- Achillée millefeuille
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Achillée millefeuille Achillea millefolium Classification classique Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Ordre Asterales Famille Asteraceae Genre Achillea Nom binominal Achillea millefolium
L., 1753Classification phylogénétique Ordre Asterales Famille Asteraceae D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsL'achillée millefeuille (Achillea millefolium) est une plante herbacée vivace de la famille des Astéracées.
La plante possède plusieurs noms vernaculaires : herbe de la Saint-Jean[1], herbe de Saint-Joseph, herbe à dinde, herbe au charpentier, aux cochers, aux militaires, herbe aux coupures, saigne-nez, sourcil de Vénus.
Selon Pline, naturaliste romain du premier siècle après J.-C., son nom lui vient d'Achille, héros de la mythologie grecque, qui s'en servit pour guérir des blessures.
Sommaire
Description
C'est une plante stolonifère vivace, aux tiges variant de 18 à 80 cm, aux feuilles finement bipennatilobées, doublement pennées vert foncé, très allongées et découpées en fines lanières courtes.
Les fleurs sont souvent blanches, roses ou pourpres. Les fleurons du centre (fleurs en tube) sont jaunâtres. Les capitules aux sommets des tiges forment des corymbes.
Caractéristiques
- Organes reproducteurs :
- Type d'inflorescence : corymbe de capitules
- répartition des sexes : gynodioïque
- Type de pollinisation : entomogame
- Période de floraison : juin à septembre
- Graine :
- Type de fruit : akène
- Mode de dissémination : anémochore
- Habitat et répartition : Eurasie
données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.
Principaux constituants
- Huiles essentielles (azulène, eucalyptol, germacrane, camphre, chamazulène...)
- Flavonoïdes (apigénine-7-glucoside, artémétine, casticine, isorhamnétine, lutéoline-7-glucoside, rutine, 5-hydroxy-3,6,7,4-tetraméthoxyflavone)
- Alcaloïdes (achicéine, achilléine (synonyme potentiel de L-bétonicine), bétonicine, moschatine, stachydrine, trigonelline)
- Bases (bétaïne, choline)
- Polyacétylènes
- Monoterpènes (bornéol, acétate de bornyle, camphre, cinéol, limonène, sabinène, terpinène-4-ol, terpinéol, a-thujone)
- Triterpènes
- Acides aminés (alanine, acide aspartique, acide glutamique, histidine, leucine, lysine, proline, valine)
- Acides gras (linoléique, myristique, oléique, palmitique, stéarique)
- Acide ascorbique
- Acide caféique
- Acide folique
- Acide salicylique
- Acide succinique
- Coumarines
- Tanins
Pharmacopée
Histoire de l'usage médicinal de cette plante
- La réputation de la plante comme médicinale remonte à la préhistoire, comme le montrent les recherches archéologiques faites à Shanidar, en Irak. Les hommes de Néandertal semblaient avoir une pharmacie rudimentaire basée sur les plantes, et l'une des huit plantes identifiées au moyen des grains de pollen trouvés sur ce gisement était l'achillée.
- Le Grec Dioscoride (Ier siècle) fut le premier à mentionner la millefeuille comme une plante incomparable pour traiter les plaies saignantes ainsi que les ulcères anciens ou récents.
- Pline, naturaliste romain du premier siècle après J.-C., cite Achille, héros de la mythologie grecque, qui s'en servit avec de la rouille pour guérir la blessure de Télèphe[3].
- Au IVe siècle, le médecin bordelais Marcellus Empiricus devait reprendre cette thèse pour recommander la millefeuille contre les saignements.
- Jusqu'au XIXe siècle, elle a été utilisée pour accélérer la cicatrisation. C'est une plante comestible dont on peut utiliser les fleurs et feuilles aux propriétés toniques, digestives, hémostatiques, antispasmodiques, emménagogues, hypotensives, antihémorroïdales.
- Durant la Première Guerre mondiale, un infirmier, faute de médicaments, a soigné des blessures légères avec cette plante.
- Yi Jing (le Livre des changements)
Traditionnellement, depuis plus de deux millénaires, des millions de Chinois utilisent, pour interroger l'oracle, 50 tiges d'achillée millefeuille, par un savant et répétitif système de calculs avec les tiges. Le procédé, censé favoriser le vide intérieur, la concentration sur la question posée et une certaine « adéquation à l'instant », est également en faveur auprès de milliers d'Occidentaux s'intéressant à la pensée chinoise. Cette technique divinatoire se nomme l'achilléomancie.
Utilisation
- Partie utilisée : plante entière
- Propriétés : antispasmodique, emménagogue, cicatrisant, tonique, peptique
- Mode d'emploi : infusion, teinture, extrait liquide, jus
Utilisé comme cosmétique et dans de nombreuses liqueurs, elle est contre-indiquée pendant la grossesse.
En cuisine, Lancelot de Casteau la cite dans son Ouverture de cuisine parmi les herbes qu'il faut pour faire des omelettes aux fines herbes.
Voir aussi
Liens externes
- Atelier de séchage des plantes
- Flore photographique régionale
- Référence Tela Botanica (France métro) : Achillea millefolium (fr)
Bibliographie
Notes et références
- Millepertuis perforé. Plus souvent utilisé pour le
- ISBN 978-2-84138-278-1) Jean-Michel Groult - "Jardiner durablement" - Editions Ulmer 2007 - (
- Pline l'Ancien, Histoires naturelles, livre XXV, 19
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