- Compagnies meharistes sahariennes
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Compagnies méharistes sahariennes
Les Compagnies méharistes sahariennes étaient des unités de l'armée française destinées à contrôler les territoires du Sahara lors de la colonisation française. Elles jouèrent un grand rôle lors de la conquête du sud-algérien, puis de la présence française dans le Sahara.
Utilisant des dromadaires dans ces régions où les premières automobiles ne pouvaient pas s'aventurer, elles furent également désignées sous le nom de Compagnies méharistes.
Véritables sentinelles du désert, ces compagnies furent alors chargées de la pacification des zones touareg, de travaux topographiques, de la surveillance des caravanes et des pistes, de la surveillance des frontières, etc.
Sommaire
Historique
Si les premières unités méharistes existèrent dès 1885, elles ne furent officiellement créées qu'à partir de 1901 sous l'impulsion du commandant François-Henry Laperrine. Leurs noms, nombre et localisations évoluèrent avec le temps.
La loi du 30 mars 1902 porta création de cinq compagnies sahariennes[1] respectivement basées à Fort-Polignac (Tassili), Tindouff, El Oued, Adrar et Tamanrasset. Ces compagnies étaient commandées par des officiers des Affaires indigènes et dépendaient de la direction de l'infanterie. Elles étaient autonomes et comptaient environ 68 méharis.
Des compagnies sahariennes portées furent quant à elles créées à Ouargla, Colomb-Béchar et Ain Sefra, Laghouat et Sebha pour les compagnies sahariennes portées de la Légion étrangère (CSPLE).
Plus tard, ces compagnies furent fusionnées pour donner naissance à quatre Compagnies Sahariennes Portées de la Légion étrangère (CSPL).
1er Escadron saharien porté de la Légion étrangère (ESPL)
Le 1er janvier 1961, la 1re Compagnie Saharienne Portée de la Légion devenait 1er Escadron Saharien Porté de la Légion Étrangère (1 ESPLE), équipé de blindés légers et assimilé à une unité de l'Arme blindée cavalerie. La 1re CSPL avait été constituée le 31 mars 1946 par dédoublement de l'unique CSPL initiale.
Cette unité forme corps, au même titre qu'un régiment, et est donc très indépendante, tant dans son équipement que dans ses missions. L'escadron est stationné à Ksar-El-Hirane, près de Laghouat et effectue des tournées de police dans le désert ainsi que des raids éclairs sur des positions repérées de l'ennemi.
En 1961, à l'issue du putsch des Généraux, l'escadron reçoit la mission d'assurer la surveillance des personnalités civiles et militaires arrêtées avant leur rapatriement en France.
En août 1962, le 1er ESPLE perd trois hommes, dont le lieutenant Gélas, qui seront les derniers morts français de la Guerre d'Algérie.
Stationné à Reggane et à Aoulef à partir de juillet 1962, l'escadron est dissous et intégré au 2e régiment étranger d'infanterie le 1er mars 1963, date à laquelle il devient la 7e compagnie portée du régiment. La 1re compagnie saharienne portée de la Légion avait été stationnée à Ain Sefra à partir de 1954, puis à Fort-Flatters un an plus tard.
Commandants du 1er ESPLE capitaine Gaud du 1er janvier 1961 au 18 mai 1961 interim Lieutenant Lajouanie du 18 mai 1961 à fin juin 1961 capitaine Vonderheyden de fin juin 1961 au 31 mai 1962 capitaine Sukic du 1er mai 1962 au 1er mars 1963 2e Compagnie saharienne portée de la Légion étrangère (CSPL)
Créée le 1er avril 1946 par dédoublement de la Compagnie saharienne portée de la Légion étrangère était installée à Ouargla. Elle fut intégrée le 30 mars 1963 au 4e Régiment étranger d'infanterie. Elle était stationnée de 1954 à 1961 à Laghouat
3e Compagnie saharienne portée de la Légion étrangère (CSPL)
Créée le 1er février 1949, la 3e CSPL fut d'abord chargée de la surveillance du Fezzan jusqu'en 1956 avant de rejoindre le département des Oasis. Elle fut dissoute le 30 avril 1963 pour être intégrée au 4e Régiment étranger d'infanterie.
4e Compagnie saharienne portée de la Légion étrangère (CSPL)
Chargée de surveiller la région de Reggane, cette unité fut créée le 1er janvier 1956. Elle fut dissoute le 30 mars 1963 pour être intégrée au 2e Régiment étranger d'infanterie et constituer sa 2e compagnie portée.
Organisation
Compagnies méharistes
A leur création en 1902, quatre de ces compagnies étaient composées de fantassins montés et de méharistes (montés sur des dromadaires ou méharis) alors que la cinquième disposait de véhicules adaptés au désert.
Ces compagnies peuvent être en configuration normale ou réduite. Elles se composent alors d'un peloton de commandement et de deux ou trois pelotons de méharistes pour effectif total de 142 ou 178 hommes.
Compagnies sahariennes portées (CSP)
Ces compagnies sont toutes les cinq organisées selon la même structure :
- 1 section de commandement
- 1 peloton d'automitrailleuses
- 3 sections portées de fusiliers-voltigeurs
- 1 section de canons de 75 mm (sans doute le Canon de 75 Modèle 1897)
Elles comptent 195 hommes avec des véhicules de tous types.
Groupement saharien d'annexes
- Groupement saharien d'annexe d'Algérie
En Algérie, quatre groupes sahariens d'annexe constituent des forces de police affectées en renfort aux postes des territoires du Sud. Ils sont en général stationnés à Touggourt, Colomb-Béchar, Laghouat et Ouargla et comptent chacun environ 320 hommes.
- Groupement saharien du Sud tunisien
Ce groupement, qui comporte un peloton de commandement, trois pelotons méharistes et quatre pelotons motorisés, compte environ 720 hommes, tous grades confondus, plus de 100 dromadaires et 80 véhicules.
Compagnie saharienne d'infanterie du Fezzan
Cette unité fut créée par la France après la Seconde Guerre mondiale pour contrôler cette ancienne colonie italienne. Elle est stationnée à Sebha et compte plus de 300 hommes et de nombreux véhicules.
Uniforme
Les uniformes des Compagnies Sahariennes étaient issus à la fois des traditions de la Légion étrangère et de celles des premières unités méharistes.
- Képi blanc (noir pour les officiers et sous-officiers)
- Vareuse de toile blanche
- Épaulettes de tradition "vert et rouge"
- Sarouel (pantalon ample) noir ou blanc (selon l'unité)
- Burnous en drap noir doublé de blanc (selon l'unité)
- Ceinture bleue (portée sous le ceinturon et le baudrier)
- Ceinturon et baudrier porte-cartouche formant un V sur la poitrine et dans le dos
- Nails (sandales)
Après la Seconde Guerre mondiale, cet uniforme ne fût plus utilisé que comme uniforme de parade et devint kaki uni (y compris le képi).
Notes
- ↑ Trois autres compagnies à quatre pelotons existaient au Levant ainsi que des groupes nomades en Afrique occidentale française
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Les formations sahariennes
- l'Escadron Saharien porté de la Légion étrangère
- page web sur les unités d'Afrique
- les méharistes
Bibliographie
- général (cr) Pierre Denis, "Étude sur le comportement du dromadaire au Sahara", L'Harmattan, 2000, ISBN 2738487270
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