- Charles Poirée
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Charles Antoine François Poirée
Charles Antoine François Poirée, usuellement Antoine Poirée, né à Soissons (Aisne) le 11 novembre 1785[1] et décédé le 30 mars 1873, est un ingénieur français, inventeur d'un système de barrage dit « barrage à aiguilles » sur les cours d’eau navigables.
Sommaire
Jeunesse et formation
Orphelin (son père, officier de santé à l’hôpital de Compiègne meurt jeune), il obtient une bourse lui permettant d’entrer au lycée de Bordeaux, où sa mère a trouvé un emploi. Après l’École polytechnique, il entre à l’École nationale des Ponts et Chaussées en 1808.
Carrière professionnelle
De 1809 à 1814, Antoine Poirée est d’abord affecté dans les départements français d’Italie (Arno, Doire, Apennins) où il participe à la construction des routes. La chute de l’Empire l’oblige à rentrer en France en 1814. A partir de cette date il occupe les postes suivants :
- 1er août 1814 : service du "pavé de Paris" (c'est-à-dire la voirie parisienne);
- 1er juin 1817 : ingénieur dans le Gers (en résidence à Auch) ;
- 1er mai 1823 : canal de Bourgogne (en résidence à Tonnerre, dans l'Yonne) ;
- 9 janvier 1826 : ingénieur en chef de la partie du canal du Nivernais comprise dans le département de la Nièvre, où il reste environ treize ans ;
- 27 avril 1834 : nommé ingénieur en chef ;
- 1er octobre 1837 : chargé du service de la navigation de la Seine depuis la limite du département de l’Aube jusqu’à Rouen ;
- 22 juin 1842 : nommé inspecteur divisionnaire ;
- 1er mai 1848 : chargé de l’inspection du Service des Irrigations ;
- 30 avril 1850 : nommé inspecteur général des Ponts et Chaussées ;
- 19 décembre 1855 : mis à la retraite.
L'inventeur du barrage à aiguilles
En 1834, Charles Antoine François Poirée avait inventé le « barrage à aiguilles », une innovation capitale dans la navigation fluviale du XIXe siècle. Le premier barrage de ce type fut établi sur l'Yonne, à Basseville, près de Clamecy (Nièvre), et fut bientôt imité partout en Europe.
Lors de l’Exposition universelle de 1855 cette invention valut à son auteur la plus haute distinction, la Grande Médaille d’honneur.
Situation familiale
Charles Antoine François Poirée avait épousé en 1814 la fille d’un ingénieur des Ponts et Chaussées, Emilie Georges, décédée à 35 ans en 1832. Ses deux fils, également ingénieurs des Ponts et Chaussées (Charles Antoine Poirée, 1815-1860 et Georges Jules Poirée, (1817-1866) moururent avant lui.
Charles Antoine François Poirée est décédé le 30 mars 1873.
Sources
- Archives nationales, F/14/2302/1 (dossier personnel du ministère des Travaux publics).
- « Notice nécrologique sur M. Poirée, inspecteur général des Ponts et Chaussée » par M. Charié-Marsaignes, dans Annales des Ponts et Chaussées, T. V, 1873-1er semestre, p. 163-274.
- F. P. H. Tarbé de Saint-Ardouin, Notices biographiques sur les ingénieurs des Ponts et Chaussées depuis la création du corps en 1716 jusqu'à nos jours, Paris, Baudry et Cie, 1884, p. 184.
Lien externe
- [1] Barrages à fermettes
Références
- ↑ Aux Archives nationales, son dossier personnel (F/14/2302/1) porte les mentions « Antoine-Jules Poirée, né à Soissons le 24 avril 1787 ». Ce n’est qu’en 1850 que les prénoms et la date de naissance de l’inspecteur général Poirée furent rectifiés en Charles Antoine François, né le 11 novembre 1785 (voir, dans ce dossier, la lettre de l’intéressé au ministre des Travaux publics en date du 2 mars 1850). Son prénom usuel était Antoine (dans sa jeunesse, il signe « A. Poirée », puis seulement « Poirée »).
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