditions les plus lointaines.
Cet âge d'or ne durera pas un siècle et la manufacture cesse son activité en 1831. Les raisons de l'enrayement de l'expansion sont multiples : Révolution française, concurrence de la production de porcelaine et des faïences anglaises, coût élevé de la matière première et de la main d'œuvre hautement qualifiée. Après sa fermeture, le site est reconverti en marché à bestiaux.
Type de production
Pendant son âge d'or, la manufacture sort une production abondante, répartie entre pièces de forme et platerie, se reconnaissant à son émail blanc, épais, remarquable support d'un décor propre à l'Aquitaine. Les décors polychromes allient au mauve du manganèse, le bleu, le jaune et le vert. Le rouge, résultant d'une seconde cuisson au petit feu est utilisé pendant une courte période.
Les sujets les plus représentés sont des motifs floraux (œillets, myosotis), animaux (oiseaux, insectes) ou des scènes de la vie rurale. Les pièces de faïence de Samadet font aujourd'hui partie de collections publiques ou privées.
Le musée
Le musée départemental de la faïence et des arts de la table est créé en 1968 par l'association Comité de la Faïencerie qui en a fait don au conseil général des Landes en 1998.
Après une introduction générale retraçant l'évolution historique de la céramique, tous les aspects techniques du façonnage, de la cuisson, de la décoration, sont abordés dans une perspective historique qui conduit le visiteur face aux plus récentes utilisations des céramiques industrielles (aéronautique, mécanique, textile...).
Une maquette recréant la manufacture de Samadet sert d'introduction à la présentation de plus de 200 pièces issues de ses fours au XVIIIe siècle. Parmi les formes et les décors les plus exceptionnels, on s'attardera sur les pichets, les fontaines et un rarissime porte huilier-vinaigrier au cheval cabré. Le musée présente la vaisselle en faïence si prisée, qu'elle soit décorée en camaïeu bleu, en camaïeu vert, de grotesques, de chinois, de décors polychromes avec œillets, tulipes ou papillons, roses et palombes qui différencient entre toutes les productions de Samadet[3].
Une présentation comparative de faïences de Bordeaux, de Rouen ou de Martres-Tolosane, de Moustiers, de Lunéville, de Strasbourg permet de mettre en évidence les caractères originaux de Samadet.
Avec une présentation de tables dressées, le concours d’odeurs et d’interviews sonore d’historiens de la table de cuisiniers et de petits films évoquant la cuisine, les produits culinaires ou encore de petites recettes de cuisine, l’exposition « la cuisine à remonter du temps » permet de suivre l’évolution de la cuisine et des arts de la table du Moyen Âge à nos jours. On y découvre l'apparition du couteau, de la fourchette, de l'assiette ou du verre individuel, mais aussi du service « à la française » et « à la russe ».
La Maison de la céramique contemporaine, créée par la Communauté de communes du Tursan, propose expositions et animations pour compléter la présentation des arts du feu.
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
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