- Constant Groussau
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Henri-Constant Groussau
Henri-Constant Groussau Parlementaire français Naissance 17 juin 1851 Décès 12 octobre 1936 Mandat Député 1902-1936 Début du mandat Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Nord Groupe parlementaire AL (1902-1919)
Ind. (1919-1924)
NI 1924-1928)
URD (1928-1932)
FR (1932-1936)Troisième République Biographie
Henri-Constant Groussau est né le 17 juin 1851 à La Jarrie (Charente Maritime). Il se destinait au barreau. Après sa thèse de doctorat à Poitiers, il est nommé au Parquet de la Rochelle, puis appelé à 24 ans pour fonder avec Gabriel de Vareilles-Sommières la faculté de droit de la toute nouvelle Fédération universitaire et polytechnique de Lille. Il y enseigna le droit administratif, la législation financière, l’économie sociale et le droit constitutionnel jusqu’en 1902. Fondateur de la Revue administrative du culte catholique en 1893, il en fut le rédacteur pendant 12 ans (la revue fusionne en 1906 avec le Journal des Conseils de Fabriques). Monarchiste convaincu, fait partie des ralliés à la République à la suite des propos de Léon XIII. Il s'engage alors en politique. Il fut vice-président du Comité catholique de défense religieuse et président de l’Association des jurisconsultes catholiques. Il fut à l’origine de la création en 1928 du bi-mensuel La Voix des Familles. catholique fervent, pilier de la paroisse Saint-Louis de Versailles, et orateur dans de très nombreux congrès diocésains dans les années 20. Sa vie privée fut marquée par la mort précoce de quatre de ses six enfants (aux âges de 20, 22, 26 et 34 ans), dont Edmond Groussau Jésuite, les deux dernières filles demeurant célibataires. Décédé le 12 octobre 1936 à Versailles, il est une de ces figures oubliées des grands débats sur la laïcité à la française.
Il était Grand-croix de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.
Carrière politique
il fut élu député dès le premier tour dans les cantons de Tourcoing-Nord et de Quesnoy-sur-Deûle en 1902. Son engagement en faveur de la justice sociale (dans la mouvance d’Albert de Mun) dans cette région ouvrière le fit réélire en 1906, 1910 et 1914, puis comme député du département du nord en 1919 et 1924, et de son ancienne circonscription avec le canton d’Armentières en 1928 et 1932. Sa haute compétence juridique fit de lui le principal défenseur des intérêts de l’Église et de la liberté religieuse à la Chambre des députés, où il siégeait comme membre de l’Action Libérale Populaire ALP (droite républicaine, dont il était l'un des membres les plus actifs de son comité directeur et dont il fut élu président à la mort de Jacques Piou en 1934. Il fut ainsi qualifié d’« avocat-conseil de l’Église de France ». Groussau fut en effet l’interlocuteur politique et le consultant juridique de la plupart des évêques et cardinaux français. Ses contributions les plus importantes concernèrent les lois sur les Congrégations, la loi de séparation avec les inventaires et la dévolution des biens ecclésiastiques, les lois scolaires avant et après guerre. Bien introduit au Vatican, il y plaida, aves succès, le refus par le Pape de la loi de Séparation. Bien informé sur la situation en France, Pie X parlait ainsi des hommes politiques défenseurs de l’Église: « Ah oui, je sais, Gustave de Lamarzelle au Sénat et Groussau à la Chambre. » Sa rigueur et son respect des personnes lui firent d’ailleurs gagner l’estime de tous, même de ses adversaires, ainsi Jean Jaurès: « Monsieur Groussau sait – et je le lui ait dit souvent – quelle estime j’ai, je puis dire, nous avons, pour la ferveur de sa conviction, pour la loyauté de sa parole. »
Sources
- A. Caudron, « Groussau », in Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, vol. 4 : Lille – Flandres. Paris, 1990, p. 264-265. [erreur de date: né le 17 juin et non le 17 mai]
- Arnaud Join-Lambert, « La correspondance politique inédite de Constant Groussau, député catholique de 1902 à 1936 », in Bulletin de l’AFHRC, juin 2000, p. 14-16.
- C. Lèdre, « Groussau », in Catholicisme, vol. 5, 1962, p. 317. [erreur de date : mort le 12 et non le 13]
- G.-L. Trénard, « Groussau », in Dictionnaire de biographies françaises, vol. 16 (1985) 1360. [erreur de date: mort le 12 et non le 13]
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