- Adélaïde d'Orléans
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Louise Marie Adélaïde Eugénie d'Orléans, Madame Adélaïde, née le 23 août 1777 et morte le 31 décembre 1847, fut une princesse française, fille de Louis Philippe d'Orléans (1747-1793), duc d'Orléans, et Louise Marie Adélaïde de Bourbon, « Mademoiselle de Penthièvre ».
Sœur cadette du Roi des Français, Louis-Philippe Ier, elle en fut constamment l'amie et la conseillère dévouée.
Sommaire
Biographie
Louise Marie Adélaïde Eugénie d'Orléans fut élevée avec son frère par Madame de Genlis[1] dans des idées philosophiques et apprit également à jouer de la harpe avec elle[2].
Adélaïde d'Orléans n'émigra que lorsqu'elle y fut forcée. Âgée de 17 ans, son père ayant été guillotiné, sa mère et ses frères incarcérés, elle se réfugia en Suisse auprès de sa grand-tante, la princesse de Conti mais ces survivants de la famille royale durent bientôt fuir devant les troupes françaises et se réfugier à Landshut en Bavière puis à Presbourg dans les États de l'empereur. En 1801, Adélaïde rejoignit sa mère à Barcelone.
Lors de la la Restauration, elle contribua à rallier autour de son frère les hommes les plus distingués du parti libéral, et, en 1830, à le décider d'accepter la couronne.
Femme de tête, elle exerçait un grand ascendant sur l'esprit de Louis-Philippe : on la surnommait son « égérie ».
- « Se doutait-il de ce qui allait lui manquer quand, au début de la funeste année 1848, il accompagnait le corps d'Adélaide, la plus sûre conseillère, l'amie la plus écoutée ? »[3]
Elle laissa une grande fortune, dont le domaine auvergnat de Randan (8 000 hectares), qu'elle légua à ses neveux et le Château d'Arc-en-Barrois qu'elle légua à son filleul le prince de Joinville.
Iconographie
- un buste de marbre du sculpteur Jacques-Augustin Dieudonné (1795-1873) au musée Condé du château de Chantilly, fondé par son filleul Henri d'Orléans, duc d'Aumale (Henri Malo, Une journée à Chantilly, Paris, Braun et cie, 1946, p.9);
- un grand portrait par le peintre de genre Marie-Amélie Cogniet (1798-1869)- même référence, p.19;
- une miniature sur ivoire de sir William Charles Roos (1794-1860), n° 14 du catalogue de l'exposition « L'art anglais dans les collections de l'Institut de France » (op.cit., reprod. p. 61); la notice, probablement erronée, la dit mariée au baron Louis d'Athalin, alors qu'elle demeura célibataire.
Notes et références
- Philippe-Égalité et gouvernante des enfants d'Orléans. En 1792, celle-ci avait trente-six ans lorsqu'elle fut chargée de l'éducation des princes. Dans ses Mémoires, le roi Louis-Philippe détaille longuement l'éducation spartiate que donnait Mme de Genlis à ses frères et sœurs et à lui-même. Stéphanie-Félicité du Crest de Saint Aubin, comtesse de Genlis, fut à la fois la maîtresse du duc d'Orléans
- Un dessin, quadruple portrait des enfants du duc d'Orléans vers 1786-1787, intitulé La leçon de musique et de dessin par Richard Cosway (1742-1821) la montre jouant de cet instrument, entourée de ses trois frères (ancienne collection de son neveu le duc d'Aumale, n°7 du catalogue de l'exposition « L'art anglais dans les collections de l'Institut de France », musée Condé, Chantilly, 13/10/2004-2/01/2005, Somogy, 2004, p.56). Mme de Genlis avait la réputation de fort bien maîtriser cet instrument
- Robert Burnand, Le duc d'Aumale et son temps, Librairie Hachette, 1949, p. 242.
- Tableau fait à l'initiative de Louis Philippe Ier, pour le château d'Eu, copie propriété du CMN. L'original du tableau en pied de Gérard, fut détruit aux Tuileries, à la chute de la monarchie de Juillet
Voir aussi
Lien interne
Lien externe
Source
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