- Crépuscule des idoles
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Crépuscule des idoles Auteur Friedrich Nietzsche Genre Philosophie, morale Version originale Titre original Götzen-Dämmerung Langue originale Allemand Pays d'origine Allemagne Date de parution originale 1888 Version française Chronologie Considérations inactuelles Aurore Cet article possède un paronyme, voir : Le Crépuscule d'une idole. Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert ; le sous-titre est parfois traduit : Comment philosopher à coup de marteau, mais cette traduction peut induire en erreur) est une œuvre du philosophe Friedrich Nietzsche écrite et publiée en 1888 et conçue comme un résumé de sa philosophie. Le titre est une référence ironique au Crépuscule des dieux de Richard Wagner. Elle est composée d'un avant-propos, de dix chapitres et d'un extrait d'Ainsi parlait Zarathoustra (« Le marteau parle »).
Le livre est divisé en 11 parties qui correspondent ici au 11 parties de cet article
I-Maximes et Pointes
Se distingue dans cet ensemble les maximes suivantes (les plus connus):
- "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort".
- "La sagesse trace des limites même à la connaissance ".
Par ailleurs, Nietzsche se redéfinit comme un homme posthume ("les hommes posthumes- moi par exemple-") et on peut percevoir, sinon une influence du moins une communauté de pensée avec Spinoza: "le remords est indécent "quand ce dernier affirme "qui se repend est doublement malheureux".
II-Le Problème de Socrate
Nietzsche y réaffirme le caractère décadent de Socrate et s'y attaque: "En fin de compte, Socrate était-il grec?" (On sait l'admiration que Nietzsche portait à la culture grecque) et en parlant de la laideur de Socrate "la laideur est souvent le signe d'une évolution croisée, entravée par le croisement. Autrement elle apparaît comme le signe d'une évolution déclinante", "Socrate fut le polichinelle qui se fit prendre au sérieux"
Le problème de Socrate dont il s'agit est à la fois le problème que pose le cas de Socrate et le problème dont Socrate est le premier, selon Nietzsche, à avoir eu conscience : il s'agit du problème de la décadence (entendue comme conflits insurmontables de pulsions) et des valeurs qu'elle crée.III-La Raison dans la philosophie
Nietzsche y insiste sur la différence entre monde apparent et monde vrai: "le monde des apparences est le seul réel: le monde vrai est seulement ajouté par le mensonge." Il y ajoute aussi "Les signes distinctifs que l'on a donnés de l'être véritable des choses sont les signes caractéristiques du néant; de cette contradiction, on a édifié le monde vrai par opposition au monde réel: et c'est en effet un monde des apparences en tant qu'illusion d'optique morale"
IV-Comment un monde vrai devint enfin une fable, Histoire d'une erreur
Le monde vrai est inaccessible pour le moment: "le monde vrai-inaccessible? En tout cas pas encore atteint. Donc, en tant que tel inconnu"
V- La morale comme manifestation contre nature
Nietzsche y attaque de nouveau la morale toutefois il distingue une "saine morale, (est) dominée par l'instinct de vie." mais regrette "la morale antinaturelle, c'est-à-dire presque toute la morale qui jusqu'à présent a été enseignée, vénérée et prêchée"
VI- Les quatre grandes erreurs
Elles sont:
- "erreur de la confusion entre la cause et l'effet"
- "erreur de la causalité fausse"
- "erreur des causes imaginaires"
- "erreur du libre arbitre"
VII- Ceux qui veulent rendre l'humanité meilleure
Le philosophe doit se placer par-delà le bien et le mal ("ce que j'exige du philosophe se placer par delà le bien et le mal").
VIII- Ce qui manque aux allemands
Nietzsche critique de nouveau les Allemands: "Ce peuple s'est abêti à plaisir depuis près de mille ans"; "Nulle part on a usé avec plus de dépravation des deux grands narcotiques européens: l'alcool et le christianisme".
IX –Flâneries d'un inactuel
Nietzsche s'y insurge contre ses "impossibilités": Sénèque, Schiller, Rousseau, Dante, Kant, Victor Hugo, Liszt, George Sand, John Stuart Mill, les frères Goncourt, Zola.
Si Nietzsche admet la lutte pour la vie darwinienne il affirme: "elle se termine malheureusement d'une manière contraire à celle que désirait l'école de Darwin", "au détriment des forts, des privilégiés, des expressions heureuses.", "les faibles finissent toujours par se rendre maitres des forts- c'est parce qu'ils sont en plus grand nombre".
Nietzsche défend "l'art pour l'art": "L'art pour l'art veut dire: "Que le diable emporte la morale"(on sait le dégout que Nietzsche éprouvait à l'égard de la morale chrétienne). Il y fait aussi une "critique de la modernité".
X- Ce que je dois aux anciens
Nietzsche se redit "le dernier disciple de Dionysos". Il y souligne aussi l'importance du caractère dionysiaque dans sa pensée.
XI- Le marteau parle
Cette partie est un extrait de Ainsi parlait Zarathoustra.
Bibliographie
- Le Crépuscule des idoles, traduction Henri Albert, Mercure de France
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