- Cornelis De Bruijn
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Cornelis de Bruijn
Cornelis De Bruijn Cornelis De Bruijn, en français Corneille Le Brun Naissance 1652
La HayeDécès 1727
La HayeNationalité néerlandaise
Provinces-UniesActivité(s) dessinateur
peintre
voyageur
écrivainMaître Theodoor Van Schuer Cornelis De Bruijn ou De Bruyn, dit en français Corneille Le Brun (La Haye, 1652 – id., 1727), est un dessinateur, peintre, voyageur et écrivain néerlandais (Provinces-unies) du siècle d'or. Il entreprit deux grands voyages (1674-1693) et (1701-1708). Le livre illustré qu'il publia au bout de son premier périple est le premier au monde contenant des gravures en couleurs.
Sommaire
Biographie
Cornelis De Bruijn voulait voyager, mais c’est d’abord dans un atelier de peintres qu’il travailla, à La Haye. Durant son premier voyage, il se rendit, en passant par l’Allemagne, jusque Florence puis Rome. À Rome, à la fin de 1674, il se lia aux Bentvueghels, parmi lesquels il reçut le surnom d’« Adonis ». En 1678, il voyagea, via Livourne, jusque Smyrne, une ville qui, à cette époque, possédait une colonie hollandaise. L’année suivante, De Bruijn dessina à Istanbul des femmes turques portant le voile. En 1681, il arriva en Égypte, alors ottomane, et y gravit la pyramide de Cheops ; il laissa sa signature au sommet du monument. Il fut le premier à dessiner une partie de l’intérieur de l’édifice. Cependant, « éreinté et brûlé par la chaleur étouffante du soleil », il repartit dès le soir. De Bruijn dessina beaucoup de villes de l’Empire ottoman, comme Jérusalem et Bethléem en Palestine, la plupart du temps sans en avoir l’autorisation, et fit un séjour prolongé à Alep. Il dessina la ville de Palmyre en Syrie, qui fut ravagée par l’Empereur Aurélien, mais sans y avoir mis les pieds ! En passant par Chypre et Smyrne, il arriva en 1684 à Venise, où il collabora avec Johann Karl Loth, dit Il Carlotto.
En 1693, il retourna à La Haye, où il vendit comme souvenirs des objets qu’il avait emportés ou qu’il avait fait envoyer. En 1698, il publia à son propre compte son premier livre – une description touristique comprenant un grand nombre de vues de villes –, qu’il dédia à Anton Ulrich van Brunswijk-Wolfenbüttel. Ses dessins de Jérusalem et de l’intérieur des pyramides furent les premiers à être publiés en Europe. De Bruijn, qui avait lu tous les livres en grec ou en latin concernant ces pays, faisait montre de grandes connaissances, sur un ton souvent humoristique. Il se servit entre autres des descriptions d’Olfert Dapper. Son livre fut un succès ; deux exemplaires de celui-ci comportaient des illustrations qui avaient été en mises en couleurs grâce à un procédé imaginé par Johannes Teyler.
En 1699, il fut promu à la tête de la guilde des peintres de La Haye. En 1700, il voyagea en Angleterre et, en 1701, il entreprit son second grand voyage. Il visita Arkhangelsk et les Nénètses de la Russie du Nord. Arrivé à Moscou, le tsar Pierre le Grand lui demanda de peindre ses petites cousines[1]. De Bruijn s’exécuta, et les portraits furent envoyés à des candidats potentiels au mariage. De Bruijn fut le premier étranger qui eut l’occasion de décrire différents bâtiments intéressants à Moscou, et ailleurs en Russie. Il attacha de l’importance à toutes sortes de détails : l’habillement, les châtiments, les noces, la nourriture, la vodka et le vin, le temps qu’il faisait et la façon de voyager. Deux ans plus tard, il traversa la Volga pour poursuivre son voyage jusqu'à la ville d’Astrakan, où il fit visita la région des Tchérkesses et fit connaissance des Tatars au sud. Il dessina des végétaux et des animaux de la région, et fit parvenir des plantes et des graines séchées. En Perse, il fit des dessins d’Ispahan et de Persépolis, ville autrefois ravagée par Alexandre le Grand, et où il devait séjourner trois mois durant. De Bruijn publia des dessins de l’écriture cunéiforme. En 1705, il poursuivit son voyage jusque Ceylan et Java, et rendit visite au sultan de Bantam. Après six mois, en 1708, De Bruijn revint sur ses pas en empruntant la même route. En Perse, il parvint à mettre la main sur une copie du livre de Ferdowsi, le Shâh Nâmeh, et le rendit accessible à l’Occident. En Pologne, c’est de justesse qu’il échappa aux armées qui se livraient à des pillages depuis la Grande guerre du Nord. Il rejoignit Moscou, et quitta le pays en passant par Arkhangelsk.
On ignore la manière dont il s’y prenait pour financer ses voyages ; il est possible qu’il se servît de lettres de rente, sortes de travellers cheques de l’époque. Sur la route, Cornelis De Bruijn trouvait fréquemment à se loger chez des marchands néerlandais. Le bourgmestre d’Amsterdam, Nicolaes Witsen, lui permit d’établir les contacts nécessaires, et il l’incita à produire des dessins précis de la ville aux quarante colonnes tombée en ruine, Persépolis. Le second livre de De Bruijn, pourtant le plus scientifique des deux, connut moins de succès que le précédent, et De Bruijn fut à nouveau accusé de plagiat, un méfait dont beaucoup se rendaient coupables à cette époque. De Bruijn vécut à Amsterdam mais, après qu’il se fut endetté, il partit s’installer à Vianen. Un marchand l’invita par la suite à venir habiter dans sa maison de campagne sur le Vecht.
Notes et références
- ↑ Le mot, en néerlandais, peut aussi vouloir dire « nièces ».
Sources
- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Cornelis de Bruijn ».
- La page en néerlandais cite comme sources :
- Autre source :
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Cornelis de Bruijn ».
Bibliographie
Œuvres de De Bruijn
- (nl) Reizen van Cornelis de Bruyn door de vermaardste Deelen van Klein Asia etc. Verrijkt met meer als 200 kunstplaaten door den auteur zelf na het leven afgeteekend, 1698.
- (fr) Corneille Le Brun, Voyage au Levant. Traduction française, 1700.
- (en) Corneille Le Brun, A Voyage to the Levant: or Travels in the Principal Parts of Asia Minor. Traduction anglaise, 1702.
- (nl) Reizen over Moskovie, door Persie en Indie verrijkt met 300 kunstplaaten door den auteur zelf na 't leven afgeteekend, 1711.
- (nl) Aenmerkingen Over de Printverbeeldingen van de Overblijfzelen van het Oude Persepolis, 1714.
- (fr) Voyages de Corneille le Brun par la Moscovie, en Perse, et aux Indes Occidentales. Traduction française, 1718.
- (en) Corneille Le Brun, Voyage to the Levant and Travels into Moscovy, Persia, and the East Indies. Traduction anglaise, 1720.
- (en) C[orneille] Le Brun, An Abstract of M.C. Le Brun's Travels through Russia, 1722.
- (ru) Puteshestvie cerez Moskouviju Kornelija de Brujna. Extraits, en russe, 1873.
Sur De Bruijn
- (nl) J. W. Drijvers, J. De Hond, H. Sancisi-Weerdenburg (dir.), « Ik hadde de nieusgierigheid » : De reizen door het Nabije Oosten van Cornelis de Bruijn (ca. 1652-1727), Leiden – Leuven, 1997.
- (en) J. De Hond, « Cornelis de Bruijn (1652-1726/27). A Dutch Painter in the East », dans G.J. Van Gelder, E. De Moor (dir.), Eastward Bound. Dutch Ventures and Adventures in the Middle East, London – Atlanta, 1994, p. 51-81.
- (en) G. Jurriaans-Helle (dir.), Cornelis de Bruijn. Voyages from Rome to Jerusalem and from Moscow to Batavia, Amsterdam, 1998 (Catalogue d’une exposition à l’Allard Pierson Museum).
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