- Liquide pre-ejaculatoire
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Liquide pré-éjaculatoire
Le liquide pré-éjaculatoire est un liquide visqueux et incolore secrété par les glandes de Cowper, et émis par l'urètre de l'homme lorsqu'il est excité sexuellement (par la masturbation, les préliminaires, le début d'un coït), avant qu'il n'atteigne l'orgasme et n'éjacule (expulsion du sperme).
Il sert à la lubrification[réf. nécessaire], facilitant à la fois le coït (tout comme la cyprine chez la femme) mais aussi le mouvement du prépuce sur le gland. Il sert également à protéger les spermatozoïdes de l'acidité des restes d'urine dans le canal urétral[1].
Il est secrété en quantité variable selon les individus : certains n'en produisent pas du tout[2], d'autres jusqu'à 5 millilitres[3].
Sommaire
Présence de sperme
Il existe une idée reçue selon laquelle le liquide pré-éjaculatoire contiendrait du sperme, et serait donc la cause de la faible fiabilité du coït interrompu en tant que méthode de contraception.
Pourtant, même si aucune étude n'a été menée à large échelle sur ce sujet, des études à plus petite échelle tendent à prouver le contraire. En effet, sur les échantillons de liquide pré-éjaculatoire testés, la plupart ne contenaient pas de sperme, et les autres n'en contenaient pas en quantité suffisante pour provoquer la grossesse[4],[5]. Les grossesses qui sont observées malgré la pratique du coït interrompu, et ce même de manière parfaite, ne seraient donc pas imputables à la présence de sperme dans le liquide pré-éjaculatoire, mais plutôt à du sperme subsistant dans l'urètre après une éjaculation récente et entraîné par le liquide pré-éjaculatoire, ou encore à du sperme entré accidentellement en contact avec la vulve[6].
En revanche, malgré l'absence de sperme, l'une de ces études a prouvé la présence du VIH dans le liquide pré-éjaculatoire des personnes séropositives, ce qui peut infecter le partenaire.
Aspects religieux
Dans l'islam sunnite, après l'émission de liquide pré-éjaculatoire, il est recommandé de procéder à une purification rituelle, qui consiste à laver les zones affectées (y compris les vêtements) avec de l'eau, sans quoi la prière est invalidée[7].
Références
- ↑ (en) Bilal Chughtai, Ahmed Sawas, Rebecca L. O'Malley, Rohan R. Naik, S. Ali Khan et Srinivas Pentyala, « A neglected gland : A review of Cowper's gland », dans International Journal of Andrology, vol. 28, no 2, avril 2005, p. 74–77 (ISSN 0105-6263 et 1365-2605) [lien PMID lien DOI].
- ↑ (en) E. Vazquez, « Is it safe to suck? », dans Positively Aware, vol. 8, no 4, juillet-août 1997, p. 15 (ISSN 1523-2883) [lien PMID].
- ↑ (en) Aleksander Chudnovsky et Craig S. Niederberger, « Copious Pre-Ejaculation : Small Glands—Major Headaches », dans Journal of Andrology, vol. 28, no 3, mai-juin 2007, p. 375–375 (ISSN 0196-3635 et 1939-4640) [lien PMID lien DOI].
- ↑ (en) « Researchers find no sperm in pre-ejaculate fluid », dans Contraceptive Technology Update, vol. 14, no 10, octobre 1993, p. 154–156 (ISSN 0274-726X) [lien PMID].
- ↑ (en) Zvi Zukerman, David B. Weiss et Raoul Orvieto, « Does Preejaculatory Penile Secretion Originating from Cowper's Gland Contain Sperm? », dans Journal of Assisted Reproduction and Genetics, vol. 20, no 4, avril 2003, p. 157–159 (ISSN 1058-0468 et 1573-7330) [lien PMID lien DOI].
- ↑ (en) « Withdrawal (Pull Out Method): How Effective Is Withdrawal? », sur le site de Planned Parenthood Federation of America (organisme de planification familiale aux États-Unis), 4 février 2008.
- ↑ (en) Hamza Karamali, « The pre-ejaculate fluid, madhy, calls for washing and ablution before praying », sur SunniPath, 3 juillet 2005.
Voir aussi
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