- Claude Louis Hector de Villars
-
Pour les articles homonymes, voir Villars.
Claude Louis Hector Duc de Villars Louis Hector de Villars d'après Hyacinthe RigaudNaissance 8 mai 1653
Moulins[1]Décès 17 juin 1734 (à 81 ans)
TurinOrigine Royaume de France Allégeance Royaume de France Grade Maréchal de France Conflits Guerre de Succession d'Espagne Faits d'armes 1702 : Bataille de Friedlingen
1704 : Bataille de Höchstadt
1712 : Bataille de DenainDistinctions Maréchal général des
camps et armées du roiAutres fonctions Gouverneur de Provence
Pair de France (1709)
Membre de l'Académie française (1714)
Président du Conseil de la Guerre (1715-1718)Famille Maison de Villars modifier Claude Louis Hector duc de Villars (8 mai 1653 à Moulins[1] - 17 juin 1734 à Turin) est l'un des généraux les plus brillants du règne de Louis XIV.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille fraîchement anoblie, fils de Pierre de Villars, lui-même petit-fils de René de Savoie, dit le Bâtard de Savoie, et de Marie Gigault de Bellefonds. Il épouse en 1702, Jeanne-Angélique Rocque de Varengeville.
Carrière militaire
Il entre au Royal-Cuirassiers comme sous-lieutenant en 1687 après de brillantes études au Collège de Moulins. Villars ne débute son ascension militaire qu’à cinquante ans, lors de la guerre de succession d'Espagne. Il devient maréchal de France en 1702, après sa victoire sur le prince de Bade à Friedlingen. L'année suivante, il bat les Impériaux à Höchstädt.
En avril 1704, il part remplacer le maréchal de Montrevel dans la guerre contre les Camisards afin de négocier la fin des combats[2].
Il est fait duc de Villars en 1705 et pair de France en 1709. La même année, il est blessé à la bataille de Malplaquet, où les alliés victorieux subissent plus de pertes que les vaincus, ce qui lui aurait fait dire : « Encore une défaite comme ça, sire, et nous avons gagné la guerre. »
En 1712, par sa victoire surprise de Denain, il sauve les armées de Louis XIV de la défaite.
La même année, il devient gouverneur de Provence, fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort, et à laquelle son fils lui succéda.
Il est élu membre de l'Académie française en 1714. De 1715 à 1718, il préside le conseil de la Guerre. En 1733, un an avant sa mort, il reçoit de Louis XV la rare dignité de maréchal général des camps et armées du roi. En 1734, Villars encore vert à quatre-vingt un ans prenait, en Italie, le commandement de 40 000 Français, de 12 000 Piémontais et de 21 000 Espagnols pour conquérir en trois mois le Milanais lors de la guerre de succession de Pologne, il devait mourir dans son lit à Turin le 17 juin 1734. Parmi les mots qu'on lui doit, quand il apprend que Berwick avait eu la tête emportée par un boulet lors du siège de Philippsburg, Villars dit « Cet homme a toujours eu plus de chance que moi[3] ! »
Jugement de ses contemporains
Voltaire a dit de lui : « Il savait par cœur les beaux endroits de Corneille, de Racine, et de Molière. Je lui ai entendu dire un jour à un homme d’État fort célèbre, qui était étonné qu’il sût tant de vers de comédie : « J’en ai moins joué que vous, mais j’en sais davantage[4]. » Le vers souvent attribué à Voltaire, « L’heureux Villars, fanfaron plein de cœur », considéré par certains comme une juste appréciation du duc de Villars, serait une interpolation[5].
Le stratège
Le maréchal de Villars, si célèbre par la victoire de Denain était un général prudent, mais savait dans l'occasion exposer sa vie comme un soldat. Comme on le pressait de mettre une cuirasse, pendant un combat qui paraissait devoir être sanglant, il s'y refusa, et dit à haute voix, au milieu des troupes : « Je ne crois pas ma vie plus précieuse que celle de tous ces braves gens. » Une autre fois, comme on lui conseillait de ne point aventurer une existence aussi importante que la sienne, il répondit qu’« un général devait exposer sa vie comme il exposait celle des autres[3]. »
Iconographie
Publications
- Mémoires du duc de Villars, pair de France, Maréchal général des armées de S. M. T. C. (3 volumes, 1735-36). Les deux derniers volumes sont des faux fabriqués par l'abbé qui les édita.
- Campagne de Monsieur le maréchal de Villars en Allemagne, l'an MDCCIII, contenant les Lettres de ce maréchal et celles de plusieurs autres officiers généraux au Roi et à Mr de Chamillart, avec les Réponses du Roi et de ce ministre ; recueil formé sur les originaux qui se trouvent en dépôt au Bureau de la guerre de la Cour de France (2 volumes, 1762)
- Mémoires du maréchal de Villars, publiés, d'après le manuscrit original, pour la Société de l'histoire de France, et accompagnés de correspondances inédites, par M. le Mis de Vogüé (6 volumes, 1884-1904)
- La dernière campagne de Villars Revue Historique de l'Armée. Ministère de la Guerre. Publication trimestrielle de l'État-Major de l'Armée. Service historique. Première année numéro I - Juillet 1945
Armoiries
Figure Blasonnement D'azur, à trois molettes (6) d'or, au chef d'argent chargé d'un lion léopardé de gueules.[6],[7],[8]
Notes et références
- Victor Adolphe Malte-Brun, dans la France illustrée (v. 1882), le donne comme natif de Condrieu, Rhône. Né à Moulins selon le Grand Larousse encyclopédique,
- http://www.museeprotestant.org/Pages/Notices.php?scatid=138¬iceid=738&lev=1&Lget=FR Source : site internet du Musée virtuel du protestantisme Français -
- Th. H. Barrau, Livre de morale pratique, Paris, Hachette et Cie, 1852. D'après
- XIV, Catalogue de la plupart des écrivains français qui ont paru dans le Siècle de Louis XIV, pour servir à l’histoire littéraire de ce temps (1751) Le siècle de Louis
- III (1756). Voir : Variantes du chant III. La Pucelle d'Orléans, Chant
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)], et ses Compléments sur www.euraldic.com
- www.heraldique-europeenne.org
- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)
Liens internes
- Le Maréchal de Villars a fait construire le château de Larochemillay.
Il est également propriétaire du château de Vaux-le-Vicomte, du château de Galleville à Doudeville (Seine-Maritime), de la mairie du 7e à Paris et du collèges et lycée, actuellement, Paul Claudel.
Lien externe
Précédé par Claude Louis Hector de Villars Suivi par Daniel Voysin de La Noiraye Secrétaire d'Etat français à la Guerre (1715-1718) Claude Le Blanc Précédé par
Jean-François de ChamillartFauteuil 18 de l’Académie française
1714-1734Suivi par
Honoré-Armand de VillarsCatégories :- Militaire de l'Ancien Régime
- Militaire français du XVIIe siècle
- Militaire français du XVIIIe siècle
- Maréchal de France
- Louis XIV
- Guerre de Louis XIV
- Membre de l'Académie française
- Naissance en 1653
- Naissance à Moulins (Allier)
- Décès en 1734
- Pair tardif
- Ordre du Saint-Esprit
- Chevalier de l'ordre espagnol de la Toison d'Or (XVIIIe siècle)
- Duc de Villars
Wikimedia Foundation. 2010.