- Confédération étudiante
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la Confédération étudiante Contexte général Champs d’action syndicalisme étudiant Zone d’influence France Fiche d’identité Fondation mars 2003 Siège central 41, rue Emile Zola
93100 MontreuilPrésident(e) Baki Youssoufou Membres 4 000 revendiqués[1] Présomption
de représentativitéoui, pour l'enseignement supérieur Site web confederation-etudiante.org modifier La Confédération étudiante (Cé) est un syndicat étudiant français créé en mars 2003 et reconnu comme représentatif depuis 2006. Proche de la CFDT, la Confédération étudiante revendique 4 000 adhérents.
Sommaire
Statut juridique
Articles détaillés : Syndicat étudiant et associations étudiantes en France.Juridiquement, la Cé comme les autres organisations étudiantes n'est pas un syndicat mais une association loi 1901. Le statut de syndicat, en France est réservé au monde du travail : association de travailleurs ou d'employeurs. Cependant, comme d'autres associations étudiantes en France, la Cé se revendique du syndicalisme étudiant.
La Cé est reconnue par l'État français comme représentative depuis 2006[2].
La Cé possède défend un programme « réformiste »[3]. Elle est officiellement liée à la CFDT par un contrat d'association[4].
Genèse
Origines
La Confédération étudiante est née début 2003 d'un petit nombre[5] de membres de l'UNEF (dont une élue au CNOUS et un élu CNESER[6]) issus de la Tendance syndicale (minoritaire) en rupture avec la ligne nationale. Ils sont rejoints par les AGE d'Angers, de Nantes, de Limoges, de La Rochelle, de Paris 3, de Paris 5 et de Sceaux issus de la même tendance ; ralliées par plusieurs associations locales : TNT (Marne la Vallée), Jade (Bordeaux 4), JTL1 (Toulouse 1), Association étudiante d'Amiens, Re Agir (Montpellier 2), Associatif pour la défense des étudiants (Orléans), Change ta fac (Le Mans), Réunir (La Réunion), et soutenus par la CFDT[4] (et notamment par Nicole Notat[7]).
À l'origine du départ de l'UNEF, certains militants accusaient la direction d'être sous la tutelle du Parti socialiste et de « jouer le jeu de ses courants[8] ». Ce départ fait aussi suite à la réunification des deux UNEF en 2001, qui selon la présidente de la Cé, Julie Coudry, l'aurait « radicalisée » et notamment fait prendre position contre la réforme LMD[7].
Historique
- 29 et 30 mars 2003 : assemblée générale fondatrice de la Confédération étudiante, Julie Coudry devient présidente.
- 10 mars 2004 : signature du contrat d'association avec la CFDT[4].
- septembre 2005 : lancement du manifeste "Fiers et libres manifeste d'une génération engagée "[9]
- mars avril 2006: Participation aux manifestations contre le Contrat Première Embauche, qui aboutiront à son abandon par le gouvernement De Villepin
- juillet 2006 : la Cé obtient pour la première fois un élu au CNESER[2] et devient ainsi une organisation représentative[10].
- Printemps 2007: Interpellation des candidats à la présidentielle sur la troisième mission insertion des jeunes[11]. L'insertion professionnelle devient la troisième mission de l'université avec la recherche et la formation (loi du 10 août 2007 sur l'autonomie des universités)[12]. Un BAIP est mis en œuvre dans chaque université, remplaçant les SCUIO[13].
- 1 au 4 mai 2008 : 2e congrès[14], élection de Baki Youssoufou à la tête de la Confédération Étudiante[15].
- juillet 2008 : la Cé conserve son élu CNESER[16].
- Automne 2008 : Campagne de sondage sur les étudiants salariés, suite au besoin de connaitre les conditions de travail et l'expérience professionnelle de ces derniers[17].
- Printemps 2009: Participation à la mobilisation contre les réformes sur l'avenir de la formation des enseignants.
- juillet 2010: La Cé conserve son élu CNESER, Malick Ndione, membre du Bureau National et élu au Conseil d'Administration de l'université de Strasbourg en 2008.
- Automne 2010: Participation de la Cé aux manifestations contre la réforme du régime des retraites par répartition.
- septembre 2010 - avril 2011 : Mobilisation nationale sur le logement étudiant : interpellation des vendeurs de listes[18],.
- avril 2011 : La Cé demande l'organisation des États généraux du logement étudiant[19].
- avril - mai 2011 : Conférences-débats organisées avec Ni Putes Ni Soumises et la CFDT: "Engagés pour l'égalité"[20], débats sur les discriminations des femmes à l'université, dans le monde de l'emploi, les solutions envisagées. lieux : Université Lumière Lyon 2, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, l'université Sorbonne Nouvelle Paris 3.
Organisation
Structures
Contrairement à ce que suggère son nom, la Cé n'est pas une confédération (fédération de fédérations) ni réellement une fédération (elle est plus organisée sur un schéma national que fédéral). Juridiquement, c'est une association loi 1901[21]. Pour l'essentiel elle a repris le mode d'organisation de l'UNEF avec comme différence notable qu'elle ne fonctionne pas en tendances (le mode de scrutin n'est donc pas proportionnel mais majoritaire).
Les adhérents élisent, lors de congrès qui ont lieu tous les deux ans, un bureau national et une commission exécutive.
La Cé publie un journal d'information des adhérents, Cé(t)à dire.
Le Bureau National
Le Bureau National est l'instance politique de la Cé. Il est chargé de mettre en œuvre les orientations prises en congrès ou lors des Conseils Nationaux. Les membres du Bureau National sont élus tous les deux ans en Congrès par les délégués. Issus des associations locales ou membres de la commission exécutive ils assurent leur mandat forts de leur expérience syndicale en tant que responsables nationaux de la Cé. Le Bureau National est une instance de décisions collectives dont les membres ne représentent pas leur association.
Le Congrès
Le Congrès est le moment où les délégués des associations locales dressent un bilan et une analyse sur l’activité syndicale de la Cé durant les deux années écoulées et valident le rapport d’activité. Il fixe les enjeux, les grandes orientations et les objectifs de la Cé pour les deux années à venir.
Il élit notamment le bureau national qui sera chargé de la mise en œuvre de ces décisions.
Le Conseil National
Le Conseil National est une instance de débat sur le bilan des actions menées par la Cé nationalement dans les universités. Il définit les grandes orientations à venir. Le Conseil National est composé des membres du bureau national et des présidents des différentes associations locales qui débattent entre eux. Il est ouvert à tous les militants.
La commission exécutive
La Commission Exécutive est l'organe de gestion quotidienne de la Cé. Elle met en œuvre les décisions prises par le Bureau National. Elle se compose des membres du bureau national élus à cet effet en Congrès tous les deux ans.
Responsables
Son actuel président est Baki Youssoufou, membre du bureau national de la Cé. Il a succédé à Julie Coudry le 4 mai 2008.
- Baki Youssoufou, Président[14].
- Enora Hamon, Secrétaire générale[14].
- Alexandre Boff, Trésorier[14].
- Malick Ndione, élu au CNESER[22], Secrétaire national[réf. nécessaire].
- Cindy Pétrieux, Secrétaire nationale[réf. nécessaire].
- Julien Janvier, Secrétaire national [réf. nécessaire].
Relations extérieures
La Cé est associée avec la CFDT depuis mars 2004[4] qui, selon Le Monde, la subventionnerait annuellement à hauteur de 30 000 € pour relayer chez les jeunes « une même conception du syndicalisme réformiste et indépendant »[23]. Ce support est aussi matériel à travers, par exemple, l'impression de tracts ou l'intervention de militants cédétistes lors de manifestations ou d'élections. Les responsables de la Cé sont amenés à participer aux congrès[24] ou aux campagnes[25] de la CFDT. La Cé est aussi partenaire d'organisations dans lesquelles la CFDT est présente comme l'organisation Sauvons l'Europe.
Les relations avec l'UNEF sont restées difficiles voire parfois violentes au niveau local, la Cé critiquant son « immobilisme »[8] et sa « duplicité »[26] tandis que l'UNEF reproche à la Cé d'avoir aggravé la division du syndicalisme étudiant. Cependant selon Robi Morder[27], « une aile (de l'UNEF) est proche » de la Cé (en réalité la Tendance Refondation Syndicale, qui cherche à ramener dans l'UNEF d'anciens militants de la Cé, comme ceux de Strasbourg, Rennes, Paris 3, Angers ...)[réf. nécessaire].
Ses relations avec les organisations s'inscrivant dans le syndicalisme de lutte comme SUD Étudiant ou la FSE, sont très tendues, celles-ci lui reprochant par exemple son programme, qu'ils qualifient de « peu revendicatif » et de « soumission au MEDEF »[28].
Ses relations avec les fédérations d'associations de filière (FAGE et PDE) sont en général plus cordiales, hors périodes électorales[réf. nécessaire].
Selon Le Figaro[29] la création de la Cé aurait reçu le soutien de Dominique Strauss-Kahn, ce que dément Julie Coudry[30] : « C'est totalement faux. Nous ne sommes pas dans une stratégie politique. Nous avons fait le choix de l'action syndicale, un point c'est tout ».
Représentativité
Élection CNESER 2010 (suffrages validés : 2056) Listes UNEF FAGE PDE Cé MéT SUD/FSE Voix 807 404 309 229 203 104 élus 5 (=) 2 (=) 2 (+1) 1 (=) 1 (-1) 0 (=) La Confédération étudiante est considérée comme représentative[2] aux termes de la loi Jospin du 10 juillet 1989, car elle a un élu au CNESER. Le nombre total de sièges à pourvoir est de onze au CNESER, et de huit au CNOUS.
La Cé revendique environ 4 000 adhérents[1]. En juin 2006 elle déclarait une présence dans une soixantaine d'universités[réf. nécessaire] et environ 230 élus en conseils centraux[31]. Selon leur site internet, ils sont présents sur 11 des 26 académies.
Positionnement
Démarche syndicale
La Cé propose une démarche de « Syndicalisme réformiste »[3] (en affirmant par exemple que la réforme de l'université est « une nécessité vitale »[26]) qui s'inscrit dans le cadre de ses valeurs de « démocratie, de solidarité et d'Europe »[3].
Mode d'action
La Cé s'inscrit dans le système de représentation des étudiants aux sein des conseils centraux d'universités (appartenant ainsi à une tendance dite « co-gestionnaire » du syndicalisme étudiant axée sur la représentation des étudiants, se différenciant du syndicalisme de lutte) et des organes de représentations nationaux auprès du ministère comme le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche[32].
Tout en appelant à massifier les Assemblées générales d'universités lors des mouvements étudiants pour « marginaliser les radicaux »[7], elle revendique pour celles-ci des « exigences démocratiques » notamment par l’organisation de « référendums » à bulletin secret lors de la grève et du blocage d’une université[33].
Campagnes et positions
Après avoir porté l'insertion des étudiants comme troisième mission de l'université[34] et une amélioration du système d'orientation des étudiants[35], la Cé est favorable a une augmentation des dotations des universités afin de rendre effectives ces évolutions[26]. La Cé soutient le principe de l’enseignement supérieur professionnalisant[36]. Elle est favorable au salariat étudiant qu'elle voit comme une occasion d'acquérir de l'expérience.
Elle réalise avec la CFDT, des campagnes pour la défense des droits des travailleurs saisonniers.
En 2003, la Cé s'est prononcée pour la Réforme LMD et pour la Constitution européenne en 2005. Elle a participé en 2006 à l'intersyndicale[37] opposée au contrat première embauche. Lors du mouvement contre la loi LRU (2007), la Cé n'en a pas demandé l'abrogation[38] et selon Robi Morder du GERME elle s'est située « en dehors de la coordination » étudiante[27].
Voir aussi
Notes et références
- Le Nouvel Observateur le 22 février 2007 « Celle qui veut réconcilier patrons et universités » publié dans
- JORF du 17 août 2006, proclamation des résultats aux élections du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche sur Légifrance.
- Les valeurs de la Cé » sur confederation-etudiante.org. Consulté le 9 juin 2008. « La Cé fait le choix d’un syndicalisme de transformation sociale par la voie des réformes. Ce choix s’appuie sur le refus de tout fatalisme construit sur fond de résignation ou de l’attente exaltée d’un « grand soir » au nom duquel le présent est toujours sacrifié. » Confédération étudiante, «
- Le contrat d’association Cé / CFDT » sur confederation-etudiante.org. Consulté le 9 juin 2008. « Le mercredi 10 mars 2004, Julie COUDRY et François CHEREQUE ont signé le contrat d'association entre la Confédération étudiante et la CFDT. » Confédération étudiante, «
- Université - L'étudiante qui n'est pas allergique à l'entreprise » sur lepoint.fr, Le Point, 22 novembre 2007. Consulté le 9 juin 2008. « On était 25 et on ne savait rien faire. » Marie-Sandrine Sgherri, «
- CNOUS) et Sébastien Couderc (CNESER) ont été élu sur des listes UNEF qu’ils ont quitté pour rejoindre la Confédération étudiante en février 2003. Cécile Bombel (
- « L'étudiante qui n'est pas allergique à l'entreprise », paru dans Le Point, édition du 22 novembre 2007 par Marie-Sandrine Sgherri.
- Rapport de la Cé de 2003 intitulé « UNEF, où sont tes victoires ? », sur le site de la Cé
- "Fiers et libres" le Manifeste d'une Génération engagée » sur confederation-etudiante.org, Septembre 2005. Consulté le 9 juin 2008 Confédération étudiante, «
- loi Jospin du 11 juillet 1989"http://dcalin.fr/textoff/loi_1989.html] ["
- l'insertion professionnelle à l'université
- [1]
- [2]
- « 2ème congrès de la Confédération Étudiante : Baki Youssoufou est élu président », sur le site de la Cé
- « Julie Coudry quitte la Confédération étudiante », Libération, 2 mai 2008
- elle gagne 10 voix entre l'élection 2006 et celle de 2008, passant de 237 à 247 voix
- [3]
- « Les étudiants contre les arnaques des marchands de listes », L'express, 14 décembre 2010
- [4]
- [5]
- Journal officiel, paru le 10 mai 2003 (n° de parution : 20030019) auprès de la préfecture de police de Paris annonce de création au
- http://www.journal-officiel.gouv.fr/verifier/explication.php?fic=joe_20100729_0173_0091.pdf.sig&basedir=../publication/2010/0729&joDate=29/07/2010&sommairePage=#
- Le Monde, édition du 13 juin 2006 « Le congrès de la CFDT, séduire les jeunes générations » paru dans
- "Julie Coudry acclamée par les congressistes", sur le site de la CFDT
- "A Luchon, l’UD CFDT 31 déclare la campagne saisonniers hiver 2006 ouverte !" sur le site de la CFDT
- Julie Coudry, « Le nécessaire est possible » sur lemonde.fr, Le Monde, 20 novembre 2007. Consulté le 10 juin 2008
- L'obtention de résultats peut permettre au mouvement de durer » sur nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, 29 novembre 2007. Consulté le 10 juin 2008 Alain Roux entretient avec Robi Morder, «
- Élections universitaires » sur sud-etudiant.org, SUDversif n°37, 9 mai 2004. Consulté le 10 juin 2008. « La confédération étudiante, branche étudiante de la CFDT, syndicat de salarié qui a cassé les retraites, les intermittent-es et les indemnisations chômage, à un peu près le même programme pour l’université : soumission au MEDEF, liquidation et privatisation. » Nicolas, «
- Le Figaro, édition du 7 février 2006 « Les syndicats étudiants sous le feu croisé des influences » paru dans
- Libération, édition du 27 mars 2006 « Portraits, Les figures étudiantes et lycéennes de la contestation » paru dans
- « La Cé en place pour l’obtention d’un élu au CNESER », sur le site de la Cé
- Journal officiel « [...] pour parvenir à ces buts, la confédération étudiante représente les étudiants, pour cela elle présente des candidats dans les instances électives ouvertes aux étudiants, à tous les niveaux, du local au national [...] » extrait de ses statuts publiés au
- « La Cé soutient la tenue de référendums dans les facs », sur le site de la Cé
- « Insertion des jeunes : mission ou démission de l'université ? » une tribune publiée par Julie Coudry dans Les Échos le 16 février 2007
- « Une orientation choisie, une professionnalisation durable », sur le site de la Cé
- « Une victoire de la jeunesse » paru SGEN-CFDT - Profession éducation, avril 2006 n°156
- CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, Solidaires, Unef, Cé, FIDL, UNL
- « Fac : Qui souffle sur les braises ? » L'Express.fr par Laurence Debril le 21 novembre 2007
Articles connexes
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Lien externe
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