- Abbaye Saint-Martial de Limoges
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L’abbaye Saint-Martial[1] de Limoges (Haute-Vienne) a été l'un principaux foyers de l'art, de la science et de la technologie en Europe au Moyen Âge. Elle naît en 848 de la transformation d'un chapitre de chanoines desservant le tombeau de saint Martial de Limoges en un établissement bénédictin sur ordre de Louis le Pieux. Elle est dissoute en 1791 par la Révolution française.
Sommaire
Avant l'abbaye
À la mort de Martial de Limoges, sans doute vers le début du IVe siècle, les premiers chrétiens de Limoges l’inhumèrent dans la nécropole de la ville. Située à l'extérieur des murs de la cité, elle s'était développée le long de la Via Agrippa allant de Lyon (Lugdunum) à Saintes (Mediolanum Santonum). Dès lors, débuta autour du tombeau du saint un culte qui n'était au début assuré que par de simples prêtres.
Les débuts de l'abbaye
L'affiliation à Cluny et l'apogée de Saint-Martial de Limoges
Un haut lieu de la culture médiévale
Le scriptorium de l'Abbaye Saint-Martial possède dès le IXe siècle une très grande renommée. Bernard Ithier en fut sous-bibliothécaire en 1189, puis bibliothécaire en 1204.
D'un point de vue musical, l'abbaye était un haut lieu de rencontres et d'échanges. Elle eut un rôle particulièrement important dans le développement de la polyphonie en Aquitaine, au XIIe siècle. Celles-ci furent parmi les premières d'Europe. La plupart des manuscrits sont aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale de France (BnF), à Paris.
Un lent déclin
Aujourd'hui : la crypte Saint-Martial
Dans les années 1960, la création d'un parc de stationnement souterrain place de la République a entraîné la réalisation de fouilles archéologiques par la société archéologique et historique du Limousin. Celles-ci ont permis la redécouverte des anciennes églises Saint-Pierre-du-Sépulcre et Saint-Benoît, d'une petite partie du cloître, mais surtout du tombeau de saint Martial, avec les sarcophages de ses compagnons Austriclinien et Alpinien et le réceptacle des reliques de sainte Valérie de Limoges. Ces vestiges ont été préservés dans une crypte, la première crypte archéologique en France[2].
Différents éléments lapidaires, dont un ensemble de chapiteaux du XIe siècle et l'original de la mosaïque du Xe siècle, qui marquait le tombeau de saint Martial, sont conservés au musée de l'Évêché.
Cependant, depuis cette date, aucun entretien sérieux, aucune remise à niveau, aucune rénovation sérieuse n'ont été effectués. Les infiltrations d'humidité mettent en péril certains vestiges. L'accès ressemble, de l'avis général, à l'entrée de locaux sanitaires.
Cependant, des projets de rénovation sont actuellement annoncés, une étude archéologique est en cours (début le 1er semestre 2007). Cependant, elle doit durer encore trois ans.
Ce lieu est desservi par les lignes de trolleybus et de bus de la TCL 2 (stations Carrefour Tourny et Place Wilson), 4 et D4 (station Saint-Pierre), 5 D5 8 10 D10 12 18 20 21 22 et 34 (station Carrefour Tourny).
Notes et références
- Google Livres : abbé J. B. L. Roy de Pierrefitte - Études historiques sur les monastères du Limousin & de la Marche, Volume 1 - Guéret - 1857-1863
- Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin, 1961 et suivant, passim.
- C. DE LASTEYRIE, L'abbaye de Saint-Martial de Limoges, Paris, 1901.
- C. ANDRAULT-SCHMITT (dir.), Saint-Martial de Limoges, Ambition politique et production culturelle (Xe-XIIIe) siècles, Limoges, 2006.
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