- Code de la famille algerien
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Code de la famille algérien
Algérie
Cet article fait partie de la série sur la
politique de l'Algérie,
sous-série sur la politique.Portail politique - Portail national Le Code de la famille algérien (arabe : قانون الأسرة) décrété le 9 juin 1984 par l'Assemblée populaire nationale, alors présidée par Rabah Bitat, spécifie les lois et les relations familiales en Algérie.
Dans les faits ce code n'est appliqué qu'en Algérie arabe et donc pas en Kabylie ni dans l'Algérois. Dans les régions où il est en vigueur, il contient de nombreuses lois anachroniques, car totalement théoriques et ne correspondant pas à la réalité sociale. L'exemple le plus célèbre et le plus révélateur est l'autorisation partielle de la polygamie, cette dernière n'existant plus dans la société arabe depuis des décennies.
Ce code inclut des éléments de la Charia soutenue par des islamistes et par des conservateurs. Les féministes et les partis de gauche critiquent ce code et se concentrent en particulier sur les conditions de vie imposées aux femmes et qui dénie selon eux la pleine égalité entre les sexes, notamment en matière de mariage, de divorce ou de tutelle des enfants. Le Code a ainsi été fortement contesté dès sa promulgation par les féministes, dont Fettouma Ouzeguène, Akila Ouared, Zhor Zerari, Zohra Drif, avocate et sénatrice (et épouse de Rabah Bitat), ou Louiza Hanoune [1].
Sommaire
Genèse du Code
D'autres tentatives de promulguer ce Code, jugé rétrograde par rapport aux droits de la femme, avaient eu lieu, notamment au début des années 1980, soutenues par le ministre Baki Boualem [2].
Le Code de la famille aujourd'hui
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décidé que le Code de la famille devait être révisé « conformément à l'esprit des droits de l'homme et de la charia ». Les réactions des partis politiques algériens sont nuancées par rapport à cette annonce. Lachhab, la représentante du parti islamiste El Islah déclare lors d'une conférence de presse « Nous nous opposons à ces amendements qui sont contraires à la charia et qui sont par conséquent contraires à l’article 2 de la Constitution ».
Nouria Hafsi du Rassemblement National Démocratique (RND) affirme que « Ces timides amendements proposent une lecture moderne de la charia. Les droits de la femme sont enfin reconnus par la loi ». Quant aux associations féministes et aux partis de gauche, ils demandent l'abrogation du code.
Sous la pression des partis islamistes et conservateurs, le code a été partiellement révisé.
Notes et références
- ↑ D.K., Genèse du code de la famille en Algérie, El Watan, 2004, sur le site d'Algeria Watch
- ↑ Sylvaine Pasquier, Restez chez vous, l'islam veille, L'Express, 15 novembre 1990
Voir aussi
- Droit musulman
- Droit comparé du mariage franco-algérien
- Code de la famille marocain
- Code civil algérien
- Code du statut personnel tunisien
Liens externes
- (fr) Intégralité du Code de la famille algérien
- (fr) Le code de la famille
- (fr) Amendements du code de la famille
- (fr) Liste synthétique des modifications du Code de la famille
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