- Combat de Dürrenstein
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Bataille de Dürenstein
Bataille de Dürenstein Informations générales Date 11 novembre 1805 Lieu Dürenstein, Autriche Issue Non décisive Belligérants Empire français Empire d’Autriche
Empire russeCommandants Édouard Mortier Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov Forces en présence environ 8 000 hommes environ 24 000 hommes Troisième coalition Batailles Batailles navales
Cap Finisterre - Trafalgar - Cap Ortegal - Gaète - Campo Tenese - Maida
Campagne d'Autriche (1805) : opérations en Bavière - Autriche - Moravie
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Autres théâtres d'opérations
Cap de Bonne-Espérance (Kaap de Goede Hoop)La Bataille de Dürenstein (aussi connue sous le nom de Bataille de Dürrenstein ou Bataille de Dürnstein) est un combat des guerres napoléoniennes pendant la Troisième coalition. Elle s'est déroulée le 11 novembre 1805, trois semaines après la Bataille d'Ulm et trois semaines avant la Bataille d'Austerlitz. Les troupes françaises commandées par le Maréchal Édouard Mortier s'opposent à des forces russes beaucoup plus nombreuses commandés par le Feld-maréchal Mikhaïl Illarionovitch Golenichtchev-Koutouzov. La bataille s'est déroulée près de la ville de Dürenstein (désormais Dürnstein) dans la vallée du Wachau en Autriche, près du Danube, aux proximités du lieu où Richard Cœur-de-Lion fut retenu captif.
Circonstances
Dès l'ouverture de la campagne, le maréchal Mortier vint prendre position à la gauche du village de Leoben. 30 000 Russes attendaient qu'il se fût engagé avec sa colonne composée de 4 600 combattants dans l'étroit défilé de Dürnstein. Le 11 novembre, à la pointe du jour, les tirailleurs ennemis engagèrent la lutte qui devint bientôt générale. Les troupes russes, dirigées sur le village de Léoben, furent écrasées par les régiments des 4e léger, 100e et 103e de ligne. Six drapeaux, cinq canons, 4 000 prisonniers restèrent au pouvoir des Français. Ce premier succès était brillant, mais les Russes étaient trop nombreux pour désespérer de leur entreprise.
Le maréchal Mortier résolut d'attendre la colonne du général Dupont et le parc de réserve d'artillerie. Vers la nuit, on vit les hauteurs se couvrir de troupes ennemies. Le maréchal était parti avec un petit corps de cavalerie pour se porter au-devant de la division attendue. Prévenu par les ordonnances envoyées à la hâte, il accourt précipitamment et se voit sur le point d'être pris par les Russes qui attaquèrent son escorte à Diernstein; il trouve les postes français déjà occupés par l'ennemi; les 4 000 Français qui occupaient le plateau de Leoben se trouvaient dans une position désespérée; ils avaient devant et derrière eux des masses énormes d'ennemis: à gauche un escarpement inaccessible, et à droite le Danube qui n'offrait aucun moyen de salut. Tandis que le maréchal délibérait avec ses officiers, le major Henriot lui fit dire que si on voulait seconder le mouvement qu'il allait faire avec ses bataillons, il répondait de sauver la division.
Le plan de Henriot fut communiqué au maréchal qui l'approuva et donna ordre d'attaquer immédiatement. Alors, le major s'adossant aux grenadiers qui formaient la tête de sa colonne:
- « Camarades, leur dit-il, nous sommes enveloppés par 30 000 Russes et nous ne sommes que 4 000, mais les Français ne comptent point leurs ennemis. Nous leur passerons sur le ventre. Grenadiers du 100e régiment, à vous l'honneur de charger les premiers. Souvenez-vous qu'il s'agit de sauver les aigles françaises. Un cri général répond à cette courte et énergique harangue : « Major, nous sommes tous grenadiers. » Henriot fait alors tirer les six derniers boulets que possédait la division, ordonne la charge, et recommande à ses soldats de crier tous ensemble : « Point de quartier, ce sont les Russes ! » La colonne s'avance impétueusement sous le feu de la mousqueterie ennemie. La première section se précipite sur les premières files russes, les perce de ses baïonnettes, décharge en même temps l'arme, ce qui produit une sourde détonation qui épouvante les files suivantes. Chaque section opère la même manœuvre et se replie immédiatement sur les côtés pour faire place à celle qui la suit. La tête de la colonne ennemie, pressée, refoulée par les troupes françaises, écrase son propre centre contenu par la queue. Pour échapper à une mort certaine, le centre franchit ou renverse les murs d'enceinte qui bordent le chemin. La plus grande confusion se met dans les rangs ennemis, la déroute devient générale. Il était nuit. Dans ce désordre épouvantable, quelques soldats russes, pour éclairer leur marche au milieu de l'obscurité, incendient le village de Leoben, et les cris de 500 de leurs blessés qui expirent au milieu des flammes mettent le comble à cette scène d'horreur et de destruction. Les Russes perdirent dans cette journée 6 000 hommes blessés ou tués, trois officiers généraux, des drapeaux, des pièces d'artillerie et des milliers de fusils. Mortier s'étant ensuite porté en avant, osa, avec 4 000 hommes seulement, présenter le combat à l'armée entière commandée par Koutouzov. Malgré l'extrême infériorité de ses forces, le maréchal culbuta les colonnes ennemies. Il fit dans cette occasion des prodiges de valeur.
Source
Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition](Wikisource)
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