- Giovanni Boldini
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Giovanni Boldini est un peintre italien né à Ferrare (Italie) le 31 décembre 1842 et mort à Paris le 11 janvier 1931.
À l'instar de John Singer Sargent, Giovanni Boldini fut un portraitiste de réputation internationale, travaillant principalement à Paris et à Londres.
Au début du XXe siècle, il était le portraitiste le plus en vue à Paris, avec une réputation égale à celle de Sargent.
Sommaire
Biographie
Giovanni Boldini dont le père était peintre et restaurateur d'art peut-être imitateur occasionnel de tableaux de Raphaël et de paysagistes vénitiens (Guardi), est le huitième enfant d'une famille de treize.
Il fréquente d'autres peintres de la ville et s'intéresse aux grands peintres du Quattrocento et à Dosso.
En 1862, portraitiste déjà renommé, il s'installe à Florence pour compléter ses études, s'inscrit à l'Académie et devient l'élève de Pollastrini, un « figuratif délicat non indifférent à la "nouvelle peinture" et de S. Ussi, qui, malgré de déplorables compositions historiques, put lui donner quelque enseignement en matière de nature et de lumière »[1].
Il entre alors en contact avec le groupe dit des Macchiaioli, composé de membres de l'École de Barbizon qui rejettent l'académisme et préconisent l'immédiateté et la fraîcheur, en particulier le portraitiste Gordigiani et C. Banti, qui le présente à des « personnages importants, surtout étrangers[1] », dont les Falconer, propriétaires d'une villa à Pistoie, où il travaille vers 1866-1870.
Il se lie également avec le critique Diego Martelli, qui contribua à populariser en Italie les principes de l'impressionnisme français.
Boldini produit, au début de sa carrière quelques paysages et peint, en 1870, une série de fresques à la Villa La Falconiera près de Pistoia, dont des panneaux muraux dans un boudoir.
En 1867, il va à Paris avec les Falconer pour voir l'Exposition Universelle et fait la connaissance de Degas - qui séjourne souvent à Florence - Manet, Sisley, Caillebotte, mais son admiration va surtout à Corot.
En 1869, un parent des Falconer l'invite à Londres, où il étudie les grands portraitistes et les caricaturistes anglais, dont Gainsborough, exécute de nombreux portraits en petit format de dames de haut rang, qui lui valent ses premiers succès mondains, obtient de nombreuses commandes et fait de nombreux séjours dans cette ville jusqu'en 1874.
En 1872, il s'installe à Paris et prend un atelier près de la place Pigalle et travaille sous contrat d'exclusivité avec le marchand d'art Adolphe Goupil « en s'inspirant de Watteau et de Fragonard dans le genre anecdotique de Meissonnier et Fortuny » ; en 1874, un de ces tableaux est vendu 3 000 francs.
Il commence à portraiturer « le Tout-Paris », expose au Salon, et le prix de ses tableaux arrive à doubler puis grimpe à 25 000 francs.
En 1875, il va en Hollande où il découvre Franz Hals, rencontre décisive pour son art.
Vers 1880, il intensifie sa production de pastels, s'éloigne de Goupil qu'il quitte en 1885.
Repartant à Londres, Sargent lui cède son atelier du boulevard Berthier dans le (17e arrondissement) en 1885.
Boldini exécuta pour Goupil des petits tableaux de genre en costumes du XVIIIe siècle, brillamment colorés, qui eurent un grand succès, mais on admirait surtout ses portraits de femmes de la haute société, brillants et élégants, caractérisés par un coup de pinceau hardi et fluide.
En 1886, il réalise une première fois le portrait de Giuseppe Verdi sur toile (Milan, Galleria d'Arte Moderna) - il le lui donne sept ans plus tard à Milan - mais, insatisfait du résultat, il le refait le 9 avril 1886, au pastel en seulement cinq heures.
En septembre 1889, il se rend avec Degas en Espagne et au Maroc, où ils sont impressionnés par Velasquez, Goya et les deux Tiepolo.
Le peintre conserva d'abord le célèbre portrait de Verdi pour le présenter lors des expositions universelles, de Paris en 1889, de Bruxelles en 1897 et à la première Biennale de Venise, pour le donner finalement à la Galerie d'Art Moderne de Rome en 1918.
En 1892, il séjourne en Italie pour réaliser un autoportrait à la demande du musée des Offices (Sargent en fait autant en 1907).
En 1897, il expose à New York et peint les portraits entre autres notabilités, de Vanderbilt et de Whitney.
En 1900, il travaille à Palerme à celui d'une certaine Franca Florio, qui « scandalise le mari du modèle qui impose des corrections moralisatrices draconiennes[1] ».
Jusqu'en 1923-1924, Boldini produit nus, natures mortes, paysages de Venise, de Rome, de la province française. Sa vue s'affaiblit, et en 1931, il meurt, à 89 ans.
Quelques œuvres
- Le comte Robert de Montesquiou, 1897 (Paris, Musée d'Orsay) ;
- Portrait de Giuseppe Verdi à l'écharpe blanche et haut-de-forme, 1886 (Rome - ou Milan ? - Galerie d'Art moderne) ;
- Portrait d'homme en chapeau haut-de-forme ou Le poète Hanvin - l'homme du Figaro (bois, vers 1895-1900 ; peut-être atelier du peintre à sa mort, maison Cailleux (1932-1947 ?), A.Chateaubriand (fin 1947), puis musée de Sao Paulo, repr. p. 209 et 211 du le cat. de l'expos. de 1988) ;
- Jeune fille brune et autres personnages en plein air ou Promenade matinale - portrait de dame (bois, vers 1902-1905 ; atelier du peintre à sa mort, coll. A. Chateaubriand fin 1947, puis musée de Sao Paulo, repr. p. 212 et 215).
Galerie
Annexes
Liens externes
Articles connexes
Notes et références
- Notice p. 208 à 214 du cat. de l'expos. "Trésors du musée de Sao Paulo - de Raphael à Corot ", 26/03 - 26/06/1988, Martigny, fondation Pierre Gianadda
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