- Chêne-liège
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Chêne-liège Quercus suber Classification classique Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Hamamelidae Ordre Fagales Famille Fagaceae Genre Quercus Nom binominal Quercus suber
L., 1753Classification phylogénétique Ordre Fagales Famille Fagaceae Tronc après la levée du liège
Le Chêne-liège (Quercus suber L.), est un arbre à feuilles persistantes du genre Quercus (le chêne), famille des Fagacées (anciennement Cupulifères). Il est exploité pour son écorce qui fournit le liège. Il est parfois appelé le Corcier, le Surier ou Suve.
Le nom spécifique suber est le nom du Chêne-liège, ou du liège, en latin.
Une forêt de chênes-liège s'appelle une subéraie.
Sommaire
Description
Cet arbre, qui peut vivre 150 à 200 ans, voire 800 ans et atteindre 20 à 25 m de haut (le plus grand ayant atteint 43 m), ne dépasse généralement pas 12 à 15 m.
Les feuilles, petites (de 3 à 5 cm), alternes, coriaces, ovales-oblongues, sont bordées de dents épineuses et cotonneuses sur leur face inférieure, et persistent sur l'arbre pendant deux à trois ans.
Les fleurs jaunâtres s'épanouissent vers avril-mai, les fleurs mâles, en chatons, et femelles, minuscules, sont séparées sur le même pied.
Les glands oblongs, enveloppés sur la moitié de leur longueur par les cupules, sont réunis par deux sur des pédoncules courts et renflés.
L'écorce épaisse, isolante et crevassée peut atteindre 25 cm d'épaisseur.
Distribution
Selon l'Institut méditerranéen du Liège, la subéraie mondiale totaliserait environ 2 687 000 hectares répartis sur sept pays :
- Afrique du Nord :
- Europe du Sud :
- Portugal 32 %,
- Espagne 27 %,
- Italie 3,7 %,
- France 1,6 % : notamment dans le massif des Maures (Var), le massif des Albères (Pyrénées-Orientales), le sud des Landes et en Corse,.
Originaire d'Afrique du Nord, le chêne-liège a été naturalisé dans les régions de climat méditerranéen. On le retrouve au bord de la mer jusqu'à 500 m d'altitude environ. C'est une espèce calcifuge, héliophile et thermophile.
Utilisations
- Liège : le liège produit directement par l'arbre est le « liège mâle », crevassé et de moindre qualité ; on doit l'enlever, c'est l'opération de « démasclage » qui se fait dès que le tronc atteint 70 cm de circonférence. Le nouveau liège qui se forme est le « liège femelle » ou « de reproduction », que l'on lève tous les 9 à 15 ans (selon les régions), quand l'épaisseur voulue est atteinte, environ 3 cm. Le prélèvement de l'écorce s'effectue la première fois lorsque l'arbre atteint l'âge de 25 ans. Le temps de reconstituer une nouvelle assise de liège (tous les 9 à 10 ans), et on le découpe à nouveau, toujours en juillet et août, quand l'arbre est en sève. L'écorce s'exploite sur le tronc et les principales branches, en fonction de la circonférence du chêne-liège. Le liège est un produit de faible densité, bon isolant thermique, acoustique et vibratoire, et résistant à l'eau grâce à la subérine qui imprègne les cellules. Le liège femelle sert traditionnellement à fabriquer des bouchons alors que le liège mâle peut être concassé en granulés et transformé en panneaux d'isolation.
- Bois : dense, très dur, excellent bois de chauffage, menuiserie.
Principaux pays producteurs
- Quatre pays, le Portugal, l'Espagne, l'Algérie et le Maroc représentent 91 % de la suberaie mondiale, qui couvre au total 2,687 millions d'hectares. Les autres pays producteurs sont la France (Corse, Pyrénées-Orientales, Var, Aquitaine), l'Italie (Sardaigne surtout) et la Tunisie (Kroumirie).
- La production annuelle mondiale de liège s'élève à 340 000 tonnes, dont 54 % pour le seul Portugal.
Écologie
Les forêts de chênes-liège (montados en portugais) sont importantes pour la préservation de la biodiversité (classement Natura 2000) ; on y trouve des espèces protégées comme le lynx ibérique ou l'aigle impérial. Ces milieux jouent également un rôle dans la régulation du cycle hydrologique, la protection des sols et la séquestration du carbone[1].
Ravageurs et maladies
- Insectes :
- Bombyx disparate (Lymantria dispar), insecte défoliateur.
- Bupreste du chêne (Coroebus bifas-ciatus)
- Capricorne du chêne (Cerambyx cerdo)
- Fourmi du liège (Crematogaster scutellaris)
- Platype (Platypus cylindrus), s’attaque aux troncs démasclés.
- Tordeuse verte du chêne (Tortrix viridana).
- Champignons :
- Maladie du charbon de la mère (Hypoxylon mediterraneum).
- maladie de l’encre (Phytophthora cinnamomi).
- Diplodia mutila (attaques sur arbres blessés lors du démasclage).
- Armillaria mellea, champignon bactériomycète parasitant les racines.
Références
- Du chêne liège au liège, un système durable, APCOR, Association Portugaise du Liège, 2008.
Voir aussi
Liens externes
- Référence Tela Botanica (France métro) : Quercus suber L., 1753 (fr)
- Référence ITIS : Quercus suber L. (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Quercus suber (en)
- Référence GRIN : espèce Quercus suber L. (en)
- PLANETE LIEGE Le site de la Fédération Française des Syndicats du Liège
- Abderrahman AAFI, Etude de la diversité floristique de l'écosystème de chêne-liège de la forêt de la Mamora (Maroc), mis en ligne par Tela-Botanica
- Aronson J., Pereira J.S., Pausas J.G. (eds). 2009. Cork Oak Woodlands on the Edge: conservation, adaptive management, and restoration. Island Press, Washington DC. 315 pp. Island Press
- Connaître les insectes du chêne-liège
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