- Confédération Française Démocratique du Travail
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Confédération française démocratique du travail
Logo de Confédération française démocratique du travailContexte général Zone d'influence France Fiche d’identité Fondation 1964 Siège central 4, boulevard de la Villette
75019 ParisSecrétaire
généralFrançois Chérèque Affiliation
internationaleConfédération syndicale internationale Affiliation
européenneConfédération européenne des syndicats Membres 803 000 revendiqués[1] Slogan des choix, des actes Site internet www.cfdt.fr La Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) est une confédération interprofessionnelle de syndicats français de salariés , la première par le nombre d'adhérents (plus de 800 000)[1], la seconde par son audience électorale[2].
Elle fait partie des cinq confédérations de syndicats de salariés considérées comme représentatives par l’État, en application de l'arrêté du 30 mars 1966.
La CFDT est membre de la Confédération syndicale internationale (CSI).
La participation aux élections professionnelles, qui s'est élevée à 63,8% sur les années 2005-2006[3], est un indicateur de l'audience syndicale en France et la CGT y a devancé d'une courte tête la CFDT.
Sommaire
Histoire
Après la Libération, une minorité de gauche anime le débat interne au sein de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). Regroupée dans la tendance « reconstruction », elle souhaite distendre les liens avec le clergé et laïciser la centrale. Sous la conduite d'Eugène Descamps, qui devient secrétaire général de la CFDT, elle devient majoritaire en 1961. La rupture se produit en 1964: le congrès extraordinaire tenu au Palais des Sports les 6 et 7 novembre transforme la CFTC en CFDT, tandis qu'une minorité derrière notamment Joseph Sauty refonde aussitôt la CFTC (10% des effectifs) dans une autre salle parisienne.
La CFDT déclare désormais placer son action dans le cadre de la lutte des classes. La CFDT se rapproche du socialisme et notamment du Parti socialiste unifié (PSU) mené par Michel Rocard. De 1966 à 1970, elle passe également des accords d'action avec la CGT.
En mai 1968, la CFDT appelle à l'action dans les entreprises. Ceci sera à l'origine de la création des sections syndicales d'entreprises lors des accords de Grenelle.
Au congrès de 1970, la CFDT adopte de nouveaux statuts. Elle prône l'autogestion des entreprises.
En 1971, Edmond Maire est élu secrétaire général. De nombreux militants cédétistes participent aux « Assises du socialisme » (1974) et rejoignent à cette occasion le Parti socialiste (PS) de François Mitterrand. Ils y animent une minorité de sensibilité « chrétienne de gauche » derrière Michel Rocard dans le cadre de ce qui a été baptisé la deuxième gauche. La CFDT collabore alors avec plusieurs associations de la société civile, dont le Gisti.
Cependant, le rupture de l'Union de la gauche (1977) et l'échec de celle-ci aux élections législatives de 1978 conduit la centrale d'Edmond Maire à un changement de stratégie. Elle s'éloigne de la CGT et entreprend un mouvement de « resyndicalisation » (ou de « recentrage sur l'action syndicale ») qui consiste notamment à prendre de la distance face aux partis politiques. Elle appelle pour la dernière fois à voter socialiste à la présidentielle de 1981. Si elle soutient le « tournant de la rigueur » de 1983, elle se définira ensuite par son autonomie, n'hésitant pas à soutenir des réformes menées par des gouvernements de droite lorsqu'elles lui paraissent justifiées. Une importante minorité conteste ce « recentrage ».
Au congrès de Strasbourg, qui se tient du 21 au 26 novembre 1988, Jean Kaspar est élu secrétaire général. La fédération Sud-PTT nait le 16 décembre 1988 au terme d'un conflit politique au sein de la fédération des PTT à la suite duquel plusieurs responsables, principalement de la région parisienne, ont été démandatés lors des Conseils Nationaux Fédéraux de novembre et décembre 1988. Ces militants n'ont pas suivi le virage réformiste de la CFDT, venus souvent de l'extrême-gauche, ils se déclarent autogestionnaires et mettent l'accent sur une nouvelle forme de démocratie interne.
En 1992, Nicole Notat est élue secrétaire générale. Elle est la première femme à occuper un tel poste dans une confédération syndicale de salariés en France.
Lors des grèves de décembre 1995, elle soutient le projet de réforme de la Sécurité sociale du Premier Ministre RPR Alain Juppé. Devenu l'interlocuteur privilégié des employeurs et des gouvernements, la CFDT prend la présidence de la Caisse nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs salariés (CNAM) et de l'UNEDIC. Ces choix de la direction nationale, en rupture par rapport aux positions de la CFDT dans les années 1970, sont contestés par une minorité qui sera mise en échec au Congrès de Lille en 1998.
En 2002, François Chérèque, ancien secrétaire général de la fédération CFDT Santé-sociaux, est élu secrétaire général. Il a été reconduit dans ses fonctions lors du congrès de Grenoble[4] du 12 au 16 juin 2006.
En 2003, au nom du « réformisme », la CFDT négocie aux côtés des autres centrales la réforme des retraites de 2003 qui sera mise en place par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Mais l'unité syndicale ne tient pas, et la centrale est seule, avec la CFE-CGC, à soutenir un projet de réforme contesté par les autres organisations qui considèrent cette réforme comme une régression sociale.
Cette prise de position a eu des conséquences internes pour la CFDT qui a perdu au moins 10% de ses adhérents en 3 ans. Selon la CFDT elle-même, les effectifs sont passés de 889 000 fin 2002 à 807 000 fin 2005. Cette baisse des effectifs est composée de non réadhésion individuelles mais aussi de départs de plusieurs syndicats [5]. Le 13 avril 2005, sur son site internet, la CFDT reconnaissait la perte de 71 124 adhérents pour les années 2003 et 2004, ce qui ramènerait ses effectifs de 889 160 fin 2002 à 818 036 fin 2004 (cette perte a été en partie palliée par l'arrivée de plus de 40 000 adhérents cette même année).
En mars 2003, afin de développer sa présence sur les universités, la CFDT décide d'appuyer la création d'un syndicat étudiant issue d'une tendance de l'UNEF : la Confédération étudiante. Afin d'aider à son développement, les deux organisations s'associent ce qui assure à la Cé un important appui financier et logistique. Ce partenariat permet à la CFDT d'informer les étudiants salariés de leurs droits lors d'action sur les zones de travail estivales ou les campus.
A la suite du rejet du traité constitutionnel européen, la CFDT, qui avait appelé à voter "oui", participe à la création du mouvement "Sauvons l'Europe" et y adhère en tant qu'organisation membre.
Selon un sondage "Ifop-Ouest France Dimanche" du 23 avril 2006, la CFDT est la confédération à laquelle les Français font le plus confiance (61% contre 51% pour la moyenne des syndicats). Cependant, elle arrive régulièrement en seconde position derrière la CGT lors des élections professionnelles. Elle recueille environ 25% des voix.
En 2006, la CFDT dénonce le CPE et rejoint les autres syndicats au sein des intersyndicales et des manifestations afin de demander le retrait du contrat première embauche (CPE).
Lors du Congrès de Grenoble[4] de juin 2006, François Chérèque a défendu le bilan de ces quatre dernières années et a ouvertement critiqué le gouvernement et le MEDEF. Les débats principaux ont concerné notamment le thème de l'insertion des jeunes dans le monde du travail, la sécurisation des parcours professionnels et la priorité à la construction d'une Europe sociale. Ce Congrès fut également marqué par une volonté de porter une attention privilégiée à l’adhérent et a souligné la nécessité de « porter un regard lucide pour mieux travailler avec les jeunes pour leur avenir ». Il s'est achevé par un appel à construire l’avenir.
Organisation
Structure confédérale
La CFDT comprend quelque 1300 syndicats de base. Ce nombre est en constante évolution en fonction des fusions réalisées, des nouvelles adhésions et des désaffiliations. Les syndicats de base sont regroupés en 22 Unions Régionales Interprofessionnelles et 15 Fédérations nationales professionnelles.
La CFDT compte aussi deux unions confédérales : la CFDT Cadres et l'Union Confédérale des Retraités (UCR). Une union fédérale représente les 3 fonctions publiques : l'Union des fédérations des fonctions publiques et assimilés (UFFA)
Les instances dirigeantes de la centrale sont la Commission Exécutive (10 membres) et le Bureau National (38 membres). Le Conseil National Confédéral national (CNC) réunit trois fois par an les représentants des unions régionales et des fédérations et constitue le "parlement" de la CFDT.
Les fédérations de syndicats
- Fédération générale agroalimentaire (FGA [6])
- Fédération des banques et sociétés financières
- Fédération chimie et énergie (FCE-CFDT [7])
- Fédération communication, conseil, culture (F3C-CFDT [8])
- Fédération nationale construction bois (FNCB)
- Fédération des syndicats généraux de l'Éducation nationale (Sgen-CFDT [9])
- Fédération des établissements et arsenaux de l'État (FEAE [10])
- Fédération des finances et affaires économiques
- Fédération formation et enseignement privés (FEP-CFDT)
- Fédération Interco (Intérieur et collectivités) (Interco CFDT [11])
- Fédération générale métallurgie et mines (FGMM [12])
- Fédération protection sociale, travail, emploi (PSTE)
- Fédération des services
- Fédération des services de santé et services sociaux
- Fédération générale des transports et de l'équipement (FGTE [13])
Les unions confédérales
- CFDT Cadres
- Union confédérale des retraités (UCR)[14]
- Union des fédérations des fonctions publiques et assimilés (UFFA)
La CFDT en Outre-Mer
Par principe, la CFDT n'affilie que les syndicats de métropole et de Corse. Dans les Départements d'Outre-Mer (DOM) et les collectivités territoriales, elle signe des "contrats d'association" avec des unions syndicales qui portent le sigle CFDT. Les "syndicats associés" conservent leur autonomie et l'intégralité de leurs cotisations mais ils participent aux élections profesionnelles sous l'étiquette CFDT.
- Réunion : Union Interprofessionnelle de la Réunion (UIR-CFDT[15])
- Martinique : Union Départementale CFDT
- Guadeloupe : Union Départementale CFDT
- Guyane : Union Départementale CFDT
- St Pierre et Miquelon : Union Interprofessionnelle CFDT de St Pierre et Miquelon (UI CFDT SPM[16])
Dans les Territoires d'Outre-Mer (TOM), la CFDT entretient des liens de coopération avec les centrales syndicales locales partageant ses valeurs.- Polynésie Française : A TIA I MUA[17]
- Nouvelle Calédonie : Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (USOENC)
Autres
L'Association Etudes et Consommation (ASSECO-CFDT) est une association nationale de consommateurs agréée par l'Etat depuis 1981.
Responsables
Depuis 1973, la CFDT n'a a sa tête qu'un secrétaire général, sans président.
Présidents
- Jules Zirnheld : 1919-1940
- Georges Torcq : 1946-1948
- Gaston Tessier : 1948-1953
- Maurice Bouladoux : 1953-1961
- Georges Levard : 1961-1967
- André Jeanson : 1967-1970
- Laurent Lucas : 1971-1973
Secrétaires généraux
- Gaston Tessier : 1919-1948
- Maurice Bouladoux : 1948-1953
- Georges Levard : 1953-1961
- Eugène Descamps : 1961-1971
- Edmond Maire : 1971-1988
- Jean Kaspar : 1988-1992
- Nicole Notat : 1992-2002
- François Chérèque : depuis 2002 jusqu'à aujourd'hui
Adhérents
Nombre d'adhérents[18] 1965 572 690 1970 741 501 1977 900 000 1988 535 519 1997 723 000 1998 756 990 2000 830 600 2001 865 528 2002 889 160 2003 873 177 2004 818 036 2005 806 829 2006 803 635 2007 808 720 2008 814 636 En 2006, le tiers des effectifs de la CFDT a plus de 50 ans[19]
Prud'homales
Organisation syndicale 1987 1992 1997 2002 2008 CFDT 23,06 23,81 25,35 25,23 21,81 % Résultats 2008/2002 par collège[20]:
- Industrie: 20,7 / 23,5%
- Commerce: 20,6 / 23,6%
- Agriculture: 28,3 / 31,5%
- Activités diverses: 23,2 / 26,1%
- Encadrement: 23,0 / 28,6 %
- Global: 22,1 / 25,1 %
Bibliographie
- Franck Georgi, L'invention de la CFDT, 1957-1970, Editions de l'Atelier/Editions Ouvrières, 1995
- Michel Branciard, Histoire de la CFDT, La Découverte, 1990
- Hervé Hamon, Patrick Rotman, La deuxième Gauche, Histoire intellectuelle et politique de la CFDT, Ed. Ramsay, 1982
Voir aussi
Notes et références
- ↑ a et b 815000 selon le journal Libération (journal), 24 avril 2006, 803.000 en décembre 2006 selon la Confédération elle-même [1]
- ↑ Aux élections prud’homales de novembre 2002, la CFDT a obtenu 25,2 % des voix de salariés.
- ↑ http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/2008.10-40.3.pdf
- ↑ a et b Congrès de Grenoble: Voir l'article dans Wikipédia, ou les pages sur le site CFDT
- ↑ voir SPASMET CFDT qui ont rejoint Solidaires, SNUPFEN qui ont rejoint Solidaires, des syndicats Interco CFDT qui ont rejoint la FSU en devenant le SNU Clias, des syndicats de la FGTE CFDT qui ont rejoint la CGT...
- ↑ Fédération générale agroalimentaire
- ↑ Fédération chimie et énergie
- ↑ le site de la fédération communication, conseil, culture
- ↑ SGEN-CFDT
- ↑ le site de la fédération des établissements et arsenaux de l'État
- ↑ Site d'Interco CFDT
- ↑ Fédération générale métallurgie et mines
- ↑ site de la fédération générale des transports et de l'équipement
- ↑ [CFDT Retraités] "Accueil"
- ↑ site de l'Union Interprofessionnelle de la réunion CFDT
- ↑ site de l'Union Interprofessionnelle CFDT de St Pierre et Miquelon
- ↑ site de A TIA I MUA
- ↑ site internet de la CFDT
- ↑ Selon le Monde du 12 juin 2006 citant les données officielles de la CFDT
- ↑ UNSA Magazine, n°113, janvier 2009
Liens internes
- Congrès de Grenoble (CFDT)
- SGEN-CFDT
- Syndicat indépendant des commissaires de police
- Fédération chimie énergie-CFDT
- Fédération communication conseil culture CFDT
- Fédération générale autonome des agents de conduite
Liens externes
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