- Egg nog
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Lait de poule
Le lait de poule (en anglais : eggnog) est une boisson à base de lait, de crème, de sucre et de jaune d'œuf parfumée à la noix de muscade ou à la cannelle que l’on servait traditionnellement le soir de Noël, mais qui est aussi dégustée pendant l’hiver. La version traditionnelle du lait de poule inclut une eau-de-vie comme du rhum, un brandy ou du whisky.
Il peut être servi dans un bol à punch, mais il peut aussi être préparé avec l’aide d’un shaker, et figure dans tous les recueils de recettes de cocktails. En Amérique du Nord, la version non-alcoolisée est souvent disponible dans les magasins et les cafés pendant la période des fêtes de fin d’année, et tout au long de l'année en Australie. Une version alcoolisée nommée Eierlikör ou liqueur aux œufs, comportant aussi du miel est très populaire en Allemagne et aux Pays-Bas.
Cette boisson reconstituante (lait chaud, oeuf, sucre) était servie aux enfants en France en hiver dans les années 1930. Elle remonte en Europe au moins au Moyen-Âge (saint Louis au XIIIe siècle), en tant que nom générique pour un type de boisson chaude contenant de l’œuf cru (jaune ou entier, d’où son nom), du sucre et un liquide chaud (de l’eau de fleur d’oranger, plus tard du lait) avec un doigt d'alcool en option, et utilisée comme reconstituant pour les malades et les accouchées.
Sommaire
Ingrédients traditionnels
Ses ingrédients principaux, outre le lait et les jaunes d’œufs, incluent crème, sucre, blancs d’œufs, auxquels on ajoute bourbon, rhum, whisky ou brandy (ou un mélange de plusieurs de ces spiritueux), ainsi que de la noix de muscade. Des versions non alcoolisées sont commercialisées depuis les années 1960.
La chaîne Starbucks a introduit avec succès une version sans alcool de la boisson, vendue entre la mi-novembre et la fin décembre. Certains produits commercialisés sont des formules instantanées auxquelles il suffit d’ajouter de l’alcool. D’autres sont à base de lait de soja, visant les consommateurs végétaliens.
Origine
L’origine de la boisson reste incertaine. Certains l’attribuent à une boisson populaire d’Europe, à laquelle on prêtait des vertus reconstituantes, désignée en France comme du « lait de poule ». En 1270, le dévot saint Louis (Louis IX de France) mourant refusa de prendre un lait de poule recommandé par ses médecins, car on était un jour de jeûne[1]. En 1314, Philippe le Bel (Philippe IV de France) en refusa un dans le même cas[2]. Au XVIe siècle, le fameux cheval blanc de Henri IV de France se nommait Lait-de-poule. En 1757, Manon Balletti écrivait à Jacques Casanova : « Je vais très bien dormir cette nuit, mon cher ; l’on vient de m’apporter un fort bon lait de poule qui me fera du bien. »[3] En 1857, Gustave Flaubert mentionne dans Madame Bovary : « Justin vint le chercher pour un lait de poule qu'il fallait faire. »
Le lait de poule est appelé eggnog dans les pays anglo-saxons. Aux États-Unis, sa saison débute généralement avec Thanksgiving et se termine avec le Nouvel An, même si de nombreux Nord-Américains la consomment volontiers pendant le reste de l’hiver.
Voir aussi
Liens externes
- (en) History of Eggnog par Nanna Rögnvaldsdóttir
- (en) The History of Eggnog
Références
- ↑ Charles-Victor Langlois, saint Louis, Philippe le Bel, les derniers Capétiens directs, 1911, livre I, chapitre 2, en ligne.
- ↑ Charles-Victor Langlois, Saint Louis, Philippe le Bel, les derniers Capétiens directs, 1911, livre II, chapitre 1, en ligne.
- ↑ Lettre de Manon Balletti à Jacques Casanova, fin août 1757, in: annexes à Histoire de ma vie, éditions Robert Laffont, collection Bouquins, 1993, tome I, page 1090.
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