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Association des nations de l'Asie du Sud-Est
L’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN) est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d'Asie du Sud-Est. Elle a été fondée en 1967 à Bangkok (Thaïlande) par cinq pays dans le contexte de la guerre froide pour faire barrage aux mouvements communistes, développer la croissance et le développement et assurer la stabilité dans la région. Aujourd'hui, l'association a pour but de renforcer la coopération et l'assistance mutuelle entre ses membres, d'offrir un espace pour régler les problèmes régionaux et peser en commun dans les négociations internationales. Un sommet est organisé chaque année au mois de novembre. Son secrétariat général est installé à Jakarta (Indonésie).
N.B. : on emploie désormais plus couramment le sigle anglais ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) bien que le sigle officiel français soit ANASE. Le sigle ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique) n'est plus utilisé.
En 2005, les pays de cette organisation représentaient :
- 558 millions d'habitants (environ 10% de la population mondiale)
- 862 milliards $USD de PIB
- 26 milliards $USD d'investissements étrangers
Membres
L'ASEAN a été fondée par cinq États, principalement de l'Asie du Sud-Est maritime : Philippines, Indonésie, Malaisie, Singapour, et Thaïlande. Le Brunei les rejoints 6 jours après son indépendance du Royaume-Uni le 8 janvier 1984. Le Vietnam entre en 1995, suivit du Laos et de la Birmanie le 23 juillet 1997 et du Cambodge le 30 avril 1999.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée a le statut d'observateur depuis 1976. Le 23 juillet 2006, le Timor oriental a posé sa candidature et pourrait devenir membre d'ici cinq ans[Quand ?]. L'Australie est aussi intéressée mais certains pays membres s'y opposent[réf. souhaitée].
Dates d’adhésion
- 1967 : Indonésie
- 1967 : Malaisie
- 1967 : Philippines
- 1967 : Singapour
- 1967 : Thaïlande
- 1984 : Brunei
- 1995 : Viêt Nam
- 1997 : Laos
- 1997 : Myanmar
- 1999 : Cambodge
Histoire
Formation
L'ASEAN a été précédée par l'organisation appelée Association of Southeast Asia (ASA), une alliance entre les Philippines, la Malaise et la Thaïlande formée en 1961.
L'ASEAN se forme le 8 août 1967 quand les ministres des affaires étrangères de cinq pays (Indonésie, Malaisie, les Philippines, Singapour et Thaïlande) se rencontrent à Bangkok où ils signent la déclaration ASEAN communément appelée Déclaration de Bangkok. Les cinq ministres des affaires étrangères, Adam Malik pour l'Indonésie ; Narciso R. Ramos pour les Philippines ; Tun Abdul Razak pour la Malaisie, S. Rajaratnam pour Singapour et Thanat Khoman pour la Thaïlande sont considérés comme les pères fondateurs de l'organisation. Cette création peut surprendre si on considère les différences de taille, de culture, d'expérience coloniale et les tensions dans la région depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Elle a abouti grâce à la diplomatie thaïlandaise qui s'est appuyée sur l'ASA.
Le souhait originel était de promouvoir la croissance, le développement et la coopération dans les domaines économiques, sociaux, culturels, scientifiques et administrative, ainsi que la stabilité et la paix dans la région.
Deux facteurs expliquent cette nouvelle dynamique : Premièrement, la volonté de lutte contre la subversion communiste par le développement économique et social. Deuxièmement la volonté que la région ne soit pas utilisée comme terrain de bataille de la guerre froide, notamment par une extension de la guerre du Vietnam. L'ASEAN n'a jamais été envisagée comme une alliance militaire.
Premières années
L'ASEAN reste minimale durant la première décennie et s'articule principalement autour de la rencontre annuelle des ministres des affaires étrangères. L'organisation remplit néanmoins des fonctions importantes.
- Elle offre un cadre pour la négociation sur les conflits régionaux, notamment à propos des frontières, comme la contestation de Sabah en Malaisie par les Philippines.
- Elle permet de coordonner leurs positions pour la négociation économique dans les forums internationaux, comme pour le GATT et pour des négociations sur des questions particulières avec la CEE, le Japon, ou l'Australie.
En 1971, ils signent la Déclaration de Kuala Lumpur qui proclame la région neutre et indépendante vis-à-vis des puissances extérieures, souhaitant éviter d'être impliqué dans la guerre froide.
La première rencontre des chefs de gouvernement a lieu avec le Sommet de Bali de 1976 qui aboutit au Treaty of Amity and Cooperation in Southeast Asia et à la Declaration of ASEAN Concord[1] qui affirment les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays membres, la résolution des conflits par des moyens pacifiques, le développement de l'identité régionale et la poursuite de la coopération pour le développement économique et social.
Ces déclarations traduisent le souhait des pays membres de coexister pacifiquement avec leurs voisins communistes : le Cambodge, le Laos et surtout le Viêt Nam unifié l'année précédente. Ces États signent le Treaty of Amity and Cooperation in Southeast Asia à l'invitation de l'ASEAN. Une seconde rencontre en 1977 à Kuala Lumpur réaffirme la politique de 1976.
La crise cambodgienne
Fin décembre 1978, le Viêt Nam envahit le Cambodge des Khmers rouges qu'il occupera pendant une décennie. Cette action va à l'encontre du Treaty of Amity and Cooperation in Southeast Asia et menace la stabilité de la région.
Les pays de l'ASEAN sont divisés entre d'une part la Thaïlande et Singapour souhaitant opposer une réponse forte et d'autre part la Malaisie et l'Indonésie qui souhaitent une réponse modérée justifiée par leurs craintes que la Chine profite du trouble pour intervenir et renforcer son influence dans la région.
Les pays membres cherchent à résoudre la crise en passant par l'ASEAN. Un accord émerge entre eux, consistant en l'isolation du Viêt Nam tout en offrant au Viêt Nam la possibilité de négocier pour retirer ses troupes du Cambodge. Ils convainquent les institutions internationales et les pays occidentaux de mettre une pression diplomatique et financière sur le Viêt Nam qui permettra parmi d'autres facteurs de résoudre la crise. L'opposition commune à l'occupation du Viêt Nam permet aux pays de l'ASEAN de consolider leurs liens politiques. L'ASEAN acquiert une stature et une crédibilité dans la communauté internationale qui renforce en retour les pays membres.
Le bloc s'agrandit avec l'entrée du Brunei le 8 janvier 1984, une semaine après son indépendance.
Sur la scène mondiale
À côté du renforcement politique de l'ASEAN, les pays membres connaissent une forte croissance économique grâce au flot d'investissement direct provenant du Japon qui y installe des usines suivis par les entreprises d'autres pays qui cherchent à rester concurrentielles (Corée du Sud, Hong Kong, Taïwan, États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni).
Les grandes puissances commencent à considérer les pays de l'ASEAN comme des partenaires commerciaux. De plus les pays d'Afrique et d'Amérique latine se tournent vers eux pour trouver un modèle de développement économique.
En 1989 est créée la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique qui réunit les pays du Pacifique (pays de l'ASEAN, EU, Japon, Canada et Nouvelle-Zélande).
En 1994 est créé le Forum Régional ASEAN qui permet de discuter des questions de sécurité d'Asie du Sud-Est. L'ASEAN réussit à rassembler les grandes puissances et les pays membres sont ainsi garantis d'être au centre et de peser sur les débats sur la sécurité de la région.
Les initiatives de l'après-guerre froide
La fin de la guerre froide en Asie du Sud-Est peut être datée du retrait de l'armée vietnamienne du Cambodge en 1989. La crainte du Viêt Nam constituait le ciment de l'ASEAN. Les pays membres cherchent donc de nouvelles directions pour l'ASEAN qui se traduisent au Sommet de Singapour de 1992 par deux initiatives, l'AFTA et l'élargissement vers les pays de l'ex-Indochine.
L'instauration d'une zone de libre échange : l'AFTA
Le projet de coopération économique remonte à la fondation de l'ASEAN, mais ne démarre sérieusement qu'en 1991 sur l'initiative thaïlandaise de créer la zone de libre-échange des pays de l'ASEAN. L'AFTA doit servir à augmenter les investissements dans la région et à poursuivre la libéralisation des économies des pays membres. Les négociations et la crise financière de 1997 font que l'accord n'est signé qu'en 2002. Il diminue radicalement les barrières douanières.
L'élargissement à 10 membres
Les négociations pour aboutir à l'ASEAN 10 débutent après le sommet de Singapour et aboutissent à l'entrée du Vietnam (1995), puis du Laos et de la Birmanie (1997) et enfin du Cambodge (1999). L'ASEAN regroupe alors la quasi-totalité des États d'Asie du Sud-Est. Elle renforce son poids démographique grâce aux 80 millions d'habitants du Vietnam, offre un grand marché pour l'AFTA, améliore la stabilité de la région et améliore la visibilité internationale de la région.
L'ASEAN élargie connaît cependant des problèmes et des divisions entre les pays fondateurs et les nouveaux arrivants. Les premiers sont en partie des démocraties (Thaïlande, Philippines, Indonésie), sont plus riches et veulent accélérer l'intégration alors que les seconds sont parfois autoritaires (Birmanie et Vietnam), plus pauvres et souhaitent le statu quo dans les institutions. En particulier ils souhaitent que soit maintenue la politique de non-ingérence et préfère que l'accent soit mis sur l'aide et l'assistance et non sur le commerce. Ces divisions affaiblissent l'ASEAN dans les négociations internationales et donnent le sentiment à la fin de la décennie que l'organisation stagne.
La crise économique asiatique
La crise économique asiatique débute par une crise monétaire, avec la dévaluation du baht thaïlandais en juillet 1997 et se répand en Indonésie et en Malaisie et dans une moindre mesure aux autres pays de l'ASEAN. L'intégration des économies d'Asie du Sud-Est, l'action contre-productive du FMI et des problèmes structurels transforment la crise monétaire en grave crise financière qui atteint toute l'Asie.
La crise montre l'incapacité de l'ASEAN à régler la crise mais convainc les pays d'améliorer la coopération financière et monétaire pour éviter une nouvelle crise.
L'ASEAN + 3
Parallèlement, émerge l'ASEAN Plus Trois (APT) à partir d'une idée de Singapour en 1995. Il comprend les pays de l'ASEAN ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Il prend ses origines dans la préparation de la première Réunion Asie-Europe (ASEM).
La première rencontre APT a lieu informellement en 1997 lors du sommet de Singapour, puis à tous les sommets de l'ASEAN afin d'établir des positions communes en vue de l'ASEM.
En mai 2000 à Chiang Mai, ils s'accordent pour lutter contre une nouvelle crise financière. En 2001, la Chine lance une initiative majeure destinée à établir une Zone de libre échange entre elle et l'ASEAN. Un accord cadre est signé en 2002 en vue d'établir la zone en 2010 pour l'ASEAN 6 et en 2015 pour l'ASEAN au complet. Des initiatives similaires ont été lancées en réponse par le Japon et la Corée. L'APT a également d'autres projets comme le développement de la région du bassin du Mékong, la formation dans les technologies environnementales, la promotion du tourisme.
L'APT permet aux pays de l'ASEAN de se renforcer dans les négociations internationales notamment à l'OMC pour contrebalancer l'influence de l'UE et de l'ALENA.
La lutte contre le terrorisme islamiste
La question du terrorisme islamiste émerge après les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center. L'ASEAN a signé trois accords anti-terroristes avec la Chine, le Japon et les États-Unis. Ce dernier est le plus important des trois et a été signé suite à une pression considérable exercée par les États-Unis.
L'attentat de Bali du 12 octobre 2002 accroît la pression sur les pays de l'ASEAN. Ils craignent pour leur économie, notamment par une baisse du tourisme et des investissements.
Au sommet de janvier 2007, ils ont signé un pacte antiterroriste qui facilitera les procédures d'extradition régionale[2].
Organisation
L'ASEAN est composée d'une présidence tournante qui comprend le sommet des chefs d'État et de Gouvernement ASEAN, les conférences ministérielles des États membres, un comité permanent qui se réunit tous les mois et des commissions spécialisées chargées des questions maritimes, de transport, d'aviation, du commerce et de l'industrie, des télécommunications, etc.
Sommet de l'ASEAN
L'ASEAN tient des sommets où les chefs de gouvernement de chaque pays membre discutent des questions régionales. D'autres rencontres ont lieu avec des pays non membres de l'organisation.
Le premier sommet se tient à Bali en Indonésie en 1976. Au 3e sommet de 1987 de Manille, il est décidé qu'il aura lieu tous les cinq ans. Le 4e sommet se tient donc à Singapour en 1992 où les dirigeants décident de se réunir tous les trois ans. En 2001, les sommets deviennent annuels. Les pays accueillent le sommet de l'ASEAN par ordre alphabétique, à l'exception de la Birmanie qui a renoncé à ce droit en 2006-2007 devant les pressions des États-Unis et de l'Union européenne (elle fut remplacée par les Philippines).
Sommets formels de l'ASEAN Date Pays Lieu 1er 23‒24 février 1976 Indonésie Bali 2e 4‒5 aout 1977 Malaisie Kuala Lumpur 3e 14‒15 décembre 1987 Philippines Manille 4e 27‒29 janvier 1992 Singapour Singapore 5e 14‒15 décembre 1995 Thaïlande Bangkok 6e 15‒16 décembre 1998 Viêt Nam Hanoi 7e 5‒6 novembre 2001 Brunei Bandar Seri Begawan 8e 4‒5 novembre 2002 Cambodge Phnom Penh 9e 7‒8 octobre 2003 Indonésie Bali 10e 29‒30 novembre 2004 Laos Vientiane 11e 12‒14 décembre 2005 Malaisie Kuala Lumpur 12e 11‒14 janvier 2007[note 1] Philippines Cebu 13e 18‒22 novembre 2007 Singapour Singapore 14e 30 février‒1er mars 2009[note 2] Thaïlande Chiang Mai 15e 2009 Viêt Nam - ↑ À l'origine prévu du 10 au 14 décembre 2006, mais déplacé à cause du typhon Seniang.
- ↑ À l'origine prévu du 12 au 17 décembre 2008, déplacé pour cause de crise politique interne.
Le sommet dure trois jours et se compose généralement de :
- une rencontre internationale entre les pays membres ;
- une conférence entre les dirigeants des pays membres avec les ministres des affaires étrangères du Forum régional ASEAN ;
- la rencontre ASEAN+3, avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud.
Autres rencontres
À côté de ces rencontres, d'autres réunions ont lieu. Elles incluent la rencontre annuelle ministérielle de l'ASEAN ainsi que d'autres rencontres qui se concentrent sur des sujets spécifiques comme la défense ou l'environnement où les ministres discutent et non les chefs de gouvernement. Il existe des centres tels que le Southeast Asian Fisheries Development Center.
Associations et sommets découlant de l'ASEAN
Le sommet de l'Asie de l'Est (EAS) est un forum asiatique annuel regroupant les chefs d’État de 16 pays d'Asie de l'Est avec l'ASEAN en position de meneur. La Russie a posé sa candidature pour être membre et a le statut d'observateur. Le premier sommet s'est tenu à Kuala Lumpur le 14 décembre 2005.
L'ASEAN Regional Forum (ARF) est le premier grand forum multilatéral de la région pour des consultations officielles sur les questions de sécurité en Asie Pacifique. Initié en 1993, il regroupe désormais 26 membres.
L'ASEAN Plus Trois est une rencontre entre l'ASEAN, la République populaire de Chine, le Japon et la Corée du Sud qui se tient durant les sommets de l'ASEAN.
Le Dialogue Asie-Europe (ASEM) est un processus de dialogue informel créé en 1996, réunissant l'Union européenne et le groupe ASEAN + 3.
Le sommet ASEAN-Russie est une rencontre entre les chefs d’État de l'ASEAN et le président de la Russie.
Zone de libre-échange de l'ASEAN
La zone de libre-échange de l'ASEAN (AFTA) est un accord entre les nations de l'ASEAN
AIPO
AIPO (ASEAN Interparliamentary Organisation) est une organisation parlementaire régionale, lancée en 1977, comprenant des délégations des Parlements des États de l'ASEAN (le sultanat de Brunei, qui n'a pas de Parlement, est membre de l'ASEAN, mais pas de l'AIPO).
Activités culturelles et sportives
L'organisation accueille des activités en vue d'améliorer l'intégration régionale.
Activités culturelles
S.E.A. Write Award
Le S.E.A. Write Award est une récompense donnée aux écrivains et poètes d'Asie du Sud-Est depuis 1979. La récompense est donnée pour une œuvre spécifique ou pour l'ensemble de l'œuvre d'un auteur.
ASAIHL
ASAIHL ou Association of Southeast Asian Institutions of Higher Learning est une ONG créée en 1956 qui cherche à renforcer les institutions d'enseignement supérieur ; en particulier pour l'enseignement, la recherche et le service public, avec l'intention de cultiver l'identité régionale.
ASEAN Heritage Parks
ASEAN Heritage Park est une liste de parc naturel crée en 1984 puis relancée en 2004. Elle a pour but de protéger les trésors naturels de la région. Elle comprend 35 parcs.
Sports
Southeast Asian Games
Les Jeux de l'Asie du Sud-Est, appelés SEA Games, est une rencontre multi-sport qui a lieu tous les deux ans et auxquels participent 11 pays. Les jeux sont organisés par la Fédération des Jeux d'Asie du Sud-Est et supervisés par le Comité olympique international et le Conseil Olympique d'Asie.
ASEAN Football Championship
Le Championnat de l'ASEAN de football est une compétition sportive internationale opposant les sélections nationales de football de l'association. Cette compétition est organisée par la fédération de l'ASEAN de Football, accréditée par la FIFA. Elle a débuté en 1996 sous le nom Tiger Cup.
ASEAN ParaGames
Les ASEAN ParaGames sont une rencontre multi-sport pour athlètes handicapés auxquels participent 11 pays d'Asie du Sud-Est qui a lieu tous les deux ans.
Bibliographie
- ASEAN: Building national cooperation de Richard Stubbs dans Contemporary Southeast Asia édité par Mark Beeson, éditions Palgrave Macmillian, 2004.
Notes
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Site officiel de l'organisation
- Les dates d'adhésion des membres de l'ASEAN
- ASEAN News Network
- Carte des pays membres
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