- Cléo de Mérode
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Cléopâtre-Diane de Mérode, dite Cléo, est une danseuse issue, par sa mère, de la branche autrichienne de la famille princière belge de Mérode, née à Paris le 27 septembre 1875 et morte dans cette même ville le 17 octobre 1966.
Formée à l'école de danse de l'Opéra de Paris, cette jeune noble entreprend une carrière indépendante internationale à partir de 1898 et danse jusqu'à la Première Guerre mondiale.
Elle se produit à l'exposition universelle de Paris en 1900 dans les « danses cambodgiennes » et reparaît ponctuellement sur scène en 1934.
Sa beauté délicate, hors des canons 1900, est restée légendaire, ainsi que les hommages qu'elle reçut de quelques célèbres soupirants, plus particulièrement le roi Léopold II de Belgique, aventures qu'elle relate dans ses mémoires, Le Ballet de ma vie, publiées en 1955 par les éditions Pierre Horay, à Paris.
Elle a posé pour le sculpteur Alexandre Falguière, pour les peintres Degas, Boldini, elle a été représentée par Henri de Toulouse-Lautrec, eut son effigie en cire au Musée Grévin dès 1895, façonnée par le chef d'atelier du musée, le sculpteur Léopold Bernstamm.
Elle fut la première femme dont l'image photographique, due notamment aux photographes Paul Nadar (1856-1939), fils et successeur de Félix Nadar, et (surtout) Léopold Reutlinger (1863-1937), a été diffusée à l'échelle mondiale; sans oublier l'atelier photographique Benque (photos prises à l'Opéra, à partir de 1890), le photographe Charles-Pierre Ogerau (1868-1929) auteur d'une série de portraits en 1895, et plus tard, Henri Manuel (1847-1947).
Élue reine de Beauté sur photographies par les lecteurs de L'Illustration en 1896 parmi 131 célébrités, dont Sarah Bernhardt, elle accrut sa notoriété la même année avec un parfum de scandale, du fait de l'exposition de la 'La Danseuse' d'Alexandre Falguière au Salon des artistes français. Ce nu en marbre blanc grandeur nature, a été taillé d'après une maquette en plâtre qui passe, de façon contestable, pour un moulage sur nature de son corps[1].
Des personnalités contemporaines aussi diverses que les hommes de lettres Jean de Tinan (dans "Pense-tu réussir!"), Georges Rodenbach (article de presse à propos de la "danseuse" de Falguière), ou le peintre Paul Klee (journal), ont laissé des témoignages écrits exprimant le pouvoir de fascination qu'exerçait son image, en mouvement sur scène, ou fixée par la photographie.
En 1901, le directeur des Folies Bergère, Édouard Marchand, la recrute pour un ballet pantomime en trois actes dénommé Lorenza (Voir photographie). Ce fut le dernier grand spectacle qu'il organisa dans cette salle parisienne[2].
Elle a séjourné plusieurs étés de sa vie à Biarritz ou au château de Rastignac à La Bachellerie en Dordogne, chez la famille Lauwick.
Pendant l'Occupation, elle s'était retirée à Saint-Gaultier (Indre).
Décédée à Paris, à son domicile rue de Téhéran, elle a été inhumée au cimetière du Père-Lachaise (90e division), où elle repose aux côtés de sa mère, née Vicentia de Mérode (une statue de Cléo de Mérode, sculptée en 1909 par le diplomate et sculpteur espagnol Luis de Périnat, qui fut son amant de 1906 à 1919, orne d'ailleurs leur tombe).
Bibliographie
- Cléo de Mérode, Le Ballet de ma vie, Paris, Éditions Horay, 1955, 277 p., ill.
- Christian Corvisier, Cléo de Mérode et la photographie, la première icône moderne, Paris, éditions du Patrimoine, 2007, 127 p., 150 ill.
Liens externes
- Cléo de Mérode, une icône entre Romantisme et Symbolisme
- Cléo de Mérode et Luis de Périnat, Centre des Monuments Historiques, Hôtel de Sully
Notes et références
- musée d'Orsay sur la base Joconde Ministère de la culture - base Joconde Notice du
- Édouard Marchand et Cléo de Mérode aux Folies bergère
Catégories :- Danseuse belge
- Danse en Belgique
- Maison de Mérode
- Naissance en 1875
- Décès en 1966
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 90)
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