- Château de Lamartinie
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Château de Lamartinie
Façade ouest.Période ou style Henri II Type Logis seigneurial Début construction XVIe siècle Fin construction XIXe siècle Propriétaire initial Jacques Cambefort Destination initiale Habitat seigneurial Propriétaire actuel Famille de Saint Vincent Destination actuelle Habitation privée Protection Inscrit MH (1989) Coordonnées Pays France Région historique Auvergne Région Auvergne Département Cantal Commune française Ytrac Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le château de Lamartinie est situé sur la commune d'Ytrac dans le Cantal. Le château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 août 1989[1].
Sommaire
Histoire
Le château de Lamartinie servit de refuge aux habitants d'Aurillac lors de la grande peste, qui décima la région[2]. Le manoir est mentionné pour la première fois en 1592[3].
Famille de Cambefort
Le château était habité par Jeanne de Tournemire qui se maria deux fois :
- avec Isaac Ollier, seigneur de Lamartinie en 1612, premier propriétaire connu;
- avec Jean Cambefort, seigneur de Lamartinie, fils de Guillaume, seigneur d'Oyez et de Marguerite de La Roque, qui mourut avant 1608. (La filiation n'est pas prouvé. En 1608 Jean de Cambefort un des enfants de Guillaume Cambefort et Marguerite de La Roque est vivant, il est cité dans le testament de la dite Marguerite). Il était conseiller des finances de la reine Marguerite de Valois (1553-1615), et ils eurent une fille unique :
- Marguerite de Cambefort, qui se marie aussi deux fois :
- avec Luc Legendre receveur des tailles de Haute-Auvergne, le 9 août 1609, dont elle eut une fille, Jeanne, qui suit:
- avec Guillaume Cornuel, trésorier de l'extraordinaire des guerres, le 21 juillet 1616.
- Jeanne Legendre, mariée à Antoine Aragonnès, trésorier des Gardes françaises, suisses et étrangères, et maître d'hôtel ordinaire du roi, qui hérite en 1652 des Cambefort, et revendit Lamartinie à Pierre de Boschâtel.
Leur nièce Anne Aragonnès (1644-1718), fille d'autre Antoine Aragonnès (frère puîné du précédent), sieur de Vernines et de Pessade, conseiller du roi et receveur général de ses finances en la généralité de Riom, épouse Amable de Montorcier (1635-1695), et aura une nombreuse descendance, dont Pierre Teilhard de Chardin et Marguerite Teillard-Chambon, femme de lettre, qui écrivit plusieurs ouvrages sous le pseudonyme de Claude Aragonnès et contribua à la publication des œuvres de son cousin Pierre Teilhard de Chardin[4].
Famille de Boschâtel
- Pierre de Boschâtel, conseiller au présidial d'Aurillac, avait épousé en 1638 Françoise de Sénezergues, dont il eut cinq enfants :
- Gilberte de Boschâtel, mère de Pierre-Joseph Colinet seigneur de Labeau
- Marie de Boschâtel, mère de François-Joseph de Lacarrière, seigneur de Comblat
- Louis de Boschâtel,
- Jean-Joseph de Boschâtel, conseiller, secrétaire du roi à la cour des aides de Clermont-Ferrand, puis premier président au siège présidial d'Aurillac, épouse en 1688, Jeanne de Scorailles, dame de Caillac, dont Gaspard-Joseph et Marie-Claude (1692-1770), mariée à Jean-Baptiste de Beauclair, seigneur de Messac ;
- Jean de Boschâtel, marié à Anne de La Tour-Saint-Paul, dont:
- Jacques de Beauchâtel, seigneur de Lamartinie, garde du corps du roi,
(...)
- Marie-Claudine de Boschâtel, dame de Lamartinie, épouse Jacques-Hippolyte Bouygues (1762-1831), directeur des Eaux et forêts, puis de l'enregistrement à Aurillac, dont :
- Guillaume Bouygues de Boschâtel, qui a fait reconstruire le château de Montlogis à Polminhac, père de Cécile (1844-1928) qui s'est mariée à Marcellin Boudet
- Louis Bouygues de Boschâtel, directeur des postes d'Aurillac, marié à Justine Delmas, petite nièce de Justin Delmas (1796-1876), propriétaire du château de Sénezergues). Ils ont pour fils :
- Armand Bouygues de Lamartinie (1854-1918), avocat, maire d'Ytrac, marié en 1878 avec Geneviève Campams de Saint-Rémy, de Villefranche-de-Rouergue, fille de Melchior, propriétaire du château de Grilières à Morlhon et d'Ernestine de Sarret, avec comme témoins Pierre-Charles Dessauret d'Auliac, de Vixouze, Charles Vidal de Lapize, Gilbert de Raffin. Ils ont une fille :
- Marie-Thérèse Bouygues de Boschâtel, qui transmet Lamartinie aux actuels propriétaires, la famille De Saint Vincent
En 1895 la famille Bouygues fit restaurer le château par l'architecte Lemaigre-Dubreuil[3].
Architecture
Le château de Lamartinie a été très remanié au cours des siècles et l'ensemble relève de styles architecturaux de différentes époques allant du XVIe siècle au XIXe siècle.
Au logis-donjon carré qui compose l'aile sud, sans doute du début du XVIe siècle a été accolé un logis flanqué d'une tourelle d'escalier polygonale vers la fin du XVIe siècle. Ainsi la partie ancienne du château se compose de deux corps de logis rectangulaires reliés entre eux et d'une tour escalier octogonale.
Une aile nord symétrique du donjon sud datée de la fin du XVIIIe siècle ou du XIXe siècle puis en 1895 une tourelle polygonale adossée sur la face Est et une tour de flanquement nord-est, le pendant de la tourelle sud-est couronnée de corbeaux comme le donjon carré, dont on ne connait pas la date de construction. Une aile les relie ce qui délimite une cour intérieure[3].
A l'intérieur du château, le décor est de style troubadour.
Visites
Le château ne se visite pas.
Notes et références
Bibliographie
Notes
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00093726 » sur www.culture.gouv.fr.
- Jean-Baptiste Deribier du Châtelet, Dictionnaire statistique du Cantal, art. Aurillac
- Château de Lamartinie, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Albert de Remacle, Dictionnaire généalogique des familles d'Auvergne, t. 1, pp. 56-60 (art. Aragonnès d'Orcet) & t. 3, pp. 398-408 (art. Teilhard)
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Château du Cantal
- Château monument historique (France)
- Monument historique du Cantal
- Monument historique inscrit en 1989
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