Edmund Nelson

Pour les articles homonymes, voir Nelson.

Edmund Nelson sur un portrait de William Beechey.

Edmund Nelson (19 mars 1722, Cambridge - 26 avril 1802, Bath) est un prêtre anglican britannique et le père de l'amiral Horatio Nelson.

Biographie

Edmund est né à Cambridge le 19 mars 1722. C'est l'un des huit enfants du révérend Edmund Nelson et Marie Bland. Les Nelson étaient une vieille famille de Norfolk et était modérément prospère. Edmund a été baptisé le 29 mars 1723 à l'église paroissiale de East Bradenham. Trois de ses frères et sœurs sont morts en bas âge, alors que Edmund avait lui-même « une faible constitution »^[1].

Il a fait ses études dans un certain nombre d'établissements du Norfolk, avant d'aller au Caius College de Cambridge. Il a obtenu un baccalauréat, suivi d'une maîtrise, après quoi il a quitté l'école pour devenir curé à l'église de son père à Sporle. Il a ensuite travaillé avec le révérend Thomas Page à Beccles, et à la mort de son père en 1747, Edmund récupéra ses habitations de Hilborough et de Beccles^[2]. Au cours de sa période à Beccles, Edmund rencontra Catherine Suckling et l'épousa le 11 mai 1749. Catherine était la fille du révérend Maurice Suckling, et sa grand-mère avait été la sœur de Robert Walpole. La famille a donc eu de lointaines relations des puissants comtes d'Orford et le frère de Catherine, Maurice Suckling, qui aura une influence importante sur les Nelson^[3].

Catherine Suckling, femme d'Edmund.

Le couple a déménagé à Swaffham après leur mariage, où Catherine eut trois enfants. Deux moururent en bas âge, un troisième, Maurice, a survécu^[4]. Ils ont ensuite déménagé à Sporle, où le 12 juin 1755 Catherine a donné naissance à sa première fille, Susanna. En 1755, Horace Walpole a offert à Edmund le poste de recteur à Burnham Thorpe. Edmund accepta et la famille y déménagea^[5]. William est né le 20 avril 1757 et le 29 septembre 1758, Catherine a donné naissance à Horatio, le nommant d'après son parrain, Horace Walpole^[3]. Horatio fut un enfant malade et Edmund craignait qu'il ne vive assez longtemps pour être baptisé mais il survit et la cérémonie eut lieu le 8 octobre^[3].

Les derniers enfants des Nelson ont suivi, Ann, le 20 septembre 1760, Edmund, le 4 juin 1762, Suckling, le 5 janvier 1764, et Catherine, le 19 mars 1767. Un autre garçon, George, est né en 1765 mais est mort trois mois plus tard. La femme d'Edmund, Catherine, est décédée le 26 décembre 1767, lui laissant huit enfants. Quatre jours plus tard, elle fut enterrée à l'église à Burnham Thorpe^[6]. Edmund ne s'est jamais remarié. La mère de Catherine, Ann, est décédée peu de temps après. Maurice Suckling, le beau-frère d'Edmund assista à l'enterrement, et vit Edmund craindre pour l'avenir de ses enfants. Il a commencé à demander à ses connaissances de veiller à ce qu'un enseignement et un travail soient trouvés pour eux, et Suckling promit de faire ce qu'il pouvait pour l'un des garçons, à l'aide du patronage dont il dispose en tant que capitaine de la marine^[6].

L'inquiétude d'Edmund qu'il pourrait ne pas faire le mieux pour ses enfants resta avec lui toute sa vie^[7]. Il a finalement trouvé des postes adaptés et une scolarisation à tous ses enfants, et Horatio eut une place sur le navire de Maurice.

Au départ de ses enfants de la maison, Edmund resta à Burnham Thorpe. Il a vécu une vie tranquille modeste, mais a continué de suivre la vie et la carrière de ses enfants avec intérêt. Il avait un revenu modeste fourni par son travail en tant que révérend, ainsi que plusieurs petits investissements et de l'héritage de sa fille, Ann, qui trouva la mort en 1784^[8]. En 1778, Horatio est retourné en Angleterre après avoir servi dans les Antilles, amenant avec lui sa nouvelle femme, Frances Nisbet, officieusement connu sous le nom de « Fanny ». Edmund avait à ce moment-là préféré venir à son isolement, et n'a pas hâte à l'arrivée de sa famille élargie. Edmund avait une santé fragile et préférait cependant l'isolement et faisant des cures à Bath.

Horatio Nelson

En conséquence, c'est à la fin de 1788 que Horatio et sa nouvelle épouse sont alles à Burnham Thorpe^[9]. Horatio passa un temps considérable à tenter d'obtenir le commandement d'un autre navire, mais finalement céda à la volonté de Fanny de s'installer et de fonder une famille. Malgré la réticence initiale de Edmund, il a trouvé en Fanny une amie durable. Edmund a quitté le presbytère en 1790 pour laisser le couple commencer à créer leur propre ménage. Il s'installe dans un cottage à Burnham Ulph, mais fait de fréquentes visites au couple^[10].

Edmund continua à faire des voyages à Bath, souvent accompagné Fanny lorsque son mari était en mer. Edmund fut bientôt à la retraite et transmis son presbytère à son fils, le révérend Suckling Nelson^[11].

En 1800, avec la renommée sans cesse croissante de Horatio, Fanny a envoyé Edmund à Londres pour visiter l'atelier de sir William Beechey et lui demander si Beechey pourrait lui accorder une séance. Edmund fut consterné par la dégradation du mariage de son fils et lui a écrit pour lui reprocher sa négligence envers Fanny. Il n'a toutefois pas visité Merton Place, où Horatio vivait avec William et Emma Hamilton.

Le révérend Edmund Nelson est mort le 26 avril 1802 à l'âge de 80 ans. Son fils n'a pas assisté à l'enterrement, qui s'est tenu à Burnham Thorpe, le 11 mai^[12], mais il a payé les frais funéraires^[13].

Bibliographie

• (en) (en) John Sugden, Nelson: A Dream of Glory, 1758-1797, Londres, Henry Holt and Co., 2004, 960 p. (ISBN 978-0805077575) 
• (en) (en) Christopher Hibbert, Nelson: A Personal History, Da Capo Press, 1994 (réimpr. 1996), 524 p. (ISBN 978-0201408003) 
• (en) (en) Terry Coleman, The Nelson Touch: The Life and Legend of Horatio Nelson, Oxford University Press, 2004, 496 p. (ISBN 978-0195173222) 
• (en) (en) Terry Coleman, Nelson: The man and the legend, Bloomsbury Publishing PLC, 2002, 448 p. (ISBN 978-0747559009) 

Notes et références

Sources

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Edmund Nelson (clergyman) » (voir la liste des auteurs)

• Portail du protestantisme
• Portail de l’Angleterre