- Faience de Bordeaux
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Faïence de Bordeaux
La faïence de Bordeaux a évolué au cours du temps.
Sommaire
Les débuts : la fabrique Hustin
C'est le 13 novembre 1714 que Pierre Hustin, trésorier de marine à Bordeaux, obtient des lettres patentes avec privilège exclusif dans un rayon de 10 lieues, et, grâce à ce privilège royal, renouvelé jusqu'en 1762, il a le monopole de la production et de la commercialisation des faïences stannifères depuis les ateliers bordelais. Dans un premier temps, la production a des difficultés à rivaliser avec les autres grands faïenciers du XVIIIe siècle.
Les décors bleu d'extrême orient, vert de Moustiers ou rose de Montpellier sont traités de façon spécifique, décors, contours et filets violets de manganèse sont caractéristiques des faïences bordelaises de cette époque. Les tables de la bourgeoisie s'enorgueillissent de fastueux services à la commande, personnalisés, armoriés. Les immenses armoires "de port" s'ouvrent sur des collections rares et imposantes, à la gloire des vins de Bordeaux et de l'art de recevoir.
Elle a donné des séries de pots à pharmacie remarquables.
1762 : fin du privilège Hustin
Des faïenciers installent des ateliers à Bordeaux, dans le bordelais, dans le Libournais, en Gascogne.
À la veille de la révolution on comptait à Bordeaux huit faïenceries, la fabrication est importante, mais de qualité très inférieure aux faïences Hustin. Il s'agit surtout d'une production pour la petite bourgeoisie et la paysannerie, des décors hâtifs, avec des emprunts à Moustiers, sur des assiettes à bordure mouvementée sans grande originalité.
Manufacture des terres de Bordes
Avec des décors de fleurs très caractéristiques. Certaines pièces portent la marque "Verneuilh".
Vieillard et compagnie
À Bordeaux, la faïence fine connaît un grand développement à partir de la création par Boudon de Saint-Amans, admirateur de la céramique anglaise, d'une manufacture à Blanquefort qu'il cède rapidement à David Johnston. Celui-ci ouvre une manufacture à Bacalan qui va avoir jusqu'à 700 ouvriers. La production est alors industrielle, avec des décors imprimés aux motifs et couleurs variées et aux bordures ondulées ou mouvementées.
Jules Vieillard succède à David Johnston, en 1845, et son action est déterminante dans le succès industriel de la manufacture de Bacalan mais aussi dans la qualité artistique d'une production qui fut unanimement célébrée au moment des Expositions universelles d'où le nom communément donné à ces faïences de « Vieillard ». Dans sa dernière période, il développe un exceptionnel orientalisme dont on n'a pas fini de mesurer la richesse. Ses « assiettes au chinois » sont très recherchées. En 1865 ses fils prennent sa suite et produisent des motifs très variés avec tout spécialement des fleurs et des oiseaux. L'usine ferme en 1895.
Lieux d'exposition
- Musée des arts décoratifs de Bordeaux
- Hôpital des enfants (121 pots de pharmacie)
Bibliographie
- Jacqueline du Pasquier, J. Vieillard & Cie. Histoire de la faïence fine à Bordeaux. De l'anglomanie au rêve orientaliste, Mollat, ISBN 2909351734 et ISBN 978-2909351735
- Catalogue de l'exposition "la faïence de Bordeaux au service de la santé", 1996
- Jacques Reix, Faïenceries en Périgord-Aquitaine, éd. Pierre Fanlac (ISBN 2-86577-047-8)
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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