- Julie Coudry
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Julie Coudry, née à Paris le 26 janvier 1979[1], est une responsable associative et ancienne présidente de la Confédération étudiante de mars 2003 à mai 2008.
Sommaire
Biographie
Fille d'une mère conseillère d'éducation et d'un père musicien, Julie Coudry a grandi à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et a participé aux manifestations de 1994 contre le contrat d'insertion professionnelle (CIP) alors qu'elle était élève de seconde au lycée Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris[2].
Membre de l'UNEF
Présidente de l'AGE UNEF-ID de Paris V au sein de la TPAS qui y était majoritaire et qui est devenue plus tard la TS, Julie Coudry a été membre du Bureau national de l'UNEF-ID de 1998 à 2001. En 1998, pour financer ses études, elle travailla comme serveuse dans un bar rue de Lappe dans le 11e arrondissement de Paris[3].
Créatrice et présidente de la Confédération étudiante
En 2003, elle quitte le bureau national de l'UNEF, réunifiée 2 ans plus tôt (en 2001), après y avoir adhéré 6 ans, pour fonder la Confédération étudiante avec une partie de la Tendance syndicale, augmentée de quelques autres associations locales, avec le soutien actif de la CFDT par qui elle a été un temps salariée comme secrétaire nationale pour la fédération Interco CFDT[4] pour déstabiliser des équipes syndicales opposées à la direction. Elle reproche alors à l'UNEF « d'être à la fois conservatrice et radicale et d'être destructrice de citoyenneté en cherchant à faire rentrer tous les jeunes dans des “moules idéologiques prédéterminés” ». Elle dénonce aussi ce qu'elle considère comme une radicalisation de son ex-syndicat après la réunification avec l'UNEF-SE : « Nous en avons marre de ceux qui vendent du malaise par kilos », précise-t-elle.
Elle prend également position en faveur du traité établissant une Constitution pour l'Europe. Pour elle, ce texte correspond bien aux enjeux européens pour l'université : la réforme LMD, la recherche et la mobilité. En octobre 2004, elle affirmait : « On a soutenu le LMD, on a travaillé à sa mise en place et on soutient le traité constitutionnel dans cette logique, parce que c'est nous qui allons construire l'Europe, en particulier les étudiants. » Durant la campagne, elle a participé à des conférences où elle a défendu le traité avec certains hommes politiques engagés dans le construction européenne.
En 2006, elle est une des figures médiatiques de la contestation étudiante anti-CPE, fréquemment interviewée par les médias (télévision, radio). Le 10 avril, jour de l'annonce du remplacement du CPE, soit six semaines après le début des contestations, elle appelle au déblocage des universités, contrairement à d'autres syndicats étudiants et à la coordination nationale étudiante, expliquant qu'il « serait regrettable qu'une victoire collective soit gâchée par des échecs individuels » (concernant les examens), et que « le positionnement des militants [de la Cé] ne se fait pas par rapport aux autres organisations comme l’UNEF mais par rapport à la mobilisation pour le retrait du CPE[5]. » Elle sera vivement critiquée au sein de collectifs étudiants impliqués dans le mouvement qui lui reprocheront d'appeler à la fin d'une mobilisation qu'elle n'aurait « ni impulsée ni fait vivre[6] ».
En juin 2006, Julie Coudry fait une intervention remarquée au congrès de la CFDT. À cette occasion, elle a tiré un premier bilan des trois ans de la Confédération étudiante, un « pari » réussi selon elle. En outre, elle a profité de cette tribune pour réaffirmer les valeurs communes entre la CFDT et la Cé. Notamment, la conviction qu’un syndicalisme de type réformiste « fait de sa propre capacité de proposition, de mobilisation et de négociation un facteur déterminant du changement social[7]. »
Au mois d'août 2006, elle a participé à l'Université d'été du MEDEF dans le cadre thématique de « Concilier l'inconciliable[8] ».
De juin à juillet 2007, au nom de son organisation, elle négocie avec le nouveau gouvernement, en compagnie de l'élu au CNESER, l'introduction d'une troisième mission pour l'université : l'insertion professionnelle des jeunes qui sera inscrite dans la loi relative aux libertés et responsabilités des universités dite LRU.
Durant le mouvement étudiant de l'autonome 2007, son organisation demandera à ce que Valérie Pécresse et le gouvernement attribuent aux universités les moyens financiers nécessaires.
Responsable associative
Le 4 mai 2008, après avoir passé cinq ans à la tête de la Confédération étudiante, Julie Coudry arrivée au terme de son mandat ne se représente pas à sa propre succession[9].
Elle crée en 2008 avec Laurent Bérail (CFDT) une structure, appelée La Manu[10], destinée à améliorer les relations entre les étudiants et les entreprises.
De mai à juillet 2009, en remplacement de Corinne Lepage, absente pour cause de campagne électorale, elle tient une chronique dans l'émission de radio Les Matins de France Culture, le lundi matin, à 7 h 25.
Notes et références
- Les fortes têtes des campus », paru dans Libération le 28 mars 2006. «
- « Les syndicats étudiants sous le feu croisé des influences », dans Le Figaro, 15 octobre 2007 [texte intégral (page consultée le 30 octobre 2010)]
- Julie Coudry, alors membre de l'UNEF-ID, dans un reportage sur le plan Allègre au journal télévisé de 20 heures sur France 2 le 1er juillet 1998.
- Cette donnée sur la présence de Julie Coudry au sein de la fédération serait présente dans la revue publiée par la fédération Interco CFDT qui après chaque congrès fédéral publie la liste des secrétaires fédéraux et des secrétaires nationaux.
- « Les événements du 8 au 10 avril », Le Nouvel Observateur.
- Ces critiques furent particulièrement vives lors des coordinations nationales étudiantes, bien plus importantes que celles dirigées contre Bruno Julliard qui bénéficiait pourtant d'une exposition médiatique plus importante.
- Congrès de la CFDT à Grenoble
- « Comment le Medef prépare ses universités d'été », Le Figaro, 29 juillet 2006.
- « Julie Coudry quitte la Confédération étudiante », Libération, 2 mai 2008.
- Site de l'association
Article connexe
Catégories :- Naissance en 1979
- Personnalité de la Confédération étudiante
- Personnalité de l'Union nationale des étudiants de France - Indépendante et démocratique
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