- Expositions universelles de paris
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Expositions universelles de Paris
Cet article traite des différentes expositions universelles qui se sont tenues à Paris, et qui ont en partie façonné la capitale française que l'on connaît aujourd'hui.
Article principal : Exposition universelle.Exposition nationale de 1844
Il s'agit d'une exposition nationale qui a eu lieu en 1844 dans une structure temporaire installée sur les Champs-Élysées à Paris. Ce fut l'une d'une série de onze expositions qui démarrèrent en 1798 et qui encourageaient le développement agricole et technologique de la France. Le succès de la première exposition à Paris à la fin de l'année 1849 donna suite à toute une série à travers l'Europe telles que l'Exposition universelle de 1851, à Londres, qui réunissait des artisans et industriels du monde entier.
D'autres expositions européennes suivirent : celle de Berne et de Madrid en 1845, de Bruxelles et de Bordeaux en 1847, celle de Saint-Pétersbourg en 1848 et de Lisbonne en 1849.
L'exposition recommenca à Paris en 1849 et fut dénommée l'Exposition de la Seconde République ou encore l'Exposition Nationale des produits de l'industrie agricole et manufacturière.
Exposition universelle de 1855
Article détaillé : Exposition universelle de 1855.La première exposition universelle des produits de l'industrie (de Paris) se tint, par Décret impérial du 8 mars 1853, sur les Champs-Elysées du 15 mai au 31 octobre 1855.
Exposition universelle de 1867
Article détaillé : Exposition universelle de 1867.La seconde exposition universelle se tenait alors du 1er avril au 3 novembre 1867 sur le Champ-de-Mars. 41 pays étaient présents pour l'exposition.
Paris tout neuf est en fête, les grands travaux viennent de se terminer. L'exposition universelle marque l'apogée du second empire et le triomphe du libéralisme saint-simonien.
Le bâtiment principal est un grand ovale, centré sur un jardin, dont les galeries concentriques regroupent les thèmes et les tranches radiales les pays.
Exposition universelle de 1878
Article détaillé : Exposition universelle de 1878.L'exposition universelle de 1878 est la troisième qui s'est déroulée à Paris.
Réalisation de l'ancien Palais du Trocadéro par les architectes Gabriel Davioud et Jules Bourdais, détruit pour l'exposition de 1937. Le Jardin du Trocadéro est réalisé par Jean-Charles Alphand
Le responsable des constructions métalliques était Henri de Dion, mort avant la fin de la construction.
Léopold Flameng y fut médaillé dans la catégorie graveurs.
Jean-Antoine Injalbert y exposa.
La Légion d'honneur fut décernée à Benjamin Peugeot, constructeur de la machine à coudre.
Émile Reynaud y obtint une « mention honorable » pour son Praxinoscope.
16 millions de visiteurs
Exposition universelle de 1889
Article détaillé : Exposition universelle de Paris de 1889.Cette exposition fut organisée par Jean-Charles Alphand, elle eut lieu du 6 mai au 31 octobre 1889. Elle accueillit 28 121 975 visiteurs[réf. nécessaire], et s'étendait sur 50 hectares. Les symboles les plus éclatants de cette exposition universelle étaient la Tour Eiffel ainsi que l'immense Galerie des machines de Ferdinand Dutert (entouré par trois ingénieurs: Pietron, Charton et Contamin ) construits tous deux pour l'occasion. C'est également l'émergence de l'École de Nancy et l'arrivée de l'Art nouveau en France.
La tour Eiffel était alors considérée comme une construction provisoire destinée à être démontée à brève échéance (son créateur, l'ingénieur Gustave Eiffel, obtint une concession d'exploitation qui la sauva), tandis que le palais du Trocadéro qui lui faisait face était destiné à durer. Ce fut le contraire qui se produisit.
Cette exposition a attiré 32,3 millions de visiteurs[réf. nécessaire].
Exposition universelle de 1900
Article détaillé : Exposition universelle de 1900.C'est la plus importante exposition universelle en France, elle a attiré 50,8 millions de visiteurs.
Quelques héritages et attractions :
- De nouveaux transports :
- un trottoir roulant appelé "Rue de l'avenir"
- l'apparition du Métropolitain, la première ligne de métro de Paris (Porte de Vincennes - Porte Maillot) étant ouverte à l'occasion de l'exposition
- de nouvelles gares (Gare d'Orsay, Invalides, Gare de Lyon)
- la fontaine lumineuse et l'usage nocturne de l'électricité
- la projection des films des frères Lumière sur écran géant et présentation du Cinéorama
- Le Petit et Grand Palais sont construits. Ils sont situés sur l'emplacement du Palais de l'Industrie, fruit d'une précédente exposition universelle de 1855.
- Une grande roue fut construite en marge de l'exposition avenue de Suffren, ainsi qu'un village suisse et un globe céleste. Elle avait un diamètre de 100 mètres et fut démontée en 1937.
Des Concours Internationaux d'Exercices physiques et de Sports sont organisés durant l'exposition. Le baron de Coubertin tentera, sans succès, de les faire admettre comme Jeux olympiques. Pourtant, depuis 1920 le mouvement olympique revendique comme jeux Olympiques ces Concours organisés, financés, arbitrés et récompensés par le seul Comité de l'Exposition . Voir Jeux Olympiques d'été de 1900 où la seule référence d'époque pour justifier le palmarès n'est rien d'autre que [2] l'un des rapports officiels de l'Exposition.
Le Pavillon français des Arts décoratifs est créé par Georges Hoentschel.
Une exposition de matériel ferroviaire fut organisée entre le champ de Mars et Vincennes.
Exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925
Article détaillé : Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes.La création artistique en France pendant les années folles est marquée surtout par l'organisation de l'Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris d'avril à octobre 1925. À cette occasion, les idées d'avant-garde internationales concernant l'architecture et les arts appliqués se confrontent.
M. Dufrêne dit que « l'art de 1900 fut l'art du domaine de la fantaisie, celui de 1925 est du domaine de la raison. » Pourtant, lors de l'Exposition, deux tendances dominent : un premier style influencé par le langage de l'Art nouveau et un second dit « moderne » qui se distingue par un vocabulaire innovant, emprunté du cubisme et du constructivisme russe.
Le style Art déco prend son essor bien avant la guerre dans la contestation et les abus provoqués par l'Art nouveau. Son épanouissement prend lieu avec l'évènement majeur du milieu des années 20 en France, l'Exposition internationale. Située entre l'Esplanade des Invalides et les abords des Grand et Petit Palais, l'exposition accueille 4 000 invités lors de l'inauguration, le 28 avril et des milliers de visiteurs chaque jour.
L'appellation Art déco sous-entend une volonté de style décoratif. Pourtant deux tendances se distinguent : les contemporains et le vieux décor des années 1900 (Jacques-Émile Ruhlmann) et les partisans du modernisme, du style international, du purisme. La spécificité du créateur Art déco est qu'il est considéré comme un « ensemblier », il doit créer la totalité de la pièce choisie, du sol au plafond, il doit concevoir harmonieusement architecture et mobilier, accessoires.
Le Corbusier, pour le Pavillon de l'Esprit Nouveau qu'il conçoit en juillet 1925 avec son cousin Pierre Jeanneret à l'occasion de l'Exposition, réalise également l'ensemble du mobilier qu'il nomme plutôt « équipement », sortes de casiers standards, incorporés aux murs ou modulables. Le Pavillon de l'Esprit Nouveau est un bâtiment éphémère, illustrant les concepts du purisme et de la revue Esprit Nouveau fondée par Amédée Ozenfant et Le Corbusier en 1920. À l'intérieur de la cellule d'habitation, des œuvres picturales de Léger (La balustre), Ozenfant, Juan Gris, Pablo Picasso et Le Corbusier (Nature morte de l'Esprit Nouveau) sont exposées.
Quant à Ruhlmann, il réalise à l'occasion de l'exposition, le Pavillon du Collectionneur, en s'entourant d'un bon nombre d'artisans et d'artistes. Pierre Patout conçoit la structure du bâtiment, de style plutôt classique : avancée arrondie côté jardin, frises ornées de bas reliefs, saillie du salon ovale, colonnes simplifiées (sans base ni chapiteau). La décoration intérieure, luxueuse, élégante, de grande qualité, revient à Ruhlmann qui encombre les pièces de meubles, d'objets raffinés et précieux, inspirés du style du XVIIIe siècle. Ce pavillon suscite l'admiration de tous les visiteurs et est alors considéré comme le summum du bon goût français.
- Note: L'exposition coloniale de Paris de 1931 n'était pas une exposition universelle.
Exposition spécialisée de 1937
Article détaillé : Exposition spécialisée de 1937.L'Exposition Internationale « Arts et Techniques dans la Vie moderne », qui s'est tenue à Paris du 25 mai au 25 novembre 1937, est la première exposition organisée en France selon les règles de la Convention de Paris de 1928 sur les Expositions internationales. C'est également le dernier événement de ce genre à avoir eu lieu à Paris.
Une loi du 6 juillet 1934 décide l'organisation d'une exposition internationale à Paris, le 19 juillet Edmond Labbé est nommé Commissaire Général par le Gouvernement français. Il doit rassembler différentes propositions du Parlement français dans un projet d'exposition cohérent. Il choisit de démontrer que l'Art et la Technique ne s'opposent pas mais que leur union est au contraire indispensable : le Beau et l'Utile doivent être, dit-il, indissolublement liés. Dans un contexte de crise économique et de tensions politiques internationales, l'Exposition de 1937 doit également promouvoir la paix.
Le projet est à l'origine modeste, l'Exposition doit s'installer principalement sur le Champ-de-Mars et dans les jardins du Trocadéro. Les terrains font l'objet de deux agrandissements successifs et s'étendent du pont de l'Alma jusqu'à l'Île des Cygnes (Paris), avec des annexes hors de Paris. La plupart des bâtiments sont temporaires, à quelques exceptions : le Palais de Chaillot remplace l'Ancien Palais du Trocadéro[1].
Le Palais de Tokyo est construit sur les terrains de la manutention militaire et de l'ambassade de Pologne (celle-ci est démolie et l'Hôtel de Sagan acheté par l'État français est offert à la Pologne en compensation). Il doit recevoir le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris d'une part et le Musée National d'Art Moderne d'autre part dont les collections étaient jusqu'alors exposées au Palais du Luxembourg. Le pavillon des Travaux Public est conservé, il abrite aujourd'hui le Conseil économique et social. La largeur du pont d'Iéna est doublée[2].
Les mouvements sociaux nés du Front populaire entraînent de grands retards dans les travaux et de nombreux incidents sur les chantiers : grèves, blocages. Le Gouvernement français est obligé de payer des sur-salaires pour faire travailler les ouvriers le soir et le dimanche, et malgré cela l'Exposition ouvre avec un mois de retard sur le calendrier prévu[3].
Notes et références
Voir aussi
- « Pavillon des temps nouveaux, manifeste des CIAM : essai de musée d’éducation populaire (urbanisme) », où Eileen Gray est invitée à exposer son projet de Centre de Vacances.
- « Exposition Universelle de 1889 » de E.Monod.
- Bureau international des expositions
- Innovation en Europe à la Belle Époque
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