- Dérailleur avant
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Dérailleur
Un dérailleur est un système qui permet de déplacer la chaîne d’un vélo. Ceci permet de changer le développement. Il est généralement commandé par câble. Le dérailleur comporte aussi un tendeur de chaîne, permettant d’adapter la longueur de celle-ci en fonction du diamètre de pignon choisi.
Sommaire
Dérailleur avant
Le dérailleur avant se charge de faire changer la chaîne de plateau pour trouver le bon braquet. On annonce généralement comme nombre de vitesses d’un vélo le produit du nombre de plateaux du dérailleur avant par le nombre de pignons du dérailleur arrière. Par exemple, un vélo avec 3 plateaux et 7 pignons aura 21 vitesses. Il s’agit en fait de vitesses théoriques, car il faut éviter de croiser la chaîne, c’est-à-dire de la tordre entre un pignon de gauche et un plateau de droite et réciproquement. Dans la pratique, le vélo n’aura que 12 vitesses utilisables.
Dérailleur arrière
Le dérailleur arrière, lorsqu’on change de vitesse, déplace la chaîne sur le pignon sélectionné. Si la plupart des dérailleurs offrent toujours l’option changement de vitesse en mode friction, les dérailleurs indexés ou à commande automatique sont la norme. Les dérailleurs modernes sont simples d’utilisation mais doivent être réglés très précisément. Notamment la course latérale de la fourchette du dérailleur doit être limitée afin que la chaîne ne saute pas.
Histoire
- Dès 1869, un prototype de transmission par « dérailleur » est présenté au Salon du vélocipède de Paris.
- En 1890, pour changer de vitesse, les coureurs doivent retourner leur roue arrière.
- En 1895, Jean Loubeyre conçoit le « Polycelere », premier vrai dérailleur, qui sera inscrit au catalogue de la Compagnie Générale des Cycles.
- En 1897 apparaît la roue libre.
- En 1912, alors que le Tour de France franchit les cols des Alpes pour la première fois, un coureur, le stéphanois Joanny Panel, expérimente sur son vélo « Le Chemineau » un changement de vitesse par dérailleur. Mais il sera ensuite interdit par Henri Desgrange, organisateur du Tour.
- En 1924, Lucien Juy crée le dérailleur Simplex à galet[1].
- En 1930, Campagnolo invente le dérailleur à baguette, qu’il commercialise en 1933.
- En 1935, Lucien Juy lance le Super Simplex, premier système à parallélogramme articulé[2].
- En 1937, l’usage du dérailleur est enfin autorisé sur le Tour de France. Le seul modèle homologué alors est le « Super-Champion » de l’ancien coureur cycliste Oscar Egg.
- En 1946, le dérailleur « avant » fait son apparition dans les compétitions cyclistes.
- En 1956, le japonais Shozabaro Shimano sort son premier dérailleur. Il s’agit en fait d’une copie du dérailleur Simplex de 1950.
- En 1964, le japonais Nobuo Ozaki, chef de développement de produit chez Maeda (Suntour), invente le dérailleur à parallélogramme penché (le brevet a expiré en 1984)[3]
- A partir de 1985, Shimano diffuse largement son système intégré. Les années 1990 voient la disparition de nombreux fabricants locaux (Favorit, Fichtel & Sachs, Galli, Gipiemme, Simplex, Huet, Mavic, Zeus…)[4]. Le marché est aujourd’hui dominé par Shimano, Campagnolo et SRAM.
Références et notes
Voir aussi
- Braquet
- Moyeu à vitesses intégrées
- Hettlage Drive, changement de vitesse par variation de diamètre du braquet
- Portail du cyclisme
Catégorie : Équipement de cyclisme
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