A 45

A 45

Autoroute française A45

A45
Autoroute française A45
Longueur 48 km
Ouverture vers 2015
Direction ouest / nord-est
Extrémité ouest A72 à La Fouillouse
Extrémité nord-est A450 à Brignais
Réseau Autoroute française, actuellement en projet
Territoire traversé
1 région Rhône-Alpes
2 départements Loire, Rhône

L’autoroute française A45 est une autoroute française en cours d'élaboration.

Elle serait exploitée par une société d'autoroutes (non déterminée). Elle sera à péage. Elle devrait suppléer l'A47 réputée obsolète et accidentogène. Cette dernière devrait être déclassée en simple route départementale et sa limite de vitesse abaissée à 70 km/h. L'A45 concédée doit pour être rentable supporter un trafic intense qui lui sera conféré par le transfert des automobilistes exaspérés par l'abaissement des vitesses sur l'A47.

Sommaire

Historique

À l’origine, l’A45 reliait Pierre-Bénite à Brignais par une section initialement construite à 2 voies puis passée à 2×2 voies. Cette section est devenue l’A450.

Présentation

L'autoroute A45 concerne le projet de doublement de l'autoroute A47 entre Saint-Étienne et Lyon de 40 kilomètres, plus précisément entre La Fouillouse et Pierre-Bénite.

Le projet A45 dont le coût a été estimé à 1,6 milliard d'euros HT (4 tunnels et 11 viaducs), devrait être concédé à une société autoroutière (non déterminée) moyennant le financement de péage et une partie par les collectivités territoriales d'une subvention d'équilibre de 600 millions d’euros. Il aboutirait dans l'agglomération lyonnaise au niveau de Pierre-Bénite/Feyzin. La réalisation de cette autoroute rendra impérative la concrétisation de plusieurs autres projets autoroutiers (barreau d'Irigny, contournement ouest de Lyon (A44), Tronçon ouest du périphérique) afin de soulager l'échangeur de Pierre-Bénite déjà saturé.

Il a également pour objectif de désenclaver l'agglomération stéphanoise et d'offrir une alternative à l'A47, saturée, et dont les équipements sont réputés obsolètes (étroitesse des voies, courbes dangereuses, absence de voies d'arrêt d'urgence, etc). L'A47 constitue en effet un parcours considéré comme dangereux (accidents nombreux) et sujet à de fréquents bouchons. L'A89 entre Balbigny et Lyon pourrait également constituer une alternative majeure à l'A47. Toutefois, les luttes menées par les habitants de l'ouest lyonnais remettent en question la pertinence tant de l'A89 que de l'A45 : aucune des deux options n'est entrée en travaux de manière durable en 2009, et l'A47 continue à cumuler les entraves à la circulation.

Le projet A45 pourrait être remplacé par une série de travaux sur l'A47 existante entre Givors et Saint-Chamond comme cela a déjà été fait en amont de Saint-Chamond lorsque Saint-Étienne a été retenue pour les matches de la coupe du monde de football 1998. Le chiffrage de cette réhabilitation est de l'ordre de 240 millions d'euros. Devant la densité urbaine de la vallée du Gier (environ 100 000 habitants) et l'absence d'alternatives durant les nombreuses années de travaux, cette idée peut toutefois poser problème.

L'enquête publique de l'A45 a eu lieu entre le 24 novembre 2006 et le 20 janvier 2007. Le projet a été déclaré d'utilité publique le 17 juillet 2008.

Son parcours

Tracé prévu :[1]

Ouvrages remarquables

L’A45 traversera quatre tunnels :

  • Tunnel des Bruyères (1 100 m), Tunnel de Lavoué (600 m), Tunnel du Crêt-Até (1 400 m), Tunnel de la Mouille (600 m).

Controverses

De nombreuses associations[Qui ?] se mobilisent contre ce projet qu'elles jugent inadapté aux tendances propres à notre époque : pollution, coût élevé des carburants, augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère, destruction et morcellement de zones naturelles, mise à mal d'écosystèmes déjà perturbés par l'urbanisation des agglomérations roannaise, stéphanoise et lyonnaise… Elles prônent d'autres solutions respectueuses du développement durable et de l'environnement :

  • l’amélioration de la liaison ferroviaire Lyon/Saint-Étienne ;
  • le développement des transports collectifs ;
  • la réhabilitation de l’A47 existante ;
  • la promotion de la commercialisation des produits locaux pour réduire les transports inutiles.

Au cours de l'enquête publique, plusieurs scénarios ont été exposés parmi la reconfiguration de l'A47 existante, la construction de l'A45 et l’amélioration de la voie ferrée Saint-Étienne - Lyon.

Le scénario proposé par les associations n'a pas été étudié tandis que celui concernant l'amélioration de la voie ferrée est considéré comme farfelu dans le sens où l'étude a intégré la réalisation d'un tunnel de Lyon Perrache à Lyon Part-Dieu qui, à lui seul, rend le coût du projet extrêmement élevé. Les critiques de ce scénario reposent sur le fait que les transports en commun actuels de Lyon sont déjà plus compétitifs entre l'approche de Lyon et les deux centres (la Presqu'Île et la Part-Dieu) que l'automobile (l'arrivée de l'A45 se fera sur un tronçon déjà bouché entrainant probablement la construction d'autres voies et amenant vers une fuite en avant[non neutre]).

Par ailleurs, l'évaluation officielle d'avant-projet montre que la réalisation de l'A45 entrainera une baisse de la part de la voie ferrée. À la suite du Grenelle de l'environnement, des associations considèrent le projet à contre-courant des tendances actuelles. Toutefois, il ne faudrait pas laisser la seule A47 supporter l'ensemble du trafic[non neutre], allant bien au delà des usagers locaux, seuls concernés par les alternatives proposées par les associations. L'A47 constitue en effet un entonnoir où se retrouvent les usagers convergeant des axes suivants :

  1. depuis Paris, le Nord-Ouest, le bassin Parisien, la Nièvre par l'A77/RN7 en direction de Lyon, de la vallée du Rhône et du Midi ;
  2. depuis l'Ouest, le Val de Loire et le Centre, via l'A71, en direction de Lyon, de Rhône-Alpes et du Sud-Est ;
  3. depuis l'Aquitaine, les Charentes et le Limousin via l'A89 ;
  4. depuis Toulouse via la RN88/A68, seule alternative à la saturation de l'A7 et de l'A9, car le projet d'A79 serait aussi impactant que celui de l'A45 en termes d'impact paysager et aurait pour inconvénient de jouer le rôle d'appel d'air de population vers une région attractive (du fait de son climat). L'A79 pourrait ainsi s'auto-saturer de par les nouveaux habitants qui longeraient son tracé, ce qui serait limité dans le cas de l'A68 (qui pourrait au contraire lancer un cercle vertueux pour le Massif Central, sujet à la désertification)[réf. nécessaire].

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article A 45 de Wikipédia en français (auteurs)

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