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Esclavage aux Comores
Les habitants de l'archipel des Comores ont été à la fois victimes, réduits à l'esclavage par des aventuriers malgaches et engagés volontaires par les coloniaux français, mais aussi coupables utilisant abondamment l'esclavage dans leurs villes et en participant à la traite.
Sommaire
Histoire
L'esclavage a été très certainement pratiqué dans l'archipel depuis le peuplement de celui-ci. Cette question est une des questions centrales du peuplement de l'île[1]. Cependant, comme Zanzibar, les îles devaient servir de base arrière protégée pour les commerçants d'or, d'ivoire, de plumes, d'épices et d'esclaves. Ces marchandises étaient acheminées de la côte africaine vers les port de Somalie ou du Yémen.
L'histoire de l'esclavage aux Comores est mieux connue après le XVIe siècle, c'est à cette période que commencent les invasions malgaches sakalavas, associées à des razzias, dans lesquelles les Comoriens étaient faits prisonniers et réduits à l'esclavage. Les Grands comoriens racontent volontiers comment, au cours d'une razzia, les femmes du village d'Iconi, se sont précipitées du haut d'une falaise dans la mer plutôt que se rendre. La traite se faisait alors indifféremment en faveur des occidentaux (traite des noirs) ou des musulmans.
Les razzias vont durer jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, jusqu'à ce que la France les fasse cesser en établissant un protectorat qui dérivera vers une annexion. L'esclavage est donc une des causes (ou un des prétextes) de la perte d'indépendance des îles.
L'abolition
L’esclavage sur Mayotte est aboli depuis une ordonnance du roi Louis-Philippe en date du 9 décembre 1846, laquelle était une suite du traité de cession de l’île du 25 avril 1841. Dans ce traité, il était prévu une disposition «considérant que l'extinction de l'esclavage à Mayotte est une des premières conséquences de l'occupation de cette île». Cependant, l’abolition de l’esclavage a eu pour effet de favoriser l’émigration massive des propriétaires mahorais et de leur main-d’œuvre.
L’article 3 du Décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848 mentionnait « l’île Mayotte et dépendances » mais la France ne contrôlait que Mayotte qui forme en fait un groupe île, elle ne contrôlera les autres îles de l'archipel qu'à partir de 1866.
L'engagisme
Les colons français qui s'installèrent dans les îles utilisèrent alors l'engagisme pour trouver la main-d'œuvre nécessaire aux grandes exploitations qu'ils créaient en expropriant les comoriens. La population engagée, contrairement à la Réunion, était la population locale, traitée donc comme étrangère chez elle. L'engagisme pris fin après la révolte d'Anjouan de 1915.
Structure sociale
La structure sociale présente hérite toujours de l'héritage du passé. Les descendants de ces esclaves, facilement identifiés car étant originaire de quartiers bien identifiés, sont moins bien considérés que les descendants d'hommes libres.
Notes
- ↑ Réflexions sur l'histoire du peuplement de Ngazidja par Iain WALKER dans Ya Mkobe n° 6-7 , Août 2000]
Voir aussi
Liens internes
- Histoire de l'archipel des Comores
- Traite négrière dans le sud-ouest de l'océan Indien
- Esclavage en Afrique
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