- Expédition de la baie d'Hudson
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Expédition de la baie d'Hudson Informations générales Date 1782 Lieu Baie d'Hudson Issue succès français local Belligérants Royaume de France Royaume de Grande-Bretagne Commandants La Pérouse inconnu Guerre d'indépendance des États-Unis modifier L’Expédition de la baie d'Hudson est organisée par mer en 1782 lors de la guerre d'indépendance américaine, où Lapérouse démontre sa valeur maritime et militaire en prenant deux forts britanniques.
Sommaire
Origine
Il s'agit d'un projet ancien repris par Vaudreuil, le successeur de De Grasse, qui a regroupé les forces françaises à Haïti, pour détruire par surprise les forts anglais de collecte de fourrures de la baie d'Hudson.
Chronologie
La Pérouse est chargé de ce raid et on lui en donne la responsabilité sur le vaisseau Sceptre de 74 canons, l'Astrée étant confié à son ami Fleuriot de Langle[1] et une seconde frégate l'Engageante au lieutenant de vaisseau de la Jaille[2].
Il faut préserver le secret dans des Antilles remplies d'espions, d'où un sous équipement manifeste contre le froid. Le créneau nautique pour pénétrer dans la baie d'Hudson est très court entre la débâcle et les premiers gels, avec des cartes marines très insuffisantes, bien que l'on connaisse la forme générale de la baie.
Les préparatifs de cette expédition furent faits avec activité, et le 31 mai, La Pérouse sortit de la rade du Cap, commandant le vaisseau le Sceptre, avec la frégate l'Astrée qu'il venait de quitter, et l'Engageante, que l'on avait détachée de l'escadre mouillée alors dans la rade du Cap.
Le 17 juillet, l'escadre eut connaissance de l'île de la Résolution, située au milieu de l'entrée du détroit d'Hudson, et pénétra dans ce détroit. Quoique l'été fut avancé, elle n'y eut pas fait vingt lieues, que les glaces lui fermèrent le passage. Des interstices se formèrent cependant à plusieurs reprises, et l'on put s'y engager. Des brumes épaisses vinrent augmenter les dangers et les difficultés de cette navigation ; l'on resta quelquefois pendant plusieurs jours sans pouvoir faire route. Enfin, le 8 août au soir, la Pérouse vint mouiller devant le fort du Prince de Galles, situé à l'embouchure de la rivière Churchill, qui se décharge à la côte occidentale de la baie d'Hudson par environ 59 ° de latitude. Le fort se rendit à la première sommation. L'escadre quitta la rivière Churchill, descendit le long de la côte et se porta à quarante lieues dans le sud. Elle s'empara avec la même facilité du fort d'York, situé sur une pointe qui sépare la rivière Nelson de la rivière des Haies ; ce dernier fort s'était autrefois appelé le fort Bourbon, et avait appartenu à la France lorsque celle-ci possédait le Canada. Ces établissements ont donné lieu à bien des contestations ; ils ont été pris et repris plusieurs fois par les Français et les Anglais. Enfin, ces derniers, étant devenus maîtres du Canada, en sont restés paisibles possesseurs jusqu'à l'époque où la Pérouse s'en empara de nouveau et les détruisit.
La partie nautique de l'expédition est hasardeuse, et coûte aussi beaucoup de vies humaines par le froid et les maladies ; par contre la défense des forts anglais, pour laquelle les troupes avaient été embarqués à Saint-Domingue, est très faible tant cet assaut par la mer était inattendu pour les Anglais. Cette opération leur coûte plusieurs milliers de livres et la récolte des fourrures.
La réussite de cette expédition provoque l'admiration pour les capacités nautiques et militaires de La Pérouse tant en France qu'en Grande-Bretagne. La façon dont il traite le gouverneur-explorateur anglais Samuel Hearne est au moins autant remarquée, ainsi que la solidarité entre Européens, permettant aux Anglais restés pour un hivernage sur place de ne pas mourir de faim et de froid et de pouvoir se défendre contre les populations indigènes.
Article connexe : Histoire de la marine française.Notes et références
- îles des Navigateurs, et que la Pérouse eut la douleur de voir périr. C'est le même qui dans la suite fut tué par les sauvages des
- rivière Nelson, avec deux cent cinquante hommes de troupes, les mortiers, les canons, et des vivres pour huit jours, afin de ne pas avoir besoin de recourir aux vaisseaux, avec lesquels il était très-difficile de communiquer. La Pérouse donna ordre aux chaloupes de mouiller par trois brasses à l’entrée de la rivière, et il s’avança dans son canot avec son second De Langle, le commandant des troupes de débarquement Rostaing, et le capitaine du génie Monneron, pour sonder la rivière et en visiter les bords, où il craignait que les ennemis n’eussent préparé quelques moyens de défense.... ...la
Source partielle
- « Expédition de la baie d'Hudson », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
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