- Sopraniste
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Un sopraniste est un chanteur adulte de sexe masculin dont la tessiture est proche de la soprano féminine. Sopraniste signifie "qui joue la partie de dessus" et pourrait être logiquement étendu à tous les musiciens jouant une partie dans la tessiture soprano. L'usage actuel veut qu'il ne serve qu'à désigner les contre-ténors soprani, et les castrats soprani (aujourd'hui disparus). Il est difficile d'en arrêter une définition fournie tant le nombre de sopranistes est aujourd'hui minuscule.
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Contre-ténors sopranistes
Un contre-ténor sopraniste est un chanteur dont la tessiture se situe au-dessus de celle du contre-ténor altiste. Ce dernier est souvent nommé alto par référence à la voix qu'il chante dans un chœur, mais également pour le différencier du joueur de violon alto.
La voix d'un sopraniste peut être plus ou moins étendue, généralement assez proche de celle de la mezzo-soprano, environ du la2 au la4 (au-dessous et au-dessus d'une portée en clef de sol). Pourtant, elle est souvent plus pure et moins profonde, d'où sa qualification d'angélique.
Tout comme le contre-ténor altiste, le sopraniste utilise sa voix de fausset pour chanter, ainsi que ponctuellement sa voix de poitrine pour des rôles particuliers, pour amuser, ou pour certaines notes graves où la voix mixte ne suffit plus.
Il existe très peu de sopranistes à ce jour, mais citons Hugo Mangon, Fabrice di Falco, Jörg Waschinski et Patrick Husson. Max Emanuel Cenčić, aujourd'hui mezzo-soprano (voire alto) fut sopraniste et chanta Frühlingsstimmen (en)[1] de Strauss, air pour soprano léger (ou soprano colorature).
Castrats sopranistes
Du XVIIe au XIXe siècle, lorsque les castrations de garçons pré-pubères étaient autorisées en Europe (à l'exception de la France), il existait des castrats altistes et sopranistes, mais ils utilisaient uniquement la voix de tête que l'absence de mue avait préservée. On peut donc qualifier certains castrats de sopranistes, bien que leur technique vocale ne soit pas assimilable à celle des sopranistes actuels. Les mœurs de l'Église du XVIIe ‑ XVIIIe siècle sont même allées jusqu'à user du terme de "soprano naturel" pour parler des castrats sopranistes, l'usurpant ainsi aux femmes soprani et aux contre-ténors sopranistes tous deux déjà connus à l'époque. Farinelli est l'exemple le plus célèbre du castrat sopraniste.
Notes et références
Articles connexes
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