- Palais communal de Nice
-
Le Palais communal de Nice est le nom donné à son ancien hôtel de ville.
Son style architectural est inspiré par des traits généraux du baroque turinois et génois. Il est situé au cœur du Vieux-Nice, place Saint-François, alors principal centre urbain de l'époque[1].
La construction du nouveau palais communal dans la basse ville débute en 1574. Il est inauguré le 25 juin 1584. Sa façade est simple et sans ornement[2]. En 1679, dans un projet de restauration de la ville, l’architecte Marc Antoine Grigho réalise une nouvelle façade, et les frères Molciano exécutent le nouveau portail en marbre entre 1680 et 1684. En 1758, Gio-Pietro de Tavigliano impose à la façade un modèle, d’édifice public, alors en vigueur dans la capitale turinoise; ajout de pilastres coiffés de chapiteaux ioniques, grandes ouvertures, motifs en relief savamment disposés, balustrade sur la toiture, etc.
En septembre 1792, le palais est vandalisé lors de l’entrée des troupes françaises. Sous le Consulat, il est transféré avec ses archives dans la Maison Vintimille située dans l’actuelle rue Alexandre Mari, pour être remplacé par une école communale[3]. En 1819, à la restauration sarde, les magistrats municipaux retrouvent le palais de la place saint François. Le dernier étage portant l'horloge date de 1840[4]. Le pouvoir communal quitte définitivement le palais, en 1868, pour le site de l’ancien hôpital saint Roch, aujourd’hui actuel Hôtel de ville. En 1893, le palais devient le siège de la bourse du travail de Nice[1]. Subventionnées par les monuments historiques, le Conseil général et le Fonds d’Aménagement Urbain, les façades du bâtiment sont rénovées en 1978. En 2007, à l’intérieur du palais, l’état général des lieux laisse une impression de décrépitude et d’abandon[5].
En septembre 2009 un accord est conclu entre la Confédération générale du travail (CGT) qui occupe les lieux depuis plus d'un siècle et la municipalité. Celle-ci récupère le palais en échange de la mise à disposition d'un autre bâtiment, boulevard Jean-Jaurès, pour la CGT[6].
Il est inscrit aux titres des monuments historiques le 10 décembre 1949.
Références
- ISBN 978-2864103660), p. 277-278 Ralph Schor (sous la direction de), Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, Nice, Serre, 2002, (
- Caroline Challan Belvan, L'ancien palais communal de Nice, Archeam n°14 - 2007, p.78
- Joseph Saqui, l'Ancien Palais de Ville 1580-1868 et l'Hôtel de Ville 1868-1943, inédit, 1942(?), Bibliothèque de Cessole.
- Ralph Schor, op. cit., p. 623
- Caroline Challan Belvan op. cit., p. 87
- « Les Niçois récupèrent leur palais communal ! », Nice-Matin, 25 septembre 2009. Consulté le 25 septembre 2009.
- Portail de Nice
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail des monuments historiques français
Catégories :- Monument historique de Nice
- Palais niçois
- Monument historique inscrit en 1949
Wikimedia Foundation. 2010.