- Contre-ténor
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Contreténor
Dans la musique occidentale, et plus précisément, la musique classique, un contreténor (ou contre-ténor) est le type de voix masculine utilisant généralement la technique de la voix de fausset ou de tête (passant en voix de poitrine dans la tessiture grave à l'inverse de la haute-contre française), et dont la tessiture correspond à peu de chose près à celle de l'alto ou particulièrement en musique française à celle de la haute-contre (ténor aigu qui chante en voix mixte), ou encore, à celle du contralto féminin.
Le contreténor a connu ses heures de gloire au cours de la Renaissance et pendant la période baroque, notamment en Allemagne et en Angleterre, où ils étaient utilisés dans la musique sacrée. Dans l'opéra italien, avec l'interdiction des chanteuses femmes par l'Église, on leur préfère les castrats. En France, c'est le règne du Haute-contre. À partir de la période classique, la technique vocale falsettiste des contre-ténor n'a pratiquement plus été utilisée. Ce n'est qu'au milieu du XXe siècle que les contreténors ont été remis à l'honneur, à l'occasion de la redécouverte du répertoire de la « musique ancienne » (c'est-à-dire, la musique antérieure à la période classique). On leur fait alors chanter les rôles d'altos masculin dans les cantates de Bach, puis par extension, les rôles de castrats de l'opéra séria. Il existe, par ailleurs, un répertoire plus contemporain pour contre-ténors, notamment dans les Songes d'une nuit d'été de Benjamin Britten ou Le Grand macabre de György Ligeti.
L'acceptation du terme de contreténor pour désigner une voix très aiguë provient plutôt de l'anglais. À la Renaissance, en France, la partie de contre-ténor désignait une ligne de chant qui sonnait contre celle de la ligne de ténor. Elle avait alors une tessiture assez comparable à la ligne de ténor. Peu à peu la ligne de contre-ténor s'est scindée en deux lignes de tessitures distinctes : la ligne de contre-ténor haute et la ligne de contre-ténor basse, qui ont donné les lignes de contre-alto et de basse.
En français, la voix de contre-ténor peut être aussi appelée alto masculin ou falsettiste alto.
Sommaire
Airs célèbres pour contreténor
- O solitude de Henry Purcell
Contreténor et haute-contre
- James Bowman
- Razek François Bitar
- Max Emanuel Cencic
- David Daniels
- Alfred Deller
- Jean-Paul Fouchécourt
- René Jacobs
- Thierry Grégoire
- Philippe Jaroussky
- Gérard Lesne
- Andreas Scholl
- Dominique Visse
- Daniel Taylor
Origine du terme
Dans la polyphonie médiévale (et notamment dans le motet), on appelait contreteneur (lat. contratenor) la ou les voix disposées contre la teneur (tenor). Lorsque l'ambitus de ces voix rajoutées cessa de se confondre avec celui du ténor, on les distingua par les termes de :
- contratenor bassus (« contre la teneur, en bas »), vite abrégé en bassus (mais donnant aussi basse-contre),
- et de contratenor altus (« contre la teneur, en haut »), abrégé ou traduit en contratenor, contra, altus (it. alto), contralto et haute-contre.
La plupart de ces termes ont pris depuis des sens spécifiques.
Articles connexes
- Musique
- Musique classique
- Voix (instrument)
- Voix (musique classique)
- Chant
- Chanteur (musique classique)
- catégorie:contreténor : contreténors disposant d'un article sur Wikipédia
Liens externes
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