- Cyprine (sécrétion)
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La cyprine est un liquide sécrété par les glandes de Bartholin situées de chaque côté du vagin, lorsque la femme est en état d'excitation sexuelle. La cyprine contribue à la lubrification des parois internes du vagin ainsi que des petites lèvres afin de faciliter les contacts sexuels et de maintenir la vulve en bonne santé.
Sommaire
Composition
La cyprine contient de l'eau, de la pyridine, du squalène, de l'urée, de l'acide acétique, de l'acide lactique, des aldéhydes, des cétones, des complexes d'alcools et de glycols, ainsi qu'une abondante flore bactérienne[1].
Le fluide est généralement clair et ressemble plus au liquide pré-éjaculatoire masculin qu'au sperme. Il peut présenter une grande variété de texture, goût, couleur et odeur, suivant l'état d'excitation sexuelle, la phase du cycle menstruel, la présence d'infections, la consommation de drogues, l'alimentation et des facteurs génétiques.
La cyprine est acide avec un pH normal compris entre 3,8 et 4,5[2],[3]. Des IST peuvent augmenter son acidité.
Condition médicale et lubrification
Certaines maladies comme le diabète ou certains moments de la vie comme la grossesse, la lactation, la ménopause et le vieillissement peuvent inhiber la lubrification. Des agents actifs tels que les anticholinergiques et les sympathicomimétiques assèchent les muqueuses vaginales. Ceux-ci peuvent entrer dans la composition de médicaments pour les allergies, les maladies cardio-vasculaires ou psychiatriques. La contraception orale peut aussi faire varier la lubrification vaginale.
Suppression de la lubrification
Dans certaines régions du monde, les sécrétions vaginales sont considérées comme répugnantes et malpropres[4]. La pratique de l'assèchement vaginal avant un rapport sexuel est présente en Afrique australe[5]. Les principaux motifs sont une certaine perception de l'hygiène, et rendre le vagin sec et resserré, ce qui est censé augmenter le plaisir de l'homme[6], tout en rendant le rapport très douloureux pour la femme[5]. Cette pratique augmente les risques de transmission des infections sexuellement transmissibles comme le SIDA pour les deux partenaires[5] en raison de lacérations de la paroi vaginale provoquées par le rapport sexuel non-lubrifié[7],[8].
Références
- (en)The-Clitoris.com: Female Body Fluids, 2007-10-22
- (en)Device and Method for Identifying and Treating Vaginal Affections, 2007-10-18
- (en)Moses, Scott, MD, « Vaginal Fluid pH », 2007-02-04
- (fr)Amour et sida, pratiques à risques, Association départementale d'éducation pour la santé du Rhône
- (en)Concern voiced over "dry sex" practices in South Africa
- (en)[1] What some hahare men say about preparation for sexe
- (en)[2]Dry sex, Africa
- en partie consultable en ligne La Famille africaine, par Aderanti Adepoju, Cécile Leguy, Pierre Diarra, Lamine Ndiaye,
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